Wednesday, March 30, 2011
IDEOL : un flotteur éolien qui limite l'effet de sillage aérodynamique
LA CIOTAT - ( France- U.E.) - 31/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - C'est un équipement innovant extrêmement intéressant que la société IDEOL, basée à La Ciotat, propose au marché international de l'éolien offshore. Créée en août 2010, la société a développé et breveté deux concepts originaux indissociables l'un de l'autre à savoir : une plate-forme éolienne flottante (c'est-à-dire la partie qui supporte mâts et turbines), dont les coûts de fabrication sont deux fois inférieurs aux autres solutions existantes, dotée d'une "solution de mobilité" en mer permettant de limiter les pertes dues à l'effet de "sillage aérodynamique" bien connu dans les parcs éoliens. Le but étant, au final, d’augmenter la production d’énergie de plus de 10% par an.
La question des coûts de l'éolien offshore étant au centre de tous les enjeux industriels du moment, on peut considérer que l' innovation présentée par IDEOL est de celles qui vont passionner le marché international très concurrentiel. Au-delà de ses qualités technologiques, ce qui différencie le flotteur IDEOL des existants, et qui le rend si attrayant, c'est qu'il permet de diviser le coût de fabrication par deux, que ses dimensions sont compatibles avec de nombreux chantiers navals à travers la planète, que son faible tirant d’eau permet une implantation sur toutes les côtes quelle que soit la profondeur, et que son contenu carbone est divisé par 7.
En fait de plate-forme flottante, il serait presque plus juste de parler de plate-forme mouvante tant sa conception tranche avec les concepts développés jusque-là. Pour bien comprendre de quoi il s'agit, il faut avoir pris en compte un inconvénient spécifique aux turbines éoliennes installées en batterie dans un parc aussi bien terrestre qu’offshore. Cet inconvénient réside dans le fait que le sillage aérodynamique de chaque turbine peut affecter négativement la production d’énergie des turbines voisines en fonction du sens des vents (cf. photo 2). Dans les parcs actuellement en service et en construction, on a pensé à remédier partiellement à cet inconvénient en positionnant les turbines de façon à minimiser les effets de sillage entre turbines en fonction de la rose des vents. Mais il existe de nombreux sites où les directions des vents sont dispersées et où le positionnement utilisé actuellement ne permet pas une optimisation parfaite, sauf à augmenter considérablement l’espacement entre les turbines. D'une façon ou d'une autre, cela induit des pertes de production d’énergie, directement dues aux effets de sillage qui peuvent dépasser 15% dans les grands parcs éoliens offshore de la Mer du Nord, par exemple.
On sait que l’utilisation de structures flottantes permet de rendre mobiles les turbines et cela à moindre coût (cf. photo 3). C'est dans ce créneau précis qu'IDEOL a choisi d'agir en brevetant une solution mécanique (photo ci-contre) capable de déplacer la turbine éolienne flottante, ainsi qu’une solution logicielle calculant en temps réel l’implantation optimale en fonction d’un ensemble de paramètres, afin de minimiser les effets de sillage aérodynamique et ainsi maximiser la production d’énergie du parc.
Visionner la vidéo de démonstration sur YOU TUBE
Les solutions IDEOL devraient donc permettre une transformation majeure du potentiel de marché de l’éolien en mer :
- Grâce aux coûts d’installation réduits de moitié, le prix de l’électricité produite deviendrait économiquement compétitif et proche de la parité réseau à court terme.
- La taille compacte du flotteur le rend constructible dans de nombreux chantiers navals, y compris dans le cas des mega-turbines de 7-10 MW en cours de développement.
- La pose de la turbine et les opérations de maintenance lourde peuvent se faire à quai, dans la plupart des chantiers, sans les aléas liés aux conditions de mer et sans nécessiter de bateaux spécifiques tels que ceux utilisés pour l’éolien en mer sur fondations.
- La solution flottante IDEOL est compétitive par rapport à l’éolien posé dès 40 m de fond, ce qui se révèle être la profondeur de nombreux parcs éoliens prévus entre 2015-2020 en Allemagne et au RoyaumeUni.
- Des parcs éoliens peuvent être développés en mers profondes, ouvrant de nouveaux marchés comme les États-Unis, le Japon, la Méditerranée.
- La solution de mobilité permet d’augmenter la production d’un parc éolien de 10% par an à investissement quasi-constant.
IDEOL travaille actuellement à l’implantation, dès 2013, d’un premier prototype d’éolienne flottante en Europe, avec des options en France et en Espagne. Lorsque l'on demande à Paul de La Guérivière, PDG de cette start-up française, comment il envisage la confrontation avec les géants qui dominent actuellement le marché de l'éolien offshore, la réponse est toute trouvée : "La nouvelle économie numérique est née de start-up de la Silicon Valley, devenues en peu d’années des géants incontournables comme Google, Apple et bien d’autres. La nouvelle économie énergétique sera elle aussi dessinée par des start-up, innovant aujourd’hui un peu partout dans le monde. Etant une société d'ingénierie, nous sommes actuellement en discussions avec certains de ces grands partenaires auxquels vous faites allusion."
Ce blog ne manquera pas de vous tenir informé de l'avenir de ces deux brevets et de la société où ils ont vu le jour.
Sources. Sites liés. Photos 1.Effet de sillage aérodynamique atténué dans un parc éolien offshore montant sur plate forme Ideol © Ideol 2. Effet de sillage aérodynamique dans un parc éolien offshore © Ideol 3. Equipement de mobilité de la plate-forme Ideol © Ideol
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Tuesday, March 29, 2011
WÄRTSILÄ et AKER : nouveau concept de navire installateur d'éolien en mer
HELSINKI - (Finlande - U.E.) - 30/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Le finlandais Wärtsilä, leader des solutions d'installations pour l'industrie maritime dans le monde, et Aker Solutions, société internationale de services agissant dans les domaines pétrolier et gazier, ont convenu de regrouper leurs expertises pour développer un concept totalement nouveau et écologiquement rationnel de navires d'installation de parcs éoliens offshore. D'après le contrat qui a été signé, Wärtsilä prendra en charge l'intégralité de la conception du navire, du design à l'installation, l'essentiel de la production d'énergie électrique à bord, la fabrication des machines de propulsion et d'automatisation de pointe, tandis que Aker Solutions prendra en charge le système de levage. Wärtsilä et Aker Solutions offriront aussi un service dit "24/7" (c'est-à-dire permanent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7) de maintenance globale, de réparations et de fourniture de composants pour les vaisseaux.
Les deux sociétés disent avoir sélectionné les technologies les plus abouties du moment pour concevoir sur mesure ce vaisseau d'installation de mâts et turbines éoliennes offshore. A côté du design ultra profilé et très réussi de ce vaisseau d'installation, il faut noter des performances écologiques inédites que ses concepteurs ont voulues. Les trois moteurs Wärtsilä 6L34DF et deux moteurs Wärtsilä 9L20DF qui fournissent la puissance principale et auxiliaire du navire sont bi-combustibles, c'est-à-dire qu'ils fonctionnent au gaz naturel liquéfié (GNL) émettant de faibles émissions carbonées. De même, le système de refroidissement des moteurs sera utilisé pour fournir l'eau chaude pour toutes utilisations par l'équipage. Le chauffage des quartiers du personnel à bord proviendra également de cette même source de chaleur. Sur le même principe, en été, les unités de refroidissement par absorption équiperont la climatisation des quartiers du personnel.
Dans le domaine du levage des mâts, pales, turbines et autres colis lourds impliqués dans le montage d'un parc éolien en mer, Aker Solutions a appliqué sa connaissance approfondie du marché de forage offshore pour développer un système de levage hydraulique continu sur jambage fixe, adapté aux hautes performances de l'installation d'éoliennes en mer. Ce système "Jack" possède de grands avantages notamment en matière de redondance. En ingénierie, on appelle redondance la multiplication de systèmes identiques au sein d'une même machine de façon à améliorer la fiabilité de cette dernière en cas de défaillance ; ainsi sur la navette spatiale certains systèmes étaient triplés. La redondance soit s'accompagner d'une dispersion physique de façon à ce que les systèmes redondants ne soient pas détruits en même temps que le système principal en cas de problèmes majeurs. La conception robuste du système "Jack" mis au point par Aker Solutions pour les opérations en environnements difficiles évite donc la redondance.
Ce nouveau concept-navire satisfera aux exigences de l'industrie avec un immense espace terrasse pour accueillir les matériaux (cf. photos) et une capacité de grue suffisante, toute l'année et par tous temps, pour être exploitée de façon rentable. Il est conçu pour fonctionner dans les zones soumises à contrôle d'émissions carbonées par l'Organisation maritime internationale.
A l'issue de l'annonce Pekka Riku Hägg, vice-président de Wärtsilä Ship Design, a déclaré en substance : "Il y a une importante demande de haute technologie pleinement intégrée à la conception des navires d'installation et une même demande de caractéristiques respectueuses de l'environnement. Nous nous attendons à obtenir les premières commandes cette année "
Sources. Sites liés. Photos © Wärtsilä
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Monday, March 28, 2011
Grand emprunt : 100 Labex dont 1 pour la mer...
PARIS - (France-U.E.) - 29/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - La liste des 100 projets gagnants de l’appel à projets des Labex (laboratoires d’excellence) brique-clé du Grand Emprunt a été dévoilée par Valérie Pécresse et François Fillon qui s'est réjoui devant l'auditoire des lauréats en ces termes : "Tous les secteurs innovants de notre économie vont être irrigués par ce programme"...
Le journal Le Monde du 25 mars 2011 en a révélé la liste complète. Sur les 241 dossiers déposés pour ce premier tour, 100 projets ont donc été sélectionnés, laissant une majorité de perdants, bien que selon René Ricol, commissaire général à l'investissement : "La partie n’est perdue pour personne" .
Les catégories gagnantes se répartissent comme suit :
- 25 % : sciences humaines et sociales.
- 23 % : biologie-santé.
- 17 % : sciences de l’univers.
- 15 % : sciences du numérique.
- 10 % : énergie (principalement photoltaïque et géothermique)
- 9 % : nanotechnologies.
Le montant remporté par chacun des vainqueurs sera précisé dans les semaines à venir, pour cet appel à projets doté, je le rappelle, d'un total d’1 milliard d’euros. Géographiquement la réussite se concentre sur l’Ile-de-France (55 labex) et l’axe Lyon-Montpellier avec des extensions vers Strasbourg et Bordeaux. Le Premier ministre a d'ailleurs remarqué que le Grand Ouest faisait figure de grand absent et souligné le besoin de renforcer la présence de ce territoire.
Dans le domaine marin proprement dit un seul vainqueur : le Labex "PROJET MER" porté par l' Université Européenne de Bretagne (UEB).
Le projet est intitulé "Excellence en Recherche Marine: l'océan dans le changement".
Il vise à renforcer les connaissances et la compréhension du fonctionnement de
l'océan, en particulier pour ce qui concerne les échanges d'énergies. Il permettra de mieux
connaître les transferts de carbone depuis les zones de production, les interactions
géobiologiques en milieux extrêmes et les transferts de matière entre le continent et
l'océan, depuis les zônes côtières jusqu'aux abysses. Les travaux concerneront aussi
l'influence des sociétés humaines sur l'océan avec un focus sur la zone côtière.
D'un point de vue scientifique, les recherches seront structurées autour de trois thèmes :
- l'océan global (transferts d'énergie dans l'océan, influence de la qualité de la matière
organique et de la complexité des réseaux trophiques dans le transfert du carbone) ;
- l'océan profond (interactions géobiologiques en milieux extrêmes, exploitation raisonnée
des ressources, transferts de matière depuis les continents jusqu'aux abysses) ;
- l'océan côtier (évolution de l'interface continentale, analyse, modélisation et simulation de
l'évolution de la biodiversité marine, conservation et restauration des espaces côtiers,
modélisation des interactions entre l'océan et les structures en milieu côtier).
Pour le citoyen, le projet MER permettra de mieux comprendre le rôle essentiel que joue l'océan, qui couvre 72 % de la surface de la Terre, dans l'équilibre social, économique et environnemental des pays de la planète. Grâce à la présence des végétaux marins, l'océan libère plus d'oxygène dans l'atmosphère que toutes les forêts du monde. Il joue un rôle fondamental dans la régulation du climat mondial : il échange de la chaleur et des gaz avec l'atmosphère grâce aux courants et aux vents qui balaient la surface de la mer. Pour ce Labex MER, le Responsable scientifique est Yves-Marie Paulet. La coordination scientifique est assurée par l'Université de Bretagne Occidentale qui s’appuie sur l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) avec comme partenaires : Cnrs, Ifremer, IRD, Université de Bretagne Sud, Université Rennes 2, Université de Nantes, Université de Caen, Ecole centrale de Nantes (partenaire du projet SEMREV, la plate-forme de démonstration et d'expérimentation en pleine mer des technologies de récupération de l'énergie des vagues installée au large du Croisic.)
Ce système de recherche est basé sur le renforcement du Pôle Mer Bretagne à Brest, partenaire de notre blog. Il repose aussi sur un réseau de relations à l'échelle européenne : National Oceanography Centre, Southampton(NOCS) au Royaume-Uni, IFM-Geomar et The Alfred Wegener Institute (AWI) en Allemagne, Institute of Marine Research (IMR) de Bergen en Norvège ; et à l' échelle internationale : Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), Massachusets Institute of Technology (MIT) et The Scripps Research Institute aux Etats Unis et la Japan Agency for Marine-earth Science and TEChnology (JAMSTEC) au Japon.
Le projet MER a pour ambition de devenir un acteur incontournable au plan mondial en ce qui concerne l'enseignement des sciences marines. Il bénéficie pour ce faire de l'incubateur d'innovation que constitue le "Pôle Mer Bretagne" à vocation mondiale. La localisation de ce projet est à Plouzané en Bretagne.
D'autres détails sur ce labex sur le site de l'UEB ICI et réactions sur le blog Science et éthique.
Le second tour devra sélectionner les Initiatives d’excellence (IDEX, 7,7 milliards d’euros),
Sources . Sites liés. Photos essais du récupérateur d'énergie des vagues Searev © SEMREV © Ecole Centrale de Nantes
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Sunday, March 27, 2011
MARINE CURRENT TURBINES : vers un premier parc hydrolien de 10 MW
BRISTOL - (Royaume-Uni - U.E.) -- 28/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Marine Current Turbines Ltd (MCT) a annoncé ICI avoir présenté le 25 mars 2011, en partenariat avec le distributeur d'électricité RWE npower,(filiale de RWE) une demande d'autorisation concernant l'installation d'un parc d'hydroliennes en réseau d'une capacité de 10 MW. Le parc sera situé entre les îles Skerries et Carmel Head, à environ 1 km au large des côtes d'Anglesey. La date d'installation prévue est 2015. Ce parc hydrolien utilisant l'énergie des courants marins pour la transformer en électricité sera composé de sept doubles turbines rotor SEAGEN réparties sur une superficie de 0,56 km². Elles produiront suffisamment d'énergie pour alimenter plus de 10.000 foyers et constitueront le premier parc d'hydroliennes en réseau déployé au Pays de Galles.
Les hydroliennes SEAGEN à double rotor disposé de part et d'autre d'un mât fixé au fond marin ont la particularité de ressembler plus à des éoliennes qu'à des hydroliennes. Avec une partie de la structure dépassant de la surface, beaucoup de spécialistes les jugent encombrantes et déjà obsolètes. Elles sont néanmoins les toutes premières structures hydroliennes à avoir été testées en mer dès avril 2008, et à avoir passé avec succès tous les tests, grâce au prototype SeaGen de 1,2 MW déployé à Strangford Lough (Irlande du Nord) qui a la capacité de produire de l'électricité pour alimenter environ 1500 foyers. C'est donc une technologie éprouvée depuis maintenant 3 ans et officiellement accréditée par l'OFGEM, la structure britannique de régulation des marchés du gaz et de l'électricité, que MCT propose d'installer. Consultez la vidéo de cette installation et nos archives du 22 mai 2008 et du 27 juillet 2009.
Si le permis de construire est accordé à SeaGeneration Ltd (structure rassemblant MCT et RWE), ce projet sera bel et bien le premier parc hydrolien en réseau à démontrer la viabilité commerciale de cette technologie et sa capacité à assurer la production de suffisamment d'énergie à partir de sources marines renouvelables pour être pris définitivement au sérieux. Et oui car ce n'est, hélas, pas encore tout à fait le cas aujourd'hui pour les projets hydroliens d'où qu'ils viennent ! Je redirige le lecteur anglophone vers un excellent article de notre confrère britannique Tidal Today qui se posait, entre autres questions, celle-ci précisément.
Ce projet de parc hydrolien qui sera géré par SeaGeneration Ltd (pas encore de lien web ! ) coûtera environ £ 70 millions (€ 79,71 millions) et souhaite autant que possible associer à son développement les entreprises locales avec lesquelles SeaGeneration veut signer des contrats concernant l'assemblage, l'installation, l'exploitation et la maintenance des hydroliennes en réseau. Le projet devrait générer un grand nombre d'emplois dans la région en utilisant des compétences de pointe allant des métiers de la forge à ceux du contrôle de systèmes sophistiqués. Il devrait permettre également de stimuler la chaîne d'approvisionnement pour soutenir l'émergence du secteur des énergies renouvelables marines au Royaume-Uni et au Pays de Galles.
Martin Wright, PDG et fondateur de MCT, a tenu un discours un peu plus consistant que les habituelles congratulations de circonstance : " Notre technologie peut jouer un rôle important en aidant le Pays de Galles à réaliser ses objectifs en matière d'énergie renouvelable recommandés par le Gouvernement de l'Assemblée Galloise (Llywodraeth Cynulliad Cymru) dans sa déclaration de politique énergétique. Il vise à produire d'ici 2025, 10% de l'énergie consommée au Pays de Galles à partir de l'énergie des courants marins et de l'énergie des vagues, faisant du Pays de Galles une des toutes premières zones économiques sobres en carbone du Royaume-Uni. Ce projet devrait créer de nombreux nouveaux emplois verts. Dans le but de mener à bien la réalisation de ce parc, MCT a entrepris une série d'études environnementales et techniques et consulté un panel de résidents locaux ainsi que des organisations locales et nationales dont RSPB, Centre for Environment Fisheries & Aquaculture Sciences (CEFAS), Countryside Council for Wales et Maritime & Coastguard Agency (MCA) afin d'examiner l'impact du projet pendant sa durée de vie opérationnelle, soit environ 25 ans."
Joseph Kidd, chargé du Développement du projet chez MCT a précisé : " Nous souhaitons aussi nous engager à préserver les intérêts locaux en matière de loisirs et de plaisance notamment. Les groupes locaux de loisirs nautiques avec lesquels nous sommes en contacts ont tous réagi positivement à ce jour. Notre retour d'expérience sur l'implantation à Strangford Lough est extrêmement précieux pour faire progresser notre installation à Anglesey."
En septembre 2010, la société avait annoncé qu'elle s'associerait à ESB International pour envisager la possibilité de développer un mega-parc d'énergie hydrolienne d'une capacité de 100 MW au large de Antrim Cost (Irlande du Nord). MCT développe également un projet en Ecosse à Kyle Rhea dans les Western Isles pour juin 2013. L'an dernier en mars 2010, MCT a obtenu un bail du Crown Estate pour déployer des hydroliennes SeaGen au large de Brough Ness, sur la pointe la plus méridionale des îles Orcades (South Ronaldsay) et nord-est de John O'Groats. La société prévoit de déployer sa première phase de turbines SeaGen dans le courant de 2017 et de rendre l'ensemble pleinement opérationnel avant 2020. Rappelons aussi que MCT travaille avec le canadien Minas Basin Pulp & Power pour déployer un système unique SeaGen dans la baie de Fundy au Canada.
Sources ; Sites liés. Photos © MCT
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Friday, March 25, 2011
TESHMONT et sa technologie HVDC au centre du super réseau offshore nord-américain
WASHINGTON - (Etats-Unis ) - CALGARY (Canada) - 25/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Le spécialiste canadien des infrastructures de transmission électrique Teshmont a fait savoir voici quelque temps déjà (Offshore HVDC ICI) que l'entreprise avait été sélectionnée par Atlantic Grid Development (AGD) pour réaliser la connexion entre eux et le réseau des futurs parcs éoliens offshore de la façade atlantique, partie du mega-projet Atlantic Wind Connection (AWC). Le projet AWC consiste à mettre en place offshore, une liaison haute tension à courant continu (HVDC) qui aurait la forme, si on peut dire, d'une gigantesque épine dorsale sous-marine (cf. carte) destinée à faciliter la connexion au réseau des 6000 MW d'énergie éolienne en mer prévus par le gouvernement américain tout le long de la côte est des États-Unis. Je rappelle que le gouvernement des Etats-Unis a évalué le potentiel total de sa façade atlantique en matière d'éolien offshore à 60.000 MW ! Ce mega-projet de connexion et de transport, sur de longues distances, de puissances électriques très importantes avait été annoncé à Washington en octobre 2010. Il réunit d'ores et déjà des partenaires de poids comme Trans-Elect Development Company, DC Interconnect, Dewey & LeBoeuf et des parrainages prestigieux comme ceux de Good Energies, Google, que l'on ne présente plus, et la multinationale japonaise Marubeni.
Dans ce projet, c'est un rôle très important que Teshmont a commencé à jouer en appuyant Atlantic Grid Development dans de nombreux domaines d'actions. Il ne s'agira pas simplement pour Teshmont d'élaborer de grosses infrastructures de transmission mais de réaliser des études d'intégration de systèmes, de développer des modèles conceptuels inédits, d'élaborer de nouvelles spécifications techniques et aussi... de piloter des études environnementales et de plancher sur la rédaction de règlements inédits jusqu'alors. Enfin Teshmont devra assurer le suivi de la fabrication et l'installation des structures et participer à leur mise en test puis à leur mise en service.
Ce projet a déjà bénéficié d'un appui gouvernemental concret avec la présentation d'une demande d'ajustement tarifaire auprès de l'autorité qui régule le prix de l'énergie aux Etats-Unis, la FERC (Federal Energy Regulatory Commission). La demande, appuyée par de nombreux rapports scientifiques, s'attache à démontrer comment la technologie flexible HVDC peut être utilisée pour relier efficacement la production d'énergie éolienne offshore au réseau PJM existant (déjà très congestionné), le but étant d'améliorer la capacité de PJM à faire fonctionner son réseau d'une manière qui en accroisse la fiabilité et l'efficacité en matière de répartition. Dans cette demande, certains témoignages scientifiques ont insisté à nouveau sur le rôle du projet pour favoriser le développement d'une industrie éolienne offshore américaine qui créera des emplois et favorisera la croissance économique dans ses Etats côtiers de la façade atlantique. "C'est un projet sans précédent qui nous permet de repousser les limites technologiques en matière de transmissions CCHT" a déclaré Ralph Kurth, Président de Teshmont. "Nous sommes très heureux de jouer un rôle majeur dans ce projet novateur" . La construction de la première des cinq phases du projet a d'ores et déjà été planifiée pour 2013.
Sources. Sites liés . Carte ©AWC © Google
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Thursday, March 24, 2011
COLUMBIA POWER TECHNOLOGIES et le prototype SEA RAY
CORVALLIS - (Oregon - Etats-Unis) - 24/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Les grands centres mondiaux d'exploitation des énergies renouvelables marines ont commencé à se mettre en place un peu partout dans le monde. En Europe le plus actif est sans doute l'EMEC installé en Ecosse. Aux Etats-Unis, c'est l'Etat de l'Oregon qui se place en pointe de l'industrie naissante de l'exploitation de l'énergie des vagues. La compagnie Columbia Power Technologies Inc, située dans l'Etat de l'Oregon, vient ainsi d'annoncer le déploiement avec succès sur le site de Puget Sound de son prototype SEA RAY, exploitant la technologie de conversion de l'énergie des vagues (offshore) en électricité. Ces premiers essais en mer représentent, comme pour tous les prototypes portés à l'échelon commercial, un jalon important vers la viabilité du projet. Le récent bouclage avec succès d'un tour de table financier visant à recueillir des capitaux (dont le montant n'a pas été divulgué) a réuni deux bailleurs de fonds publics et privés, ce qui valide l'excellente impression donnée aux investisseurs par Columbia Power Technologies. Fondée en 2005 avec une technologie sous licence de l'Oregon State University, la société Columbia Power Technologies est une filiale de Greenlight Energy Resources Inc, holding qui regroupe plusieurs activités dans le domaine des énergies renouvelables (solaire, éolien, houlomoteur et biocarburants). Columbia Power Technologies apparaît d'ores et déjà aux yeux de nombreux spécialistes comme un leader dans le secteur émergent de l'énergie des vagues aux Etats-Unis.
La technologie, qui pour l'instant porte le nom de code SEA RAY, est un dispositif de troisième génération qui utilise un nouveau système de récupération d'énergie des vagues reposant sur une technique à entraînement direct et un générateur à aimant permanent. Cela lui permet de récupérer jusqu'à deux fois plus d'énergie à partir des vagues par rapport à d'autres technologies en cours de développement. La conception unique du SEA RAY lui permettrait de produire de l'électricité même dans des conditions de mer défavorables, ce qui assure un taux de conversion d'énergie plus élevé et plus constant. Les autres qualités technologiques mises en avant par la compagnie sont : la robustesse du dispositif, sa simplicité et sa capacité à fournir de l'énergie à un coût compétitif. L'ambition de Columbia Power Technologies est de fournir des appareils capables de fonctionner dans le monde entier en tenant compte des conditions de mer difficiles dans certaines parties du globe.
Selon Reenst Lesemann, un des responsables de Columbia Power Technologies : "Le SeaRay se comporte pour l'instant au-delà de nos attentes. Notre tâche est de démontrer aux services publics et aux producteurs d'électricité indépendants que nous pouvons les aider à fournir une puissance prévisible, fiable et à un coût concurrentiel. Nous mettons tout en oeuvre pour pouvoir prouver cela dans un délai très rapide. "
Vidéo de démo du Sea Ray
Sources. Sites et vidéos liés. Photos : Sea Reay © Columbia Power Technologies
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Wednesday, March 23, 2011
Japon : les éoliennes offshore ont résisté et fonctionnent
TOKYO - (Japon) - 23/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Contrairement à ce que disaient les détracteurs de l'éolien qui prédisaient l'écroulement des mâts et turbines au moindre séisme et leur manque de résistance au tsunami, les éoliennes (onshore et offshore) installées au Japon ont non seulement résisté au plus fort séisme jamais enregistré dans l'histoire du pays mais aussi au tsunami de l'ampleur que l'on sait. Dans un très intéressant article que Kelly Rigg, directrice de GCCA (Global Campaign for Climate Action), a signé dans The Hufftington Post du 22 mars 2011, elle fait état des correspondances qu'elle a échangées avec les responsables de l'éolien japonais sur la stabilité du réseau électrique éolien pendant la crise. Il ressort de ces correspondances que toutes les éoliennes japonaises actuellement en fonction ont survécu au tremblement de terre, y compris les turbines semi-offshore situées à proximité de l'épicentre du séisme comme celle de Kamisu (photo) située à 300 km de l'épicentre. Ce dernier parc a aussi résisté au tsunami, validant du même coup les normes anti-sismiques qui ont présidé à son élaboration, comme sans doute les plus fiables du monde ! Plus : ce sont les parcs éoliens japonais qui pendant la défection de la centrale nucléaire de Fukishima assurent l'alimentation en électricité de la région de Tokyo.
Kelly Rigg fait notamment état des informations que lui a communiquées Yoshinori Ueda, responsable de la JWPA (Japan Wind Power Association). Mr Ueda a confirmé que quasiment toutes les turbines éoliennes du pays étaient opérationnelles après avoir subi séisme et tsunami et que la minorité qui ne l'est pas nécessite des réparations infimes qui vont être rapidement effectuées. Le développeur de parc éolien Eurus Energy Japan a fait savoir de son côté que 174,9 MW de capacité étaient disponibles grâce aux 8 parcs éoliens en fonctionnement, soit 64 % de la capacité totale des 11 parcs existants dans la partie est du Japon. Les trois parcs onshore manquants (Kamaishi 42,9 MW, Takinekoshirai 46 MW, Satomi 10,02 MW) ont été arrêtés à cause de problèmes de connexion dûs principalement à des ruptures de câbles entre les générateurs et le réseau consécutives au séisme.
Selon l'EWEA, trois parcs éoliens offshore (il serait plus juste de dire nearshore) sont actuellement en fonctionnement au Japon ; il s'agit de :
1. Parc éolien nearshore de Kamitsu 14 MW (latitude 38,967°; longitude 139,822°), développé par Komatsuzaki entré en fonction en mars 2010 qui fait tourner 7 turbines Subaru 80/3.0 de 2 MW (filiale de Fuji Heavy Industries et de Hitachi).
2. Parc éolien nearshore de Sakata 10 MW (latitude 35,881°; longitude 140,736°), développé par Summit Wind Power entré en fonction le 31 janvier 2004 qui fait tourner 5 turbines Vestas V80.2.9 de 2 MW.
3. Parc éolien offshore de Setana 1 MW (latitude 42,443°; longitude 139,839°) développé par la Municipalité de Setana installé en juin 2003 et entré en fonction en avril 2004, qui fait tourner 2 (antiques) turbines Vestas V47 de 0,66 MW. C'est le tout premier système éolien offshore mis en place au Japon et les premiers essais de fondations anti-sismiques et de mâts anti-tsunami (apparemment très résistants donc) construits par Penta Ocean Construction et Kawasaki Heavy Industries ... dont on ne peut qu'admirer le savoir-faire industriel.
Un autre parc est en projet qui doit entrer en fonction en juin 2012. Il est développé par l'opérateur électrique japonais TEPCO avec l'aide technique de NEDO.
Alors que de nombreuses actions de la Bourse de Tokyo ont chuté depuis le début de la crise de Fukushima, le prix de l'action du JWD (Japon Wind Development) est passé de ¥ 31.500 le 11 Mars à ¥ 47.800 le 16 mars.
C'est un signe qui ne trompe pas d'un virage que tous voudraient durable (dans tous les sens du terme !) .
Sources. Sites liés. Photos 1. La centrale éolienne nearshore de Kamisu (Japon). 2. Turbine Vestas ©Vestas 3. Turbine Subaru ©Subaru Wind.
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Tuesday, March 22, 2011
ALSTOM et CONVERTEAM : une étape supplémentaire vers une 6 MW française
PARIS - (France- U.E.) - 22/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Au début de l'année (cf notre article du 21 janvier 2011), Alstom et EDF Energies Nouvelles (EDF-EN) annonçaient qu'ils s'associaient pour répondre à l'appel d'offres lancé en France sur les projets de sites éoliens offshore de 3 GW, sans doute avec une turbine d'une puissance supérieure à 5 MW. La faisabilité d'une turbine française de 6 MW devenait dès lors une forte probabilité. Moins d'un mois plus tard (cf. notre article du 11 février 2011), Alstom et LM Power signaient un accord pour développer la plus longue pale éolienne du monde, destinée à une éolienne offshore d'une capacité de génération électrique de 6 MW. Le projet d'une éolienne offshore Alstom de 6 MW, bien qu'encore très loin d'être réalisé, devenait un projet concret. Dans un communiqué de presse diffusé le 15 mars 2011, le géant mondial de la conversion électrique Converteam annonçait qu'il venait de signer un accord de partenariat avec Alstom en vue de créer "le plus grand générateur à aimant permanent et entraînement direct au monde, destiné à équiper une éolienne". Ce sont deux prototypes d'éolienne offshore de 6 MW d'Alstom basés sur la technologie ALSTOM PURE TORQUE™ que Converteam équipera. Ils seront installés en mer (mais aussi sur terre) quelque part en Europe à la fin de l'année 2011 et au début de 2012. Le système PURE TORQUE™ d'Alstom dont j'ai déjà longuement parler dans les articles précédents, améliore les performances du générateur ; le faible nombre de pièces rotatives impliquées augmente la fiabilité et réduit les frais d'entretien de la turbine. Cette nouvelle génération de turbine 6 MW d'Alstom est donc créée avec l'ambition clairement affichée de réduire le coût de l'énergie produite par l'éolien offshore, ce qui est, on le sait, un défi qui préoccupe tous les fabricants mondiaux, chinois y compris.
Mais Alfonso Faubel, Vice Président d'Alstom Power Wind, a tenu à préciser qu'il développait effectivement "une turbine solide, simple et efficace qui ferait baisser le prix l'éolien offshore. Alstom place la qualité de sa production en exergue de cette démarche industrielle. C'est pourquoi un partenariat a été choisi avec le meilleur spécialiste mondial du domaine, Converteam en l'occurrence. Il ne peut pas y avoir de compromis sur la qualité quand il s'agit d'un produit destiné à être utilisé dans un des environnements industriels et environnementaux les plus exigeants du moment".
Baisse de prix certes, mais sans compromis sur la qualité donc... Une pierre dans le jardin des fabricants chinois et indiens.
Dans l'accord de partenariat signé le 15 mars, Converteam s'engage à fournir de son côté à Alstom un élément complémentaire important : le générateur à aimant permanent et entraînement direct « Advanced High Density » (AHD), qui passe pour être le plus performant. Converteam a dans ce domaine une expérience indubitable depuis le premier générateur livré en 2004 et se place largement en tête du marché mondial des équipementiers indépendants avec 22 GW équipés.
Sources.Sites liés.Photos©Alstom
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Monday, March 21, 2011
Hammerfest Strøm : feu vert pour un parc hydrolien de 10 MW
EDIMBOURG - (Ecosse- Royaume Uni- U.E.) - 21/03/2011 - 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Le Gouvernement écossais a fait savoir le 17 mars 2011 qu'il venait d'approuver le projet en cours de ScottishPower Renewables (SPR) de développer 10 MW d'énergie des courants dans le détroit d'Islay. Ces 10 MW seront obtenus grâce à l'installation de 10 turbines hydroliennes HS 1000 Hammerfest Strøm de 1 MW chacune développées par AS, une société en partie détenue par Iberdrola dont SPR est, elle-même, une filiale.
La technologie hydrolienne Hammerfest Strøm qui produit de l'électricité en Norvège depuis plus de 6 ans est plutôt considérée comme l'une des plus avancées au monde dans le domaine. La compagnie est en ce moment même en train de construire sa première HS 1000 qui doit entrer en fonction avant l'été 2011 à l'EMEC, au large des Iles Orcades.
En 2005, Hammerfest Strøm avait construit sa première HS 300, un prototype de 300 kV qui avait été déployé à 50 mètres de profondeur à Kvalsund dans le nord de la Norvège. En 6 années, la turbine a eu le temps de subir tous les tests possibles de développement, de mise en opération dans des conditions extrêmes et dans toutes les phases d'entretien. La HS 300 a largement donné satisfaction au constructeur.
La HS 1000 est une adaptation à des puissances supérieures de la HS 300. Quelques changements structurels ont été apportés. Au-delà des plus immédiatement visibles (ceux qui concernent sa taille), les autres sont assez jalousement préservés par le constructeur. Les deux types de turbines peuvent être installés sur des fonds variant de 40 à 100 mètres de profondeur où transitent des courants marins supérieurs à 2,5 m/s (détroits, passes, estuaires, bras de mer). Les pales sont orientables et pilotables à distance en fonction du sens du courant. Les hydroliennes reposent en zone stable sur une base tripode posée directement sur le plancher océanique par l'attraction gravitationnelle et par un système de ballast. Elles ne nécessitent pas de fondations. Une fois installées (ou plutôt coulées) les turbines sont parfaitement invisibles et insonores en surface, ne gênant en rien la circulation des navires.
L'endroit où Hammerfest Strøm prévoit de les installer, le détroit d'Islay, fait partie de la cinquantaine de détroits reliant entre elles les îles cartographiées en Ecosse. Ces détroits vont du petit chenal d'une vingtaine de mètres de largeur au véritable bras de mer . Ils se répartissent dans les archipels des Iles Shetland, des Iles Orcades (Orkney), des Iles Hébrides Intérieures et Hébrides Exterieures. Le détroit d'Islay se trouve dans l'archipel des Hébrides Intérieures et sépare l'île d'Islay de l'île de Jura. La force des courants circulant dans ces détroits a fait considérer cette région d'Ecosse comme une des meilleures ressources mondiales d'énergie des courants marins. Ce n'est pas un hasard si l'incubateur des technologies marines EMEC a été installé dans les îles Orcades qui comptent, à elle seules, une quinzaine de ces tumultueux détroits. Le projet d'implantation à Islay d'un parc hydrolien de 10 MW est appelé à jouer un rôle-clé dans le déploiement à grande échelle de la technologie. Il s'agira notamment de développer une meilleure compréhension des aspects techniques liés à la problématique de l'exploitation d'hydroliennes en batterie (entretien, rotation, impacts environnementaux, etc...) et de proposer de nouveaux systèmes pour surveiller et analyser leurs performances. Le site du détroit d'Islay a été choisi par SPR après une recherche menée sur l'ensemble des sites hydroliens potentiels du Royaume-Uni. Le détroit d'Islay a été jugé le plus apte à héberger le parc démonstrateur pour trois raisons : la constance et la force de sa ressource en courants ; sa situation géographique qui le met à l' abri des tempêtes ; la proximité d'un réseau électrique existant auquel se raccorder.
Pour ScottishPower, Keith Anderson a dit dans une longue déclaration : "L'énergie des courants est considérée depuis longtemps comme l'une des plus précieuses ressources d'énergie renouvelable d'Ecosse. Son potentiel est discuté et analysé depuis déjà de très nombreuses années. L'annonce qui est faite aujourd'hui se place en amont de ce qui se tente en matière d'industrie marine des énergies renouvelables en Ecosse et au Royaume-Uni. L'approbation d'un projet d'une telle ampleur est une première en Ecosse, mais c'est aussi une première mondiale en matière d'exploitation d'hydroliennes en batterie. Le retour d'expérience que nous allons acquérir d' Islay sera essentiel dans la réalisation des grands projets prévus à Pentland Firth. Les premiers essais de la turbine HS 1000, qui vont être menés dans les Orcades cette année, nous aideront à finaliser notre calendrier pour le projet de démonstrateur à Islay et à planifier l'installation de machines entre 2013 et 2015. Nous soutenons pleinement le gouvernement écossais dans son désir de développer une importante industrie des énergies renouvelables marines en Ecosse avec ce que cela implique en terme d'emploi et de potentiel économique. Nous ferons tout ce que nous pourrons pour continuer à le soutenir au travers de nos projets."
Il a cependant fini par décocher une flèche en direction de l'énergie des vagues, en relevant que le gouvernement écossais semblait plus volontariste dans sa politique de soutien à la filière marine houlomotrice qu'à la filière marine hydrolienne. Il faut signaler que de leur côté les industriels de la filière houlomotrice disent exactement la même chose de la filière hydrolienne ! Chacun y retrouvera sans doute ses petits, mais bon sens voudrait que l'on ne se tire pas dans les pales avant même d'avoir commencé !
John Swinney, du Cabinet du Secrétaire des Finances et du Développement durable, a déclaré : " ScottishPower Renewables va travailler en harmonie avec l'environnement et l'utilisation de la puissance des courants marins dans le détroit d'Islay pour générer assez d'énergie verte pour parvenir à doubler le nombre de maisons sur Islay. Il n'y a tout simplement aucun effort comparable consenti où que ce soit, ailleurs dans le monde. "
Durant les 2 années qui viennent de s'écouler, SPR a déjà travaillé en étroite collaboration avec Islay Energy Trust (IET)
pour mettre en place l'implantation du projet sur l'île d'Islay en injectant les financements nécessaires et en impliquant au maximum la population locale. Et elle joue le jeu ! Une majorité de résidents s'impliquent désormais dans le projet et £ 160.000 sur les £ 500.000 prévues pour l'achèvement de la phase de développement du projet ont déjà été investies. Philip Maxwell, président de IET, a salué la coopération fructueuse avec SPR en ces termes : "Ce que nous avons réalisé ensemble à ce jour avec ce projet constitue une nouvelle référence pour les entreprises : la coopération communautaire. IET attend avec impatience de bâtir sur ce modèle avec SPR et d'autres développeurs pour une exploitation future de l'énergie marine et éolienne offshore autour d'Islay."
Un accord commercial a été signé avec Diageo, un des plus grands distillateurs d'Islay, pour fournir de l'électricité d'origine hydrolienne à huit de ses distilleries et malteries.
A consulter : Vidéo d'installation (préfiguration) de l'hydrolienne HS 1000
Sources. Sites lié. Photos : Hydrolienne HS 1000 ©Hammerfest Strøm
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Friday, March 18, 2011
CARGILL va utiliser l'énergie éolienne en mer pour ses cargos
HAMBOURG - (Allemagne - U.E.) - 18/03/2011 - 3B Conseils - Par Francis Rousseau - J'avais déjà fait état sur ce blog à deux reprises (17 /12/2007 et 21/08/2008) du projet de propulser des cargos partiellement grâce à l'énergie éolienne en mer recueillie par une gigantesque voile. Il s'agissait des projets Beluga /SkySails qui en deux ans ont considérablement avancé. En effet voici quelques jours à peine, le puissant affréteur américain Cargill, à la tête d'une flotte de plus de 300 cargos sillonnant constamment les mers du globe, a annoncé avoir signé un accord avec l'allemand SkySails GmbH & Co. KG (baptisé en l'occurrence Zeppelin SkySails) pour utiliser sa technologie de propulsion éolienne et contribuer ainsi à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans le secteur du transport maritime. Cargill qui emploie 130 000 personnes dans plus de 66 pays a réalisé, en 2010, un chiffre d'affaire de 108 milliards de US dollars en transportant 185 millions de tonnes de fret. (fiche wikipédia de la multinationale Cargill ICI).
Zeppelin SkySails, pour sa part, est la société basée à Hambourg qui a inventé, breveté et développé la propulsion des cargos par un système de cerf-volant géant. Positionné à l'avant du navire, le cerf-volant géant générerait, selon le constructeur, une force de propulsion suffisante pour réduire la consommation de combustible de soute de 35 % dans des conditions de navigation idéale. L'accord signé prévoit que dès le mois de décembre 2011, Cargill installera un cerf-volant de 320 m2 sur un bateau de petit tonnage (compris entre 25.000 et 30.000 tonnes) que la compagnie a décidé d'affréter à long terme. Ce sera le plus grand navire propulsé par un cerf-volant existant dans le monde. Le but de Cargill et de Zeppelin SkySails est de développer un système complètement opérationnel pour le premier trimestre 2012. Pour l'heure, Cargill s'est proposé d'aider SkySails à développer et tester sa technologie avec l'appui d'un armateur favorable aux arguments environnementaux dans le domaine de l'industrie des transports maritimes de marchandises. Ils ne courent pas les mers, c'est sûr, mais ils existent. Et pour peu que Cargill propose son aide...
La technologie, quant à elle, n'a pas beaucoup varié par rapport à ce que j'en disais il y a 2 ans. Elle s'est juste affirmée. Le cerf-volant SkySails sera relié au bateau par un câble et dressé par un mat télescopique. Toutes les opérations de mise en place sont automatisées et la structure repliée tient très peu de place à bord. L'orientation de la voile une fois déployée sera contrôlée en permanence par un ordinateur qui la pilotera automatiquement en fonction des meilleures capacités éoliennes calculées de façon à maximiser l'utilisation de la force du vent en mer. Le cerf-volant culminera à des hauteurs comprises entre 100 et 420 mètres selon la ressource et évoluera dans l'air en suivant la figure d'un 8. Le SkySails peut supporter des vents en mer de l'ordre de 3 à 8 Beaufort (il n'est pas opérationnel en-dessous de 3). La voilure ne comporte aucune structure rigide interne qui puisse l'empêcher de passer des ponts ou gêner l'entrée dans certains ports. Le système de contrôle automatique dirige seul le cerf-volant, ajuste sa trajectoire de vol et le rapatrie à bord en cas de chute des vents en mer. Toutes les informations relatives au fonctionnement du système sont affichées sur l'écran du poste de contrôle du "SkySails" sur le pont du navire.
GJ van den Akker, à la tête de l'entreprise de division transport océanique de Cargill, a déclaré à l'issue de la signature de l'accord : " Nous étions à la recherche, depuis quelque temps déjà, d'un projet qui puisse nous aider à contribuer à une meilleure pratique environnementale dans le domaine de l'industrie du transport maritime, un projet qui puisse nous faire avancer de façon significative. Je vous rappelle que l'industrie du transport maritime de marchandises prend actuellement en charge 90 % de l'ensemble des échanges commerciaux dans le monde. Sur une planète aux ressources limitées, une bonne gestion environnementale représente donc... une bonne affaire ! En tant que l'un des plus grands affréteurs mondiaux de fret, nous prenons cet engagement très au sérieux. La technologie SkySails réduit non seulement les émissions de gaz à effet de serre, mais elle réduit significativement la consommation de carburant et les coûts. Nous avons été très impressionnés par cette technologie et la voir installée sur l'un de nos cargos est pour nous la première étape d'un partenariat à long terme."
Ce partenariat intelligent part donc d'un constat on ne peut plus réaliste, claironné par Cargill dans toutes ses vidéos et présentations : "Le vent est meilleur marché que le pétrole !"
Stephan Wrage, directeur général de SkySails, a déclaré quant lui : " Nous sommes ravis que Cargill soit la première entreprise à adopter notre technologie sur un navire de cette taille. Nous nous réjouissons que notre technologie puisse être très bientôt utilisée sur un bateau de petit tonnage et nous mesurons bien tout le potentiel de son intégration future sur de plus grands navires."
Selon une étude réalisée par l'IMO (Organisation Maritime Internationale), une agence de l'ONU, ce seraient les rejets de quelques 100 millions de tonnes de CO2 qui pourraient être épargnés chaque année par une application de la technologie SkySails à l'ensemble de la flotte marchande mondiale. Un rêve Onusien de plus certes, mais qui se trouve être en parfait accord avec un enjeu économique des plus réalistes.
Et en plus, c'est beau !
Plusieurs video sont visibles sur You tube concernant cette technologie qui fait rêver mais est aussi en train de devenir une réalité.
http://www.youtube.com/watch?v=qyLjISR6XQQ&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=q4A0B_-aQK4&feature=player_embedded
http://www.youtube.com/watch?v=hEnGm2eYoew&feature=related
Sources : Sites Liés. Toutes Photos © Zeeplin SkySails
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Thursday, March 17, 2011
Shanghai East Sea Bridge : deuxième phase
SHANGHAI - (Chine) - 17/03/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Le gouvernement chinois a annoncé qu'il entamerait dès cette année la construction de la deuxième phase du parc éolien offshore de Shanghai East Sea Bridge dont la capacité installée sera de 100 MW. Ce parc éolien (cf. la fiche du gouvernement chinois) sera le plus grand parc éolien offshore de Chine, composé de 34 turbines Sinovel de 3 MW (Sinovel est devenu le second constructeur mondial d'éolien supplantant l'américain GE).
La première phase de ce parc qui consistait en l'installation des trois premières turbines de 92 mètres de haut, avait été menée en avril 2009, à quelques kilomètres du Shanghai East Sea Bridge dans la partie orientale de la Mer de Chine. Ces trois premières turbines avaient été installées rapidement pour permettre d'offrir une vitrine des choix technologiques renouvelables chinois futurs au moment de l'ouverture l'Exposition universelle de Shanghai. La seconde phase, qui consiste donc en l'installation des 31 turbines restantes, sera menée avant la fin de cette année 2011, selon le gouvernement chinois, qui j'en ai déjà fait mention en janvier, a décidé un coup d'accélérateur à son programme éolien.
D'un coût évalué primitivement à 2,4 milliards de yuans (262 millions d'euros), ce parc éolien fournira de quoi alimenter 200.000 foyers (cf notre dossier Eolien offshore en Chine : bilan 2010). Six ou sept autres parcs éoliens devraient être construits dans les environs de Shanghai dont trois nouveaux en Mer de Chine : le parc éolien de Yangshan Bridge, le parc éolien de Fengxian Bay et le projet de l'île de Changxing. Shanghai prévoit de faire passer sa capacité éolienne de 254.000 kW à 293.000 kW, soit l'équivalent d'environ 1,5 % du total de la capacité de production installée pour la ville. Selon Zhou Yongxing, gérant de la Shanghai Electric Power Company, la ville aurait l'intention d'investir massivement dans le développement des projets d'énergies renouvelables et pas seulement dans l'éolien. Selon d'autres sources d'information, le gouvernement et les industriels chinois réfléchiraient aussi d'autre part à la meilleure façon de faire baisser les coûts de l'éolien offshore, encore beaucoup trop onéreux à leurs yeux.
Sources. Sites Liés. Photo : Une des 3 éoliennes (en cours d'installation) de Shanghai East Sea Bridge © Sinovel
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Wednesday, March 16, 2011
VIGOR WAVE ENERGY CONVERTER : minimaliste et très efficace
GÖTEBORG - (Suède- U.E.) - 16/03/2011- 3B Conseils - par Francis Rousseau - Le concept de récupération d'énergie des vagues Vigor Wave Energy Converter qui a été récemment choisi par Nordic Open Cleantech pour faire partie des finalistes de son concours et qui postule toujours pour des essais sur le site d'essai AB de Chalmers University of Technology, est un concept novateur très minimaliste mais très efficace . Les nombreuses vidéos de démonstration visibles sur son site ou les simulations postées sur Youtube montrent une technologie de type "serpent de mer" qui n'est pas sans rappeler non pas Pelamis mais plutôt Anaconda dont j'ai souvent fait état dans ce blog. Le Vigor Wave Energy Converter est en effet un très long tuyau flottant, dont la flexibilité totale est le maître mot et qui utilise à la fois l'eau et l'air comme des éléments mécaniques capables d'absorber l'énergie des vagues. Comme pour Anaconda, la flexibilité rend cet engin parfaitement capable de suivre le mouvement des vagues plutôt que d'opposer des points de résistance.
Le principe de fonctionnement même de Vigor Wave Energy Converter ne manque pas de similitude avec la vieille vis d'Archimède, mais au lieu d'une vis solide, il s'agit d'un tuyau souple capable d'absorber des paquets d'eau et de l'air sur un plan vertical en 2 dimensions. Le schéma montre la façon dont les paquets d'eau absorbés créent une différence de pression à chaque crête de façon à progresser, entre chaque paquet d'air tout au long du tuyau. Le principe utilise la différence de hauteur (H-2A) de chaque paquet d'eau pour créer une pression et un débit à l'intérieur du tuyau. Ce système mécanique relativement simple possèderait un potentiel très important pour produire de l'énergie à des coûts efficaces pour peu que les tuyaux soient montés en éventail autour du générateur auxquels ils sont reliés (cf image finale de la vidéo). Toutes les simulations et les calculs démontrent un excellent taux de conversion du mouvement des vagues en pression et débit. C'est de cette façon apparemment simple que Vigor convertit les vagues en énergie en faisant appel à un minimum de matériel. La flexibilité, qui est le credo de Vigor Wave Energy Converter permet notamment d'affronter des conditions de mer extrêmes qu'aucun autre convertisseur d'énergie des vagues ne sera capable d'affronter.
La première section de 40 mètres de longueur est déjà en cours de construction.
Sources sites liés. Photos ©Vigor Wave energy Converter
Monday, March 14, 2011
Japon en deuil
Au moment où le Japon fait face avec une remarquable dignité à une série de catastrophes, le blog tient à rendre hommage aux Japonais et à s’associer à leur douleur. Après le tremblement de terre d’une magnitude rarement atteinte et le tsunami particulièrement ravageur, le pays doit aujourd’hui prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter un accident radioactif majeur. Nous ne pouvons que les soutenir dans leurs efforts pour éviter ce danger qui pourrait avoir des conséquences planétaires.
Il convient de dire qu’aucune source d’énergie, renouvelable ou non, n’aurait pu résister à de tels évènements.
On peut ajouter aussi que des éoliennes en mer ou des panneaux photovoltaïques embarqués qui défaillent en mer n'ont pas les mêmes conséquences que des centrales nucléaires qui se fissurent.
Nous reprendrons dès demain nos informations sur les énergies renouvelables de la mer.
Friday, March 11, 2011
L’Indonésie : un marché potentiel pour CETO
Fremantle – (Australie) – 11/03/2011 – 3B Conseils – Article IdB – Le Vice Président de la République d’Indonésie s’est rendu hier à Fremantle, à l’ouest de l’Australie, pour visiter les installations de Carnegie Wave Energy (CWE) et en particulier étudier le récupérateur d’énergie des vagues CETO. Il y fut accueilli chaleureusement par Grant Mooney, Président de CWE : « Avec plus de 17 000 îles et un réseau électrique décentralisé, l’Indonésie est l’exemple même des futurs marchés pour CETO qui lui fournira de l’énergie et de l’eau douce tout en diminuant sa dépendance envers les carburants importés. Avec une population 10 fois supérieure à celle de l’Australie mais moitié moins de moyens de production d’électricité, l’Indonésie représentera un marché à forte croissance au fur et à mesure de l’urbanisation de la population. Les importantes ressources houlomotrices, la dispersion des îles et l’absence d’un réseau national d’électricité font de CETO le récupérateur particulièrement adapté au marché indonésien. »
Pendant sa visite, le Vice Président indonésien, accompagné de nombreux officiels, a pris connaissance du programme de tests dans les laboratoires à terre de CWE.
La technologie CETO (d’après le nom d’une déesse grecque de la mer) repose sur les mouvements de bouées sous-marines provoqués par les vagues qui permettent d’envoyer à terre de l’eau sous-pression. Les avantages sont nombreux : aucune pollution du paysage, pas de fondations, pas d’atteintes environnementales et les mouvements lents des bouées n’effraient pas la faune sous-marine.
Le site d’expérimentation en mer de CWE est situé au large Fremantle à environ 25 mètres de profondeur. Ce sera le premier projet australien commercial d’exploitation d’énergie des vagues qui démontrera le potentiel de la technologie CETO.
Source : Carnegie Wave Energy Lim.
Photos : Carnegie
Thursday, March 10, 2011
NOVA : une révolution dans l’éolien offshore
Royaume-Uni (U.E.) – 10/03/2011 – 3B Conseils –article IdB - Il faut penser différemment pour trouver de nouvelles solutions. De ce point de vue le projet NOVA (Novel Offshore Vertical Axis) apporte une véritable innovation dans le domaine de l’éolien offshore. Ce consortium britannique qui comprend Wind Power Ltd, OTM Consulting, Cranfield University, University of Strathclyde, Sheffield University, James Ingram & Associates, the Centre for Environment, Fisheries & Aquaculture Science (CEFAS) et QinetiQ, a été créé en janvier 2009 par l’Energy Tecnologies Institute (ETI – Institut des technologies de l’énergie) avec un budget de £2,8 M et l’objectif d’étudier la faisabilité d’une nouvelle turbine offshore à axe vertical.
ETI vient de rendre son verdict sur l’aérogénérateur de Wind Power d’un point de vue technique, économique et environnemental et a mis en avant ses avantages potentiels sur les turbines conventionnelles.
Le souci permanent d’ETI étant la réduction des coûts, un aspect important de l’étude porte sur la possibilité de produire de l’électricité moins chère grâce à la taille réduite et à la grande facilité de maintenance de l’aérogénérateur.
Dr David Clarke, Chief Executive d’ETI déclare « Les éoliennes offshore traditionnelles ont simplement adapté la technologie existante des éoliennes onshore.Le projet NOVA est un concept radicalement différent qui montre que les machines à axe vertical sont techniquement faisables et peuvent être utiles dans certains cas précis. ..L’étude porte à la fois sur les structures fixées sur le fond et sur les structures flottantes et conclut que l’aérogénérateur pouvait être positionné dans des fonds supérieurs à 60 mètres, là où les vents sont plus forts. Cette étude nous a fourni beaucoup d’informations qui nous aideront à prendre des décisions pour l’avenir de notre programme offshore…. Cela démontre aussi la possibilité d’ETI de créer des partenariats entre les petites et moyennes entreprises, les Universités et les grandes compagnies qui n’auraient pas pu se créer autrement. »
De son côté Theodore Bird, créateur de Wind Power, affirme « Nous sommes reconnaissants à l’ETI d’avoir donné son support à ce projet. Nous souhaitons l’aider à accélérer le développement des technologies à bas carbone. Je voudrais aussi remercier les 45 personnes qui ont inlassablement travaillé sur ce projet. »
Le professeur Feargal Brennan de Cranfield University dit « Le projet a démontré le très important potentiel des éoliennes à axe vertical comparé à celui des éoliennes traditionnelles et devrait renouveler l’intérêt pour les investissements et le développement commercial de très grandes machines à axe vertical. »
Annie Hairsine, d’OTM Consulting précise « Cela a été très intéressant de voir comment un projet aussi innovant dans sa conception et ses coûts peut faire franchir un véritable pas à l’énergie éolienne offshore. »
Sources Renewable energy focus, ETI
Photo : “10MW Aerogenerator X ©2010 Wind Power Limited and Grimshaw”.
Wednesday, March 9, 2011
BLIDAR : un projet éolien offshore retenu par le Fonds Unique Interministériel
BREST – (France – U.E.) – 09/03/2011 – 3B Conseils – Article IdB - Le Pôle Mer Bretagne, partenaire du blog avec le Pôle mer PACA, a largement participé à l’appel à projets « pôles de compétitivité » du Fonds Unique Interministériel FUI : il a déposé 7 dossiers – dont 1 avec le Pôle mer Paca et le Pôle Derbi – sur les 185 reçus globalement. Et, parmi les 83 retenus, 3 sont bretons : COMET, BLIDAR et TACTIPECHE.
Le projet COMET, porté par la société Neotek, concerne le développement d’un petit robot sous-marin autonome à bas coût.
Le projet TACTIPECHE, porté par la société iXSea, développe un système de traitement pour améliorer les tactiques de pêche durable.
Le projet BLIDAR, porté par la Compagnie du Vent, concerne plus directement les énergies renouvelables de la mer et en particulier l’éolien offshore (Pôle mer Bretagne - PACA). Selon le communiqué de presse :
« Le projet BLIDAR vise à concevoir et fabriquer un système flottant de mesure du vent en mer, reposant sur la technologie LIDAR (Light Detection and Ranging) déjà exploitée sur la terre ferme. » LIDAR désigne une technologie de télédétection ou de mesure optique basée sur l'analyse des propriétés d'une lumière laser renvoyée vers son émetteur. Toujours selon le communiqué : « Sur les sites éoliens offshore notamment, quelle que soit la profondeur de l’eau, la bouée BLIDAR permettra la mesure du vent jusqu’à 200m au-dessus du niveau de la mer, avec une grande souplesse d’utilisation. Cette nouvelle technologie de mesure en mer sera plus intéressante que la solution actuelle du mât de mesure sur les plans technique, financier et environnemental : pas d’équipements lourds, facilité et rapidité d’installation, possibilité de déplacement, impact visuel moindre.
Cette bouée sera dimensionnée et conçue pour assurer une stabilité garantissant des mesures de vent fiables au-dessus du niveau de la mer, à une hauteur compatible avec celle des éoliennes offshore (de 80 à 150m), et ce pour une large gamme d’états de la mer.
Les travaux de R&D, l’étude, la réalisation et les essais en mer permettront de valider la conception et les performances du BLIDAR dans les conditions réelles d’utilisation. »
Les autres partenaires du projet BLIDAR sont
- les entreprises NKE, basée à Hennebont fabricant et assembleur de bouées et d’instrumentation marinisée, et Leosphere, basée à Orsay spécialiste de la technologie LIDAR,
- les centres de recherche d’Ifremer à Brest et Inseem à Rouen.
Au total les 3 projets retenus, qui représentent un coût de R&D de plus de 7 millions d’euros, bénéficieront d’aides du FUI mais également d’un financement important apporté par les collectivités territoriales.
Sources : Pôle Mer Bretagne Contact : marc.boeuf@ @pole-mer-bretagne.com
Photos : Leosphere