Tuesday, November 30, 2010
FENDERCARE MARINE va transformer l'ancienne base navale des Iles Orcades.
ILES ORCADES - (Royaume-Uni - U.E.) - 01/12/2010 - 3B Conseils - C'est le savoir-faire de la compagnie anglaise Fendercare Marine Solutions, spécialisée depuis plus de 80 ans dans la fourniture de matériel pour la construction offshore et sous-marine, qui devrait aider à transformer une ancienne base navale située aux Iles Orcades (Ecosse) en un centre flambant neuf prêt à accueillir tous les services nécessaires au développement des énergies renouvelables en mer. Ce nouvel ensemble devrait être opérationnel d'ici mars 2011. Faisant suite aux baux de location des fonds marins qui ont été accordés dans le courant de cette année 2010, le projet consiste maintenant à tester sur les 11 sites de Pentland Firth et des Iles Orcades des dizaines (des centaines même selon certains) de dispositifs d'exploitation des énergies marines attendus dans le cadre de l'EMEC. Fendercare se dit prêt à fournir autant de services que cela sera nécessaire pour les futurs développeurs et son porte-parole Tim Smith a déclaré : "Nous avons décidé de créer sur le site de Lyness une structure centrale destinée à répondre au développement des importantes activités commerciales que la position des Iles Orcades, à l'avant-garde mondiale du développement des énergies marines, est en train de susciter. Il s'agit d'un investissement de plusieurs millions de livres sterling qui mettra à disposition des développeurs de projets d'énergies marines et des installateurs des technologies, un appui logistique émanant d'experts sur place, ce qui leur permettra d'économiser pas mal de temps et d'argent ". La capacité prévue pour l'installation d'ici 2020 est de 1,6 gigawatts qui pourrait fournir en électricité 750.000 foyers. De son côté l'EMEC ne ménage pas ses efforts pour fournir le maximum de facilités possibles aux développeurs déjà engagés sur place. C'est ainsi qu'il a été annoncé cette semaine (ICI) que 7 kilomètres supplémentaires de câbles, fabriqués par le norvégien Draka, avaient été posés pour relier le site d'essais des technologies hydroliennes au large d'Eday. Malgré les incertitudes qui pèsent en matière d'investissements sur le monde des énergies marines au Royaume-Uni, incertitudes qui ont été récemment soulignées lors de la 4eme Conférence Tidal Today, il apparaît que 2010 sera une année cruciale pour les prises de décisions qui engageront le futur des EMR.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés. Carte des Iles Orcades ©Wikipedia
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Monday, November 29, 2010
LOCKHEED MARTIN et NAVFAC : nouveau contrat ETM
MANASSAS - (Maryland - Etats-Unis) - 30/11/2010 - 3B Conseils - Lockheed Martin a annoncé sur son site avoir signé un nouveau contrat avec la NAVFAC U.S. (Naval Facilities Engineering Command) pour continuer ses travaux sur l'Energie Thermique des Mers (ETM en français / OTEC en anglais). Ce contrat porte sur une rallonge de 4,4 millions de dollars destinés à accélérer la conception d'une centrale ETM au large des côtes d'Hawaï. Cette rallonge s'ajoute au contrat initial de 8,1 millions de dollars signé en 2009 et au million de dollars attribués en mars 2010 (cf. article ICI). Aux termes de ce nouveau contrat, c'est une équipe de Lockheed Martin qui continue à développer des composants critiques du système et de la future usine pilote ETM pas très différente de celles développées en ce moment même par le français DCNS à la Réunion, à Tahiti et en Martinique (cf. article d'hier).
A propos de l'ETM, dont je rappelle qu'elle ne peut se développer qu'autour de la ceinture tropicale, Chris Myers, a déclaré pour Lockheed Martin : " L'ETM est une technologie d'énergie idéale pour les collectivités insulaires et pour les bases militaires situées en zones tropicales, dont certaines sont largement tributaires des importations de combustibles fossiles pour l'électricité et le transport. C'est pourquoi Lockheed Martin applique des décennies d'expérience dans la conception et le déploiement de systèmes maritimes pour les marchés de la défense au domaine nouveau de l'énergie des océans, contribuant ainsi à produire une énergie propre." C'est un discours déjà bien rodé chez Lockheed Martin dont l'expérience en matière de technologie ETM remonte aux années 1970, époque ou la France abandonna un temps cette technologie qu'elle avait inventée dans les années 1930. La société Lockheed Martin construit alors son premier " Mini-OTEC". Ce prototype fournira juste assez d'électricité pour assurer son autarcie, mais il sera assez convaincant pour que le Ministère de l'Énergie américain récompense la compagnie (article de 2008 ICI ) et lui attribue deux contrats de façon à faire avancer la technologie. En plus de ses travaux sur l'ETM, Lockheed Martin travaille avec ses clients (principalement des services publics et de grandes administrations americaines) à relever les défis des Etats-Unis dans les domaines de la production d'énergie de remplacement de nouvelle génération, de l'efficacité énergétique, de la gestion de l'environnement et de la surveillance du climat. Basée à Bethesda-Manassas (Maryland), Lockheed Martin est une entreprise de sécurité mondiale qui emploie environ 133.000 personnes dans le monde et est principalement engagée dans la recherche, la conception, le développement, la fabrication, l'intégration et le maintien des systèmes de technologie de pointe, produits et services. Le chiffre d'affaires 2009 de Lockheed Martin était de 44 milliards de dollars. En matière d'ETM, où Lockheed Martin a travaillé longtemps et avec succès sur un modèle de conduite (tuyau) fiable (un des défis majeurs de cette technologie complexe), la société n'a qu'un seul concurrent de poids dans le monde : c'est le français DCNS qui dans la course à l'acquisition de cette technologie semble avoir une longueur d'avance.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs. Sites liés. Préfiguration de centrale OTEC © Lockheed Martin
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Sunday, November 28, 2010
Nouveau projet ETM prévu par DCNS en Martinique
FORT DE FRANCE (Région Martinique - France- U.E.) - 29/11/2010 - 3B Conseils - DCNS a annoncé sur son site avoir signé le 25 novembre 2010 avec la Région Martinique une convention portant sur la définition des possibilités et conditions de mise en place dans cette île des Antilles françaises d'une centrale pilote d'Energie Thermique des Mers (ETM). Ce projet s'inscrit dans le cadre du Programme Régional de Maîtrise de l'Energie, mis en œuvre par le Conseil Régional avec le Syndicat Mixte d'Electricité de la Martinique (SMEM), l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise Energie (ADEME) et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER). Ce programme se propose d'améliorer l'autonomie énergétique de la Martinique, d'impliquer la Région dans la gouvernance énergétique de son territoire avec le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en créant une dynamique de développement local adoptant des modes de consommation, de production industrielle et d'aménagement éco-responsables.
Ce programme de R & D pour le pré-dimensionnement d'une centrale pilote qui sera capable de fournir 10 MW d'énergie stable en 2015, pourra répondre aux besoins énergétiques croissants de la Martinique et contribuera à la future autonomie énergétique de l'île. Les réflexions menées par la Région Martinique sur les filières technologiques d'énergies renouvelables et, notamment, sur les énergies marines ont conduit les responsables locaux à considérer la filière ETM comme la plus pertinente. "En effet, la localisation de l'île sur la ceinture tropicale permettrait de produire de l'énergie 24H/24H en exploitant la différence de température qui existe naturellement entre la surface de l'eau et les profondeurs de l'océan", explique un représentant du groupe DCNS.
Depuis 2008, le groupe a mis son expérience et son savoir-faire en conception et entretien de systèmes navals complexes au service du développement de l'ETM. DCNS a ainsi réalisé en 2008 une étude de pré-faisabilité pour l'île de la Martinique, puis en 2009 une étude de faisabilité et un contrat pour un démonstrateur à terre sur l'île de La Réunion et cette année une étude de faisabilité pour Tahiti. "DCNS peut en effet s'appuyer sur une ingénierie navale de qualité, forte de plus de 1 000 personnes, sur des technologies éprouvées et sur ses capacités scientifiques étendues avec les pôles Mer". Les premiers résultats du programme de recherche avec la région Martinique, qui doit durer un an, permettront de déterminer les caractéristiques d'une centrale ETM-pilote adaptée aux conditions des Caraïbes, de même que l'organisation industrielle d'un tel projet. La Région Martinique assurera la maîtrise d'ouvrage du programme d'études, DCNS assumant la maîtrise d'œuvre des travaux.
Ce projet martiniquais est donc le troisième projet ETM que DCNS met à l'étude dans le monde, ce qui fait de ce groupe français le leader mondial dans cette technologie devant les Etats-Unis qui préparent aussi un démonstrateur au large d'Hawaï avec Lockheed Martin (j'y reviendrai dès demain).
Article : Francis ROUSSEAU
Docs/ Sites Liés. Illustration: préfiguration centrale s ETM ©DCNS
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Thursday, November 25, 2010
La Région Basse-Normandie dans la course aux EMR
CAEN - (France - U.E.) - 26/11/2010 -3B Conseils - Par la voix de son président Laurent Beauvais, la Région Basse-Normandie (Calvados, Orne, Manche), forte de potentiels naturels, industriels, portuaires et scientifiques, réfléchit à la possibilité de faire naître une nouvelle filière autour des énergies marines renouvelables, encouragée en cela par le récent rapport du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional, CESER, sur ce thème. Selon ce rapport en effet, le potentiel des différentes énergies marines renouvelables pourrait couvrir entre 15 et 18 % des besoins nationaux actuels. Selon les professionnels, d’ici 2020 en terme d’emplois, le secteur de l’éolien offshore générerait 7 emplois directs et indirects par mégawatt produit et le secteur hydrolien 10. Les opportunités de développement que cette projection présente intéressent la Région Basse-Normandie qui dispose de différents atouts pour développer les énergies marines renouvelables :
- des atouts naturels avec le deuxième potentiel éolien marin national et 50 % du potentiel hydrolien,
- des équipements adaptés avec le Port de Cherbourg, situé idéalement au cœur de la mer de la Manche, des capacités d’accueil des navires à fort tirant d’eau, des portances élevées de quais, des mètres carrés disponibles à proximité directe,
- des industries spécialisées dans la production de très grandes pièces de métal (DCNS, CMN) et leur réseau de sous-traitants,
- des expertises scientifiques, au travers de laboratoires de recherche spécialisés susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur les interactions entre les machines et le milieu marin (P2M, LERMA, ERPCB, M2C, IFREMER) ; des laboratoires susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur la conception des machines (M2C, LUSAC, CNRT) ; des laboratoires orientés en sciences sociales susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur la mer et les énergies marines (ESO, GEOSYSCOM, pôle maritime de la MRSH),
- la présence de grands acteurs de l’énergie en Basse-Normandie.
Pour Laurent Beauvais : " Dès à présent, alors que l’Etat s’apprête à lancer un appel d’offres au niveau national, des questions très concrètes se posent à nous : l’éventualité d’un parc d’éoliennes offshore au large du Calvados dont la capacité devra être discutée avec les pêcheurs, et qui, pour la Région et le Département de la Manche, doit être préférée à une installation à l’ouest du Cotentin ; l’opportunité offerte par les courants du Raz Blanchard et l’équipement que représente le Port de Cherbourg pour développer toute une filière autour de la production d’énergie hydrolienne… C’est un sujet dont tous les acteurs bas-normands doivent s’emparer. Pour cela, la Région jouera pleinement son rôle de coordination, c’est pourquoi je propose à l’assemblée régionale une stratégie en 3 points. "
C'est pourquoi lors de l’assemblée plénière qui s'est tenu le 21 octobre 2010, Laurent Beauvais a défini les grands axes de la stratégie de la Région sur ce sujet : fédérer les acteurs de l’enseignement, de la recherche et de l’économie (PME et industrie) pour développer une nouvelle filière ; dans le même temps garantir un véritable processus de concertation et d’appropriation collective (organisation d’un colloque, sur ce thème en 2011) ; se positionner au cœur des coopérations et des réseaux d’échanges en Europe.
L'idée est aussi d'établir la jonction avec la Région Bretagne (au sud-ouest) qui a déjà parié sur le développement des énergies marines et la Région Haute-Normandie qui, une fois les travaux du futur EPR terminés, pourrait miser sur les Energies Marines Renouvelables pour prendre le relais en terme d'emplois locaux.
Bretagne + Basse-Normandie + Haute-Normandie = une très belle idée pour un futur grand pôle d'énergies marines renouvelables.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Carte wikipedia.
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- des atouts naturels avec le deuxième potentiel éolien marin national et 50 % du potentiel hydrolien,
- des équipements adaptés avec le Port de Cherbourg, situé idéalement au cœur de la mer de la Manche, des capacités d’accueil des navires à fort tirant d’eau, des portances élevées de quais, des mètres carrés disponibles à proximité directe,
- des industries spécialisées dans la production de très grandes pièces de métal (DCNS, CMN) et leur réseau de sous-traitants,
- des expertises scientifiques, au travers de laboratoires de recherche spécialisés susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur les interactions entre les machines et le milieu marin (P2M, LERMA, ERPCB, M2C, IFREMER) ; des laboratoires susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur la conception des machines (M2C, LUSAC, CNRT) ; des laboratoires orientés en sciences sociales susceptibles de travailler ou travaillant déjà sur la mer et les énergies marines (ESO, GEOSYSCOM, pôle maritime de la MRSH),
- la présence de grands acteurs de l’énergie en Basse-Normandie.
Pour Laurent Beauvais : " Dès à présent, alors que l’Etat s’apprête à lancer un appel d’offres au niveau national, des questions très concrètes se posent à nous : l’éventualité d’un parc d’éoliennes offshore au large du Calvados dont la capacité devra être discutée avec les pêcheurs, et qui, pour la Région et le Département de la Manche, doit être préférée à une installation à l’ouest du Cotentin ; l’opportunité offerte par les courants du Raz Blanchard et l’équipement que représente le Port de Cherbourg pour développer toute une filière autour de la production d’énergie hydrolienne… C’est un sujet dont tous les acteurs bas-normands doivent s’emparer. Pour cela, la Région jouera pleinement son rôle de coordination, c’est pourquoi je propose à l’assemblée régionale une stratégie en 3 points. "
C'est pourquoi lors de l’assemblée plénière qui s'est tenu le 21 octobre 2010, Laurent Beauvais a défini les grands axes de la stratégie de la Région sur ce sujet : fédérer les acteurs de l’enseignement, de la recherche et de l’économie (PME et industrie) pour développer une nouvelle filière ; dans le même temps garantir un véritable processus de concertation et d’appropriation collective (organisation d’un colloque, sur ce thème en 2011) ; se positionner au cœur des coopérations et des réseaux d’échanges en Europe.
L'idée est aussi d'établir la jonction avec la Région Bretagne (au sud-ouest) qui a déjà parié sur le développement des énergies marines et la Région Haute-Normandie qui, une fois les travaux du futur EPR terminés, pourrait miser sur les Energies Marines Renouvelables pour prendre le relais en terme d'emplois locaux.
Bretagne + Basse-Normandie + Haute-Normandie = une très belle idée pour un futur grand pôle d'énergies marines renouvelables.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Carte wikipedia.
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Wednesday, November 24, 2010
WEGA : l'engin houlomoteur de Sea For Life testé en mer
OBIDOS - (Portugal - U.E.) - 25/11/2010 - 3B Conseils - La compagnie portugaise Sea for Life, orientée vers la Recherche et Développement en matière de technologies marines renouvelables, passe en phase de développement de son système de conversion de l'énergie des vagues WEGA (Wave Energy Gravitational Absorber), grâce à l'accord de partenariat qu'elle a récemment signé avec l'institution privée Mexicaine INEGI (Instituto de Engenharia Mecânica e Gestão Industrial), qui devrait permettre un déploiement prochain en mer de l'engin. Organisme privé à but non lucratif, INEGI est une association qui fonctionne comme une interface entre l'Université et le monde industriel ; l'institut est orienté vers les activités de R&D, l'innovation et le transfert de technologie. L'installation et l'exploitation du système WEGA à proximité des côtes fait partie de la deuxième phase du projet visant à démontrer sa faisabilité technique. La mise en situation de l'engin dans des conditions de mer très différentes, pendant un laps de temps assez prolongé, permettra de dégager les réelles capacités de résistance d'une telle technologie de même que sa capacité de production d'électricité.
Le système houlomoteur WEGA est assez nouveau par rapport aux technologies qui ont pu être testées jusqu'alors. Il met en oeuvre un engin articulé semi-immergé, oscillant selon une orbite elliptique par rapport au flux des vagues, l'engin étant à la fois attaché et suspendu par une tête rotative sur une structure de type portique fixée au fond marin. Le mouvement de ce balancier entraîne un vérin hydraulique qui pousse un fluide haute pression dans un accumulateur et un moteur hydraulique, entraînant ainsi le générateur qui va produire de l'énergie (cf vidéo de demo). La tête rotative de l'engin lui permet de s'adapter à la vitesse de propagation des vagues. Plusieurs appareils peuvent être placés en batterie, tels des balanciers sur un portique unique. C'est un système qui ne s'accommodera pas de fonds trop importants mais qui pourrait parfaitement être utilisé nearshore ou offshore sur des fonds peu profonds.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés. Photos © Sea For life
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Tuesday, November 23, 2010
Sapphire Energy : un carburant algal dans 18 mois ?
SAN FRANCISCO - (Etats-Unis) - 24/11/2010- 3B Conseils - A en croire le vice-président de Sapphire Energy, Mike Mendez, dans une récente interview, l'heure du test grandeur nature approche pour Sapphire Energy. Je rappelle que cette compagnie, dont j'ai déjà longuement parlé dans ce blog, espère produire du carburant algal à partir d'algues génétiquement modifiées, cultivées en bassins ouverts, et ceci à un prix économiquement attrayant, contrairement à la plupart de ses concurrents. Cela devrait donc être bientôt prouvé, puisque la construction d'une installation de 100 acres (40 ha) au Nouveau-Mexique, devrait être achevée d'ici 18 mois (mi-2012 donc ! ). Ce sera l'occasion de vérifier si la technologie originale de Sapphire Energy, qui consiste à ajouter des micro-organismes cannibales à des algues génétiquement modifiées, accélère de façon significative le processus habituel de croissance et de transformation des algues en carburant. Ce premier étang-test prévu par Sapphire ne sera pas optimisé pour la production commerciale, mais permettra de tester les promesses et les limites de l'innovation. Le caractère novateur des produits proposés par Sapphire Energy et sa maîtrise des organismes génétiquement modifiés dans le processus de production ont toujours placé la compagnie en tête des entreprises américaines agissant dans le domaine des biocarburants algaux... avec une bonne longueur d'avance sur ses concurrents, Solazyme ou Solix Biofuels par exemple. On verra donc sous peu si tout cela est justifié ou si ça n'était que bluff et approximations, comme certains le prétendent.
Pour l'heure, les conditions du marché des carburants sont à nouveau favorables aux biocarburants, puisque les prix du pétrole sont à nouveau à la hausse et que le gouvernement américain maintient son objectif de produire 36 milliards de gallons de biocarburant d'ici 2022. La future ferme de Sapphire Energy au Nouveau-Mexique sera composée de trois sites de 100 acres (40 hectares) composés chacun de dix bassins de 10 acres (4 ha). Le premier servira de banc d'essai pour le second, et le second servira de banc d'essai pour le troisième. C'est sur le troisième site que Sapphire espère être en mesure d'améliorer ses processus de production commerciale à grande échelle. Ces superficies cumulées de 120 hectares de bassin au Nouveau-Mexique seront capables de générer un million de gallons (plus de 3,7 millions de litres) de carburant par an. La croissance des algues en bassins ouverts pourrait être assez semblable à celle du riz, mais cette culture en bassin ouvert d'algues comportant des modifications génétiques et un micro-organisme cannibale assez semblable à ceux à l'œuvre dans le processus du retraitement des eaux usées, pose de nombreux problèmes en termes de contaminations écologiques. Solix et Solazyme - qui cultivent leurs algues en containers fermés - ne manquent jamais de souligner ce point. Mais Sapphire Energy qui a commencé a joué les "apprentis sorciers" ne compte pas s'arrêter en chemin. Pour toutes ces raisons, contrairement aux autres compagnies, Sapphire Energy ne pourra pas revendre les produits dérivés des protéines ("modifiées") tirés du traitement habituel des algues sur le marché alimentaire ou sur celui des cosmétiques. Sapphire compte réutiliser ses protéines comme nutriments pour ses propres algues. On est cannibale ou on ne l'est pas ! En clair : Sapphire Energy n'a pas d'autres débouchés commerciaux que celui de se consacrer exclusivement à la production d'algo-carburant ! Et il se trouve que le Ministère de la Défense américain, avec ses besoins accrus en carburant "indépendant" de tous troubles ou fluctuations internationales pour les armées de l'air, de terre et navale, fournit l'argument de la nécessité stratégique à un producteur tout à fait décidé à en faire son client n°1... et peut-être même, selon certains - mais j'en doute - son client exclusif !
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Photos : © Sapphire Energy
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Monday, November 22, 2010
LANGLEE veut installer un parc houlomoteur en Turquie
HVALSTAD - (Norvège) - 23/11/2010- 3B Conseils-La compagnie norvégienne Langlee Wave Power AS et la compagnie turque Ünmaksan filiale du puissant groupe Altintas ont signé un accord de partenariat portant sur la mise en place au large des côtes de Turquie d'un parc houlomoteur de cinq engins de 600 kW chacun. Cela constituera la première tranche d'un projet qui, selon Julius Espeland, directeur général de Langlee en Turquie " sera achevé dans deux ans, et visera une capacité totale de 52 MW répartis sur deux parcs en mer ". Ünmaksan est la seule compagnie habilitée par le gouvernement turc à installer des systèmes houlomoteurs en mer. Dans un premier temps le projet de Langlee consistera à mettre en place un prototype sur la côte pour tests avant construction d'une première tranche de 24 MW. Le contrat porte sur 1 milliard de couronnes norvégiennes (NOK) (121, 52 millions d'euro).
La particularité des systèmes houlomoteurs à 4 bouées développés depuis 2006 par Langlee Wave Power est d'avoir été optimisés pour être exploités dans des conditions de vagues modérées (2-6mètres), tout en étant capable d'essuyer des tempêtes et de très bien résister par mer forte. Leur simplicité de conception et le fait que les pièces les plus sensibles ne sont jamais directement exposées à la corrosion ou aux conditions extrêmes ne sont pas étrangers à leur robustesse. Langlee présente volontiers ce système houlomoteur comme complémentaire des parcs éoliens offshore dont il prévoit à terme, de partager les emplacements et surtout les structures de transmission dans le but de réduire d'autant les coûts d'acheminement de l'électricité produite vers le continent. Pour ce faire Langlee a déjà imaginé de répartir ses engins houlomoteurs entre les piles des éoliennes offshore; cela positionne la compagnie en plein dans un mouvement d'optimisation économique des énergies marines qui projette de plus en plus de grouper les diverses modes de productions (éoliens, houlomoteurs, hydrolien) sur un même site de façon à mieux contrôler les coûts de production. C'est la raison pour laquelle Langlee insiste si fortement sur le fait que ces engins peuvent fonctionner dans les mêmes conditions de vagues que les éoliennes offshore, sous entendant que si un site est propice à l'installation d'éoliennes offshore, il est forcement éligible à l'installation des systèmes houlomoteurs de Langlee Wave Power.
La compagnie turque Ünmaksan affirme de son côté par la bouche de son directeur Serhat Kan que parmi les 70 technologies examinées, c'est celle de Langlee Wave Power qui est la plus robuste et la plus efficace en termes de coûts. Je rappelle d'ailleurs que Langlee a fait partie cette année du classement du groupe Cleantech des 50 start up marines les plus prometteuses de l'année 2010.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs. Sites liés. Photo : © Langlee Wave power
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La compagnie turque Ünmaksan affirme de son côté par la bouche de son directeur Serhat Kan que parmi les 70 technologies examinées, c'est celle de Langlee Wave Power qui est la plus robuste et la plus efficace en termes de coûts. Je rappelle d'ailleurs que Langlee a fait partie cette année du classement du groupe Cleantech des 50 start up marines les plus prometteuses de l'année 2010.
Article : Francis ROUSSEAU
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Sunday, November 21, 2010
Eolien offshore en Egypte : bilan 2010
LE CAIRE - (Egypte) - 22/11/2010 - 3B Conseils - A la suite des bilans sur l'éolien offshore européen publié depuis septembre 2010 sur ce blog, ve bilan commence une série sur l'énergie éolienne offshore dans le sud du bassin Méditerranéen (hors U.E) et dans le reste du monde (Chine, Russie, USA etc.). Pour l'heure, autour de la Méditerranée, côté africain, deux pays ont des projets éoliens. Il s'agit de l'Egypte et de la Tunisie. Le projet tunisien en étant au stade des toutes premières études, c'est donc plutôt le projet égyptien que je détaillerai.
- Golfe de Suez. Le projet de ce parc offshore a été annoncé par le ministre de l'énergie Hassan Younes à la fin du mois de juin 2010. Il sera situé dans le Golfe de Suez (Mer Rouge) au large de la Région d'Al Bahr al Ahmar par 28.403° de latitude et 33.225° de longitude. Il s'agirait d'un parc éolien dont seule la puissance a été fournie : 1000 MW pouvant alimenter 559.159 foyers, et permettant de réduire les émissions de CO2 de 1 130 040 tonnes par an celles de SO2 de 26 280 tonnes par an. Aucun développeur ne s'est encore manifesté, mais la compagnie El Sewedy Cables, qui est le plus ancien fabricant de câbles électriques du monde arabe, a exprimé dès mars 2010 son intention d'investir dans ce projet égyptien offshore du Golfe de Suez comme, d'un façon générale, dans tous les projets éoliens offshore futurs en Afrique et au Moyen Orient.
Je rappelle, par ailleurs, que l'Egypte est entrain de développer des projets éoliens onshore situés à la lisière des côtes est de la Mer Rouge avec les deux projets de parcs de Zafarana et d'Hurghada, capables, tout en étant situés à terre, de bénéficier de la constance de la ressource éolienne marine. Selon Garrad Hassan, le pays ambitionne d'installer une capacité de 7.200 MW (7,2GW) provenant de l'éolien d'ici 2020. L'Egypte s'est aussi fixé l'objectif ambitieux de produire 12 % de son électricité à partir de l'éolien et un total de 20 % à partir de sources renouvelables d'ici 2020. Pour parvenir à ce résultat, le pays espère attirer $110 milliards de dollars d'investissement dans le secteur de l'énergie d'ici 2027. Selon Reuters Edition U.S., c'est avant la fin du mois de novembre 2010 que le ministre devrait désigner les 10 compagnies capables de mener à bien les projets de parcs éoliens (onshore et offshore) prévus au large de l'Egypte.
Des détails sur le parc éolien offshore du Golfe de Suez dans le rapport de 2004 de New and Renewable Energy Authority (NREA) and Risø National Laboratory ICI.
Article : Francis ROUSSEAU
Dcs : Sites liés. Photos 1 : Emplacement du parc offshore du Golfs de Suez( en rouge) © Google maps . 2 Parc éolien onshore égyptien
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Thursday, November 18, 2010
Eolien offshore français : "soeur Anne" ne voir rien venir... et s'interroge !
BREST - (France - U. E.) - 19/11/2010 - 3B Conseils - Un article paru hier dans Ouest France ICI s'interrogeait sur la lenteur des pouvoirs publics en matière de prise de décisions concernant l'implantation des énergies marines en Bretagne et en particulier la publication de la liste des sites propices à l'implantation de l'éolien offshore. C'est un sujet récurant. Et effectivement, soeur Anne (la Bretagne !) a beau scruter l'horizon, elle ne voit toujours rien venir. Cet attentisme étatique commence à émouvoir les élus locaux aussi bien que les industriels. La définition des sites propices que le MEDDM devait initialement communiquer au printemps 2011, puis dont il avait avancé la divulgation en septembre 2010, pour la reculer à nouveau fin octobre 2010, semble avoir sombré dans le mäelstrom du remaniement ministériel ! Mais alors : qu'est devenue cette liste ? Comme le rappelle justement Ouest France, des millions d'euros ont déjà été investis par les collectivités locales et les industriels (dont notre partenaire DCNS) dans de nombreux projets de recherches et développements. Dans le nouveau ministère "éclaté" de l'énergie et du développement durable où l'énergie échoit à Eric Besson alors que le développement durable va à Nathalie Kosciusko-Morizet, de qui dépendra la définition des fameuses "zones propices" ? Ont-elles seulement été définies par les équipes de Jean-Louis Borloo avant son départ, comme les diverses annonces de divulgation d'informations pouvaient le laisser penser ? La liste a-t-elle glissée vers les services du Premier Ministre ? Une scène assez évocatrice de l'état d'esprit et des interrogations qui agitent les spécialistes dans ce domaine s'est produite récemment et pourrait contenir des éléments de réponses. Cette scène a eu lieu devant des industriels français et allemands de l’éolien réunis à Bremerhaven (haut lieu de l'éolien offshore allemand) les 26 et 27 octobre dernier, lors d'une visite-conférence sur l'éolien offshore organisée par le Comité franco-allemand de coordination éolienne, un organisme semi-public qui regroupe industriels et pouvoirs publics des deux pays. Questionné sur la définition des fameux sites propices français tant attendue, le représentant de l’Etat français présent à la conférence, Franck Delplace (DGEC), a semblé se trouver un peu en difficulté, car il ne pouvait pas encore révéler la carte des lieux que les services de Jean-Louis Borloo jugeaient propices à l’implantation de centrales offshore. Au début de son exposé, il a commencé a expliquer : "Nous n’avons pas de sites très favorables". Explosifs de la seconde guerre mondiale, fonds élevés, contraintes d'usages ont été, comme d'habitude, appelés à la rescousse pour justifier l'affirmation (cette fois au moins on nous aura épargné le couplet sur les radars). Puis le représentant a finit par conclure : "En aucun cas il ne faut se précipiter…". C'est un discours déjà connu mais qui a cependant soulevé l'étonnement chez plusieurs spécialistes présents. Plus tard dans l’exposé, et en réponse aux questions demandant une explicitation, le potentiel de vent au large des côtes françaises devient "relativement faible" pour enfin se transformer en une phrase qui fait mouche "les vents sont faibles" semant de nouveau un certain trouble chez les personnes présentes ! Bien entendu ces propos n'engage que celui qui les a tenus mais on ne peut s'empêcher de constater que, dès qu'il s'agit de concrétiser les promesses, on s'éloigne passablement des engagements du Président de la République (16 juillet 2009 cf. mon résumé de l'époque ICI) et des propos volontaristes du Premier ministre (discours de Brest de décembre 2009) assurant 3 GW à partir de l'éolien offshore d'ici 2015 et 6 GW d'ici 2020 au large des côtes françaises....
Car, bien entendu, la Bretagne n'est pas la seule région française concernée par cette liste de sites propices tant attendue ; beaucoup d'autres régions françaises y sont suspendues. Toujours lors de cette même conférence de Bremerhaven, il aurait même été dit, en coulisses, à propos du projet offshore de Dunkerque qu'il se situait en zone orange "mais que l’état ne l'autoriserait pas, même hors appel d’offre". La rumeur prête à Bercy le souhait d'une autre forme d’appel d’offre que l’appel dans son état actuel. Cela pourrait ne pas être un mal tant les critères présentés à Bremerhaven semblaient peu réalistes.
Mais au-delà des rumeurs diverses qui sont toujours à prendre avec la prudence nécessaire, je note pour ma part que dans "la nouvelle donne", en plus du ministère de l'Energie et du ministère du Développement Durable désormais séparés (au revoir MEDDEM !), il faudrait avoir à compter avec un troisième intervenant le Ministère de Finances... Cette intervention est-elle en mesure d'accélérer le (les) projets ?...`
Article : Francis ROUSSEAU
Docs. Sites liés. Photos 1. Transport d'éoliennes en mer ©wpd offshore . 2: stockage portuaire d'éoliennes©wpd offshore
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Wednesday, November 17, 2010
Eolien offshore en Corée du Sud : $8, 2 milliards d'investissement
SEOUL - (Corée du Sud) - 18/11/2010 - 3B Conseils - L'ambition de la Corée du Sud est de devenir le 3e producteur mondial d'éolien en mer d'ici 2020. Ce n'est pas encore une réalité, mais c'est l'ambition affichée par le ministère sud-coréen de "l'économie scientifique" (l'appellation est importante) qui a récemment annoncé que les parcs éoliens offshore construits sur la côte sud-ouest du pays d'ici 2019 seraient en mesure de produire la même quantité d'électricité que deux centrales nucléaires. Ces immenses parcs éoliens offshore nécessitent, selon l'AFP, un investissement équivalent à 8,2 milliards de dollars US provenant à la fois des secteurs publics et privés.
Une première phase prévoit la construction d'un parc offshore de 20 turbines d'une capacité de 5 MW à proximité de Buan qui générera donc 100 MW d'électricité d'ici 2013. Cette capacité initiale ne cessera d'augmenter jusqu'à atteindre 900 MW en 2016 et 2.500 MW en 2019. Cette électricité sera distribuée sur le réseau national grâce aux postes de Gochang et Saemangeum dans la province de Jeolla du Nord. Selon le responsable de ce programme au Ministère concerné, le choix s'est porté sur l'énergie éolienne en mer parce que "cette énergie provoque moins de destruction de l'environnement et génère moins de plaintes des riverains que l'éolien terrestre et que les structures sont plus faciles à construire. Si nous parvenons à créer une synergie industrielle entre tous les secteurs concernés comme la construction navale, les industries lourdes, la construction d'installations offshore et les technologies de l'information, nous serons parfaitement en mesure de soutenir très vite la concurrence mondiale."
Selon Bloomberg, ce parc éolien, qui sera situé au large de la côte ouest du pays, " fournira aux entreprises sud-coréennes un accès à ces nouvelles technologies et une expérience industrielle qui pourra s'exporter par la suite ".
Selon les deux sources consultées ( Bloomberg et AFP) ce sont des compagnies comme Hyundai Heavy Industries et DSME (Daewoo Shipbuilding and Marine Engineering) qui construiront les turbines. Ce qui reste constamment sous-entendu c'est que la Corée du Sud produira ces équipements et ces installations à des coûts nettement moins élevés que ceux des marchés européen et américain actuels. Les analystes ne manquent pas de faire remarquer que l'échelle du projet offshore sud-Coréen et la taille de l'investissement devraient interpeller les économies de l'Ouest au moment même où elles abandonnent plusieurs projets d'énergie renouvelable sur leur propre sol. De là à imaginer que l'Occident devienne aussi dépendant de l'Asie en ce qui concerne la capacité à produire des technologies donnant un accès économiquement rentable aux énergies renouvelables, qu'il ne l'est actuellement vis-à-vis des pays producteurs de combustibles fossiles, il y a un grand pas mais que beaucoup n'hésitent plus à franchir. Il convient donc d'observer avec la plus grande attention ce qui se passe dans le domaine des renouvelables du côté de l'Asie et de prendre très au sérieux ce souhait de la Corée du Sud de devenir le 3e producteur mondial d'éolien offshore....avant 2020.
Un bilan du projet global Sud Coréen à ce jour s'établit comme suit : 13 projets de parcs éoliens offshore ont été proposés. Sur ce lot, aucun n'est encore entré en fonction. Ces 13 parcs sont Yellow Sea Phase 3 (1500MW) ; Yellow Sea Phase 2 (90 0MW) ; Yellow Sea Phase A (100 MW site d'essai) ; Taean phase 1 (97MW) ; Taean phase II (200 MW) ; MKE (100MW) ; Limjado (100 MW) ; KIER - Jeju démonstrateur (24MW) ; KIER - Jeju développement (4MW) ; Doosan-Jeju (30 MW) et sans capacité définie les projets de Shinan, Jeju, Busan... mais il y a fort à parier qu'avec les ambitions récemment affichées, les chiffres donnés ici vont rapidement évoluer à la hausse dans les années qui viennent.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs. Sites liés. 1. Navire constructeur de plates formes en mer © Hyundai Heavy Industries 2. Carte Corée du sud Wikipedia.
Tuesday, November 16, 2010
OPT élargit sa collaboration avec Mitsui Engineering & Shipbuilding
PENNINGTON - (New Jersey- Etats-Unis) - 17/11/2010 - 3B Conseils - La compagnie américaine Ocean Power Technologies Inc (OPT), qui fabrique le système de récupération houlomoteur offshore PowerBuoy, vient d'annoncer le franchissement d'un virage important dans sa relation avec Mitsui Engineering & Shipbuilding Co. Ltd (MES) par la signature d'un nouveau contrat. Ce contrat vise purement et simplement à développer la technologie PowerBuoy mise au point par OPT pour une application dans des conditions de mer du Japon. En vertu de ce nouveau contrat, les deux sociétés vont travailler ensemble pour développer un système d'amarrage spécifique pour les PowerBuoy destinés à alimenter en énergie des vagues les stations situées sur les côtes du Japon. Ce nouveau système fera l'objet d'essais dans les installations de MES et notamment dans ses bassins à houle avant modélisation sur ordinateur. Pour ces opérations OPT s'attend à recevoir 18 millions de yens dollars (environ 220.000 dollars). L'accord prévoit que ces travaux seront effectués dans les six prochains mois. Pour mémoire, je rappellerai qu'OPT exploite déjà des prototypes PowerBuoy au large d'Hawaï (le PB840 à Oahu), au large de l'Espagne (le prototype PB 40ES à Santoña), dans les Iles Orcades (le PB 150 à EMEC), au large des côtes anglaises (Hayle) et au large des côtes de l'Oregon (Reedsport et Coos Bay). Le prototype PB 840 a une longueur totale de 14,6 m dont 4,25 m au dessus des flots. Ces prototypes développent, selon les modèles, des capacités allant entre 40 KW (PB40) et 150 kW (PB 150). L'objectif est de les exploiter en ferme marine de plusieurs dizaines voire centaines d'unités.
Cet accord de déploiement des PowerBuoy au Japon, vise donc l'implantation d'OPT sur le marché asiatique du houlomoteur offshore.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs Sites liés. Photos © OPT
Monday, November 15, 2010
PELAMIS 2 : le retour du serpent de mer !
ORKNEY ISLAND (Ecosse - Royaume-Uni - U.E.) - 16/10/2010 - 3B Conseils - Les compagnies ScottishPower Renewables et E.ON viennent d'annoncer ICI s'être associées (temporairement) pour tester deux machines Pelamis Wave Power au large des Iles Orcades. Précisons que dans ces deux machines annoncées est déjà incluse celle qui est actuellement testée à l'EMEC (Centre européen d'énergies marines) dans les Orcades, depuis mai 2010 à l'initiative d' E.ON. La seconde machine, qui sera construite pour ScottishPower Renewables, sera installée dès l'année prochaine à côté de celle commandée par E.ON. Les deux sociétés vont utiliser conjointement les informations collectées à partir des essais pour une future modélisation commerciale. Amaan Lafayette, en charge des énergies marines chez E.ON, a déclaré : "Si nous voulons réellement donner aux énergies marines une dimension commerciale, alors il est absolument vital que nous adoptions une approche collaborative afin d'assurer que cette technologie est parfaitement capable de tenir ses promesses et de contribuer de manière significative à l'avenir des énergies renouvelables au Royaume-Uni. C'est pourquoi nous sommes ravis de travailler avec ScottishPower Renewables sur cet important projet qui nous donnera, de même qu'à l' ensemble de la sphère industrielle, des informations vitales sur la meilleure façon d'utiliser ces technologies à l'avenir." Rappelons qu' E.ON vient de se voir attribuer par le Crown Estate dans le cadre de son Round 1, deux baux maritimes pour deux sites de 50 MW concernant l'énergie des courants au large des Iles Orcades.
De son côté Alan Mortimer a tenu, pour ScottishPower Renewables, des propos à peu près similaire insistant sur le fait que : "Ce projet fournira l'opportunité à ScottishPower Renewables de transformer l'énorme potentiel des énergies marines en réalité." Ces deux discours enfoncent le clou au moment où le plan d'austérité imposé à l'ensemble de l'économie britannique semble toucher aussi les secteurs des EMR pourtant jusqu'alors chouchoutés par le gouvernement. Il va s'agir maintenant de séduire les investisseurs autant que les politiques visiblement plus frileux. Quant aux deux machines testées, il s'agit de Pelamis P2 (de seconde génération donc) d'une capacité de 750 kM chacune, mesurant 180 m long, soit 50 mètres de plus que les Pelamis P1 dont l'efficacité et la fiabilité avaient quelque peu laissé à désirer. Mais, encore une fois, je le redis ici, les prototypes expérimentaux sont faits pour produire des résultats certes mais aussi avoir éventuellement des défaillances... puisque précisément ils sont expérimentaux !!
Video de préfiguration des Pelamis P2.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs Sites Liés. Photos . Pelamis Wave
Sunday, November 14, 2010
ECO CINETIC construit la première hydrolienne estuarienne à Bordeaux
BORDEAUX - (France - U.E.) - 15/11/2010 - 3B Conseils - Selon Bordeaux magazine (le mensuel gratuit de la collectivité), le bureau d’études Énergie de la Lune, dont j'ai déjà parlé dans ce blog, travaille activement sur le projet de l'installation d'une hydrolienne estuarienne, la première du genre, qui sera posée sous le futur ponton Richelieu à Bordeaux. Première de ce type en Europe, cette hydrolienne, qui produira de l'électricité à la fois à partir des puissants courants fluviaux de la Garonne et des mouvements de marée dans son estuaire, aura essentiellement un but pédagogique. Selon Jérôme Cougoul, directeur général du bureau d’études : "Le système sera simple, robuste et facile d’accès. De plus, l’hydrolienne sera dotée d’un système de protection contre les embâcles (objets flottants)". Elle sera acheminée à la maison éco-citoyenne afin d’alimenter un panneau pédagogique accessible à tous, permettant de visualiser la production électrique en fonction de la vitesse des courants. "Le principal objectif de cette opération est de promouvoir la production d’une énergie renouvelable inépuisable : l’énergie des courants marins et fluviaux ", conclut Jérôme Cougoul.
Cette étude a été commandée par la mairie de Bordeaux au mois de juin 2009. L’étude d’assistance à la maîtrise d’ouvrage pour la réalisation d’un équipement fluvial structurant, quai Richelieu, à Bordeaux, intégrait une partie intitulée « Opportunité de doter l’équipement d'un moyen de production d'énergie marine par hydrolienne ». Au terme de l'étude qui a confirmé la faisabilité d’une production électrique par le biais d’une turbine à axe vertical, le conseil municipal de Bordeaux a voté les budgets de la construction du ponton en intégrant l’option hydrolienne en juin 2010. Après une enquête publique de 6 semaines, relative à la loi sur l’eau et loi Bouchardeau (menée fin août 2010), l’appel d’offre s’est conclu le 10 septembre 2010 et a vu l’attribution de la construction de l’hydrolienne à une PME rochelaise Eco cinetic.
Bordeaux devient donc la première ville française à investir dans une hydrolienne. Cet investissement, dont je rappelle qu'il est fait à des fins pédagogiques et qu'il est modeste, représente tout de même une étape très concrète pour la filière hydrolienne française. D'autre part, et en complément de ce projet, le bureau d’études Energie de la Lune porte toujours son projet de site d’essais d’hydroliennes en estuaire à Bordeaux, partie intégrante des objectifs de sites d’essais du projet de GIP France Energie Marine (...) dont j'avais fait état en décembre 2009 dans ce blog ICI.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs: Sites liés. Photo ©Ecocinetic
Friday, November 12, 2010
Stratégie de croissance : La Corée du Sud et la fièvre verte
Séoul (Corée du Sud) - 12.11.2010 – 3B Conseils – Le G20 de Séoul voit les Etats membres poursuivre leur quête d’une gouvernance et d’une stabilité financière internationale. La Corée du Sud a souhaité inscrire quatre points à l’agenda de la réunion : les conflits monétaires, la création d’un filet financier international, la réforme des droits de vote au sein du FMI et le développement durable des pays pauvres. Quatrième pays investisseur dans la R&D dans le monde au regard de son PIB, elle prévoit également d’investir 38 milliards d’euros, soit 4% de son PIB entre 2009 et 2012 pour la réduction de la dépendance énergétique, les technologies propres et les projets environnementaux. « Nous devons passer au développement rapide au développement durable » affirme Lee Maanee, ministre de l’environnement, appuyé par Kim Sang-hyup, secrétaire du président Lee Myung-bak (élu en 2007), pour la croissance verte et l’environnement. Dépendante à 97% de ses importations de pétrole, gaz et charbon, pour ses besoins énergiques, elle est le 5ème importateur mondial de pétrole et le second de gaz liquéfié. Au risque de se voir imposer des obligations en matière de réduction de ses émissions de GES, la Corée du Sud a lancé son « Green New Deal » en 2009. Elle prévoit d’atteindre une réduction de 30% d’ici 2020 grâce à une utilisation accrue des énergies renouvelables et du nucléaire.
La mise en service de la centrale de Siwha d'Ansan à la fin de l'année, centrale la plus puissance du monde qui aura une capacité de 254 MW, participe à cet objectif aux côtés du recyclage de 87% des déchets dès 2011, du développement des turbines des éoliennes aux piles à combustible, des panneaux solaires et des réseaux électriques intelligents.
La coentreprise créée entre Lunar Energy et le coréen Midland Power Company, dans le Wando Hoenggan devrait pouvoir alimenter 200 000 foyers d'ici à 2015.
article de BB
Sources : 12 nov. Le Monde – Philippe Pons, le Figaro – Christian de Boissieu et Philippe Li présidents du Conseil d’analyse économique et de la Chambre de commerce franco-coréenne à Séoul, reportage RFI 16.10.10, 3B Conseils article paru le 29 mai 2009 - Francis Rousseau.
La mise en service de la centrale de Siwha d'Ansan à la fin de l'année, centrale la plus puissance du monde qui aura une capacité de 254 MW, participe à cet objectif aux côtés du recyclage de 87% des déchets dès 2011, du développement des turbines des éoliennes aux piles à combustible, des panneaux solaires et des réseaux électriques intelligents.
La coentreprise créée entre Lunar Energy et le coréen Midland Power Company, dans le Wando Hoenggan devrait pouvoir alimenter 200 000 foyers d'ici à 2015.
article de BB
Sources : 12 nov. Le Monde – Philippe Pons, le Figaro – Christian de Boissieu et Philippe Li présidents du Conseil d’analyse économique et de la Chambre de commerce franco-coréenne à Séoul, reportage RFI 16.10.10, 3B Conseils article paru le 29 mai 2009 - Francis Rousseau.
Tuesday, November 9, 2010
La division Offshore and Specialized Vessels de STX Europe à la bourse de Singapour
SINGAPOUR – 09/11/2011 – 3B Conseils - Le groupe STX Europe avait annoncé son intention d'introduire sa division Offshore & Specialized vessels à la bourse de Singapour.
Le groupe de construction navale STX Europe (*) - propriété du conglomérat industriel sud-coréen STX - vient de recevoir les autorisations nécessaires en vue d’une telle cotation de ses activités dans l'offshore et les navires spécialisés, sur la place boursière de Singapour.
Ainsi, les activités de l'ancienne division Offshore and Specialized Vessels de STX Europe sont versées à une nouvelle société, STX OSV Holding Limited. Les actions sont en vente depuis le 4 novembre pour s'achever le 12 novembre 2011 : 180.000 titres sont concernés, 145.646 devant être détenus par STX Europe - qui possèdera au terme de l'opération 68.3% du capital de STX OSV -.
Cette société détiendra une douzaine de chantiers en Norvège, Roumanie, Brésil et Vietnam.
L'activité de la division Offshore & Specialized vessels est la plus dynamique du groupe. Au second trimestre 2011 elle a réalisé un résultat record de 37.7 millions d'euros (EBITDA). Six nouveaux contrats ont été signés de mars à juin, auxquels il faut ajouter 16 navires supplémentaires cet été. Outre les chantiers en Europe, la division compte des sites au Brésil et au Vietnam.
Rappelons également que lors de sa venue à Saint-Nazaire en juillet dernier aux chantiers STX France du président de la République, la question de l’éolien offshore a été évoqué par les dirigeants de STX Europe, évoquant de nombreuses études pour les navires de pose dans le cadre de la diversification des chantiers et du réseau d’entreprises Neopolia.
Récemment le Directeur général de STX France, Jacques Hardelay déclarait
« Nous sommes très actifs et déjà engagés sur les navires et des systèmes de pose, des engins flottants innovants que nous cherchons à développer pour apporter des méthodes différentes aux armateurs. Au delà, nous sommes dans une réflexion plus large sur le rôle que pourrait jouer STX France dans l'éolien. »
(*)Pour mémoire en 2008, le constructeur européen (ex-Aker Yards), a été repris par le groupe sud-coréen STX.
Article RH 3B Conseils
Sources STX / mer et marine
Monday, November 8, 2010
L'éco-conception d'éoliennes offshore fixes ou flottantes et des ouvrages maritimes en débat
BREST (France) 8/11/2010 - 3B Conseils - Au cœur de la démarche de développement durable, la mise en œuvre d’une politique environnementale afin de contrôler et diminuer l’impact sur l’environnement des activités économiques et des produits doit se faire sur l’intégralité du cycle de vie du produit.
Ainsi, dans de nombreux secteurs industriels, la conception et la fabrication d’éco-produits sont des axes essentiels d’innovation. L’objectif est de réduire l’empreinte environnementale, à toutes les phases du cycle de vie, de la construction au démantèlement, en passant par l’exploitation et la maintenance.
Dans cette démarche, on ne se contente plus d’une analyse purement énergétique ou du seul bilan CO2, mais l’action doit porter sur l’ensemble des « dommages » causés à l’environnement, sous toutes ses formes.
Il importe en effet de tracer l’ensemble des matériaux utilisés, répertorier les rejets de toutes sortes et comptabiliser l’ensemble des dépenses énergétiques mises en œuvre à chaque étape du cycle de vie.
Dans cette réflexion globale et dans l’accompagnement de la démarche, le Pôle Mer Bretagne en partenariat avec le Centre d'Etudes Techniques Maritimes Et Fluviales (CETMEF) organise à Chambre de Commerce et d’Industrie de Brest, le 10 novembre 2010 (15h00 à 17h30), une rencontre-débat sur l'éco-conception des ouvrages maritimes et les mesures de compensation dans les écosystèmes marins.
L'objectif est d'avoir un état de l'art et de dégager des besoins d'innovation et l'émergence de projets.
Parmi les questions traitées lors de cette rencontre :
- l’éco-conception des ouvrages maritimes :
1. Récifs artificiels : conception de récifs de seconde génération conçus à partir des besoins des espaces locaux intégrés aux paysages sous-marins
2. Béton biologique marin
3. Eco-conception d'éoliennes offshore fixes ou flottantes
4. Eco-conception portuaire et littorale : dimensionnement des ouvrages afin de permettre de valoriser la biodiversité intra-portuaire
5. Eco-conception de pipe-line, émissaires et cables marins : conception d'ouvrages intégrés et bio-actifs pour l'environnement .
- les mesures compensatoires dans les écosystèmes marins :
1. Méthode de dimensionnement des projets de compensation pour la restauration écologique et la valorisation des services rendus par la nature (outils et méthodes)
2. Méthode de chiffrage des services délivrés (suivi et évaluation de la biodiversité)
Renseignements auprès de Gwenaëlle Prigent au 02.98.05.63.17 gwenaelle.prigent@pole-mer-bretagne.com
Article RH 3B Conseils
Sources : Pôle Mer Bretagne
Friday, November 5, 2010
Le Mastère spécialisé « Energies Marines Renouvelables » à l'Ensieta
Brest (France) 5/11/2010 - 3B Conseils - Francis Rousseau évoquait ICI, le 25 janvier 2010, la labellisation par le Conseil d’administration du Pôle Mer Bretagne (en décembre 2009) d’un projet de Mastère spécialisé «Energies Marines Renouvelables» porté par l’Ensieta.
Depuis ce projet a fait du chemin puisque présenté à la Conférence des grandes Écoles (CGE) il a été validé par celle-ci en février dernier. La création à Brest d’une telle formation spécialisée dans les Énergies marines renouvelables, est le fruit d’une synergie engagée dès 2008 par le réseau des grandes écoles brestoises, l’université avec le soutien du Pôle Mer Bretagne, de l’environnement institutionnel et du tissu industriel de la Bretagne occidentale.
Avec la présence à Brest de plus de la moitié du potentiel français en recherche marine, l’agglomération dispose en effet des atouts fondamentaux pour le développement d’une nouvelle filière industrielle française. Cet environnement favorable a permis de porter cette nouvelle formation où intervient l'Ensieta, l'Ecole Navale, Télécom Bretagne, l'IUEM/UBO, l'ENIB, Ifremer et le Cetmef.
Les treize premiers étudiants (cinq filles et huit garçons) - recrutés essentiellement après leur diplôme d’ingénieur - ont effectué leur rentrée sur le campus de l’Ensieta (dirigée par Francis Jouanjean).
Ce mastère, accessible à l’issue d’une école d’ingénieur ou d’une formation bac+5, est destiné à former des chefs de projets ou des directeurs de programme avec pour mission d’intervenir dans le développement de systèmes ou de champs de production d’énergie en mer et qui sauront concevoir et développer la filière des énergies marines renouvelables.
Ce diplôme s’acquiert en un an et se compose en 2 semestres : un semestre théorique (500 heures de formation académique) avec 20% des cours dispensés en anglais notamment par des professeurs de l’IRENav, et un stage de 6 mois en industrie (qui est souvent synonyme de pré-embauche) *.
Le cursus s’articule autour de deux semestres :
- Semestre 1 : académique, au sein des différents établissements brestois partenaires.
- Semestre 2 : projet de fin d'étude en entreprise, suivi d'une soutenance.
Au travers du programme de formation quatre grandes questions seront traitées :
- Quelles énergies peut-on capter ?
- Quels systèmes pour capter l'énergie ?
- Quelles interactions avec l'environnement marin et côtier ?
- Quel contexte social, économique et juridique ?
Les étudiants du Mastère ont pu à l’occasion des 14èmes entretiens Science et Ethique "Energies , Villes et ports de demain », des 18 et 19 octobre derniers à Brest, présenter pour la première fois à un public composé de chercheurs, élus, industriels, étudiants et public averti, leur formation, ses contours et les objectifs.
* S’agissant des stages de fin d’étude des étudiants de ce Mastère EMR, cette question a été évoquée lors du séminaire franco-norvégien à Oslo et Stavenger en Norvège en juin dernier, visant à cibler la recherche collaborative et les perspectives de développement des technologies autour des EMR.
Au cours de cette mission prospective - organisée conjointement par l’ambassade franco-norvégienne, en partenariat avec les Pôles Mer Bretagne et Mer PACA, le Conseil Norvégien de la Recherche (CNR) et la Fondation franco-norvégienne pour la recherche (FFN-FNS) - le nouveau mastère français spécialisé « Energies marines renouvelables » a été présenté comme une opportunité pour des échanges d’étudiants et la réalisation de stages de fin d’étude en Norvège.
Article RH 3B Conseils
Sources Ensieta / Pôle Mer / entretiens Science et Ethique
Photos Ensieta / Christine Naud
Thursday, November 4, 2010
Le développement des énergies de la mer en Outre-mer et le rôle des Epl .
Marseille (France) 4/11/2010 - 3B Conseils - L’objectif de réduction de 20 % de gaz à effet de serre d'ici 2020, obligation qui s’impose désormais à tous au terme des Grenelle de l’environnement entraîne pour les collectivités territoriales et locales - communautés d'agglomérations et les communautés urbaines - d'adopter d'ici 2013 des plans climats-énergie.
En reprenant cet objectif fixé dans le cadre de la loi du Grenelle II (promulguée le 12 juillet 2010), les régions comme les départements seraient chargés d'élaborer ces plans climat-énergie consolidés à leur échelle.
Cette obligation qui concerne également l’Outre-mer a fait l’objet d’une récente rencontre entre les représentants des territoires et départements ultra-marins le 19 octobre dernier en prélude du congrès des Epl des 20 et 21 octobre à Marseille.
Aux cours des débats ces représentants de l’Outre-mer ont souligné la légitimité des Entreprises publiques locales (Epl) comme mode d'intervention, notamment pour pallier au déficit de l'initiative privée et pour répondre aux très nombreux défis à relever prévus par le Grenelle II : plans climats territoriaux, schémas du climat, de l'air et de l'énergie.
Autant de questions posées avec acuité puisque les départements et territoires ultra-marins ont une vulnérabilité plus forte en termes économique et énergétique.
L’autonomie énergétique de chaque territoire d'Outre-mer à l'horizon 2020 est préfiguré ainsi (géothermie, un volet spécifique à développer en Outre-mer) : photovoltaïque, 30 % maximum fixé sur le réseau électrique d'ici 2011 ; développement des énergies marines (la France est la 2e zone économique maritime du monde grâce à l'Outre-mer (programme GERI à la Réunion).
Vu de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), si les Epl ont un rôle à jouer pour aider les collectivités locales à atteindre leurs objectifs de maîtrise énergétique, la CDC est plus circonspecte s’agissant de la création d'Epl dédiées à la production d'énergies renouvelables, place qu'activité très industrielle.
Elle considère par contre que en s'appuyant sur des partenariats publics/privés, en prenant en compte les impacts environnementaux dans leurs activités les Epl sont dans leur rôle.
Reste donc à savoir si l'avis de la Caisse des Dépôts aura des conséquences sur le développement. des énergies de la mer en Outre-mer.
Article RH – BB 3B Conseils
Sources et photo: Epl
Tuesday, November 2, 2010
Ambition allemande pour l'éolien offshore
Bremerhaven (Allemagne - UE) - 3/11/2010 - 3B Conseils - La conférence franco-allemande sur l´éolien offshore organisée par le Bureau de coordination énergie éolienne et l´Agence énergie éolienne (WAB) s’est tenue le 26 octobre dernier. A cette occasion, Franck Delplace du MEEDDM a présenté les zones propices et la procédure du prochain appel d’offres français.
Celui-ci comporte au regard de l’expérience française de ces dernières années avec les appels d’offres de création de parcs éoliens offshore quelques souplesses pour le porteur de projet, telles que la possibilité de prolonger la durée du contrat d’achat d’électricité en cas de recours contre les autorisations, l’indexation du prix pour tenir compte de l’évolution des coûts des matières premières, mais qui inclut des pénalités en cas de non respect des engagements.
Kai Schlegelmilch, du Ministère fédéral de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMU) allemand a, quant à lui, affiché clairement les objectifs allemands pour le développement de l’éolien offshore: 40 000 MW en 2050, selon l’échéancier suivant :
* 200 MW d’ici fin 2010
* 500 MW en 2011
* 1 200 MW en 2013
* 10 000 MW en 2020
* 25 000 MW en 2030
* 3100 entre 2030 et 2040.
Le gouvernement fédéral a établi un cadre législatif clair pour l’énergie éolienne offshore grâce aux amendements adoptés en 2009 à la loi EEG sur les énergies renouvelables, concernant notamment la prime de 0,02 €/kWh s’ajoutant au tarif d’achat éolien en faveur d’un démarrage rapide des projets ou l’exonération pour les investisseurs de parcs du coût de raccordement au réseau. L’article 60 de la loi EEG permet en outre aux exploitants d’installations d’utiliser gratuitement la ZEE ou les eaux côtières dans la mesure où ils font valoir leur droit à rémunération prévue à l’article 16 de la même loi.
Cependant, des améliorations à ce cadre législatif sont préconisées par les professionnels.
Ils demandent en effet l’intégration de la prime de 0,02 €/kWh au tarif pour atteindre un tarif définitif de 0.15 €/kWh, le report du 1er janvier 2015 au 1er janvier 2018 de la date à partir de laquelle il est prévu d’appliquer aux éoliennes offshore une dégressivité de 5% pour les tarifs d’achats, la mise en place d’un modèle de concentration de la rémunération sur une période réduite, appelé « Stauchungsmodell », permettant d’opter pour une rémunération majorée sur au moins deux tiers de la période de rémunération au tarif initial.
La loi allemande prévoit actuellement la prolongation de la durée du contrat d’achat de l’électricité issue d’installations construites dans la ZEE et à une profondeur d’au moins 20 m, à raison de 0.5 mois par mille nautique supplémentaire entier au-delà de la distance des 12 milles nautiques, et de 1.7 mois par mètre supplémentaire entier au-delà d’une profondeur de 20 m ( Article 31 §2 de la loi EEG). Les exploitants demandent cependant que le niveau de référence choisi pour le calcul de la profondeur de l’eau ne soit plus le niveau de plus basse marée astronomique mais le niveau de plus haute marée, la conception des fondations des éoliennes étant basée sur le niveau le plus haut.
Les autres réformes préconisées portent sur la possibilité de réaliser des raccordements groupés dans la ZEE de la mer du Nord et de la mer Baltique, sur la prise en compte des périodes de panne dans la durée de rémunération au tarif initial. Un maintien de la gratuité d’utilisation de la mer est demandée y compris dans le cas où un exploitant décide de vendre directement sa production d’électricité sur le marché. Une meilleure indemnisation en cas de retard dans le raccordement au réseau est préconisée.
J’en profite pour signaler l’émission de samedi dernier sur France Culture à propos de l’augmentation de la taxe de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) de 3 à 4% à partir de janvier 2011. L’impact direct de l’augmentation de cet impôt sur le prix du tarif d’électricité qui doit favoriser les nouvelles formes d’énergies, mais pas seulement, risque d’avoir un effet négatif sur l’image des énergies renouvelables. En effet, dans le coût de production actuel n'est pas pris pas en compte le coût de la dimension sociale et environnementale ce qui tend à rendre le coût de production en France très bas avec le nucléaire et les énergies fossiles.
Article : Brigitte Bornemann avec Sévérine Michalak - Doctorante EDSM, IUEM Univ. de Bretagne occidentale à BREST
L'économie en question de Dominique Rousset sur France Culture avec Philippe Martin (Science-Po), David Thesmar (Hec), Xavier Timbeau (Science-Po) et Olivier Pastré (Paris VIII, membre du cercle des économistes), lire également Les 100 mots clefs PUF. de JM Chevalier, Que sais-je ?, n° 3815, 2008
Celui-ci comporte au regard de l’expérience française de ces dernières années avec les appels d’offres de création de parcs éoliens offshore quelques souplesses pour le porteur de projet, telles que la possibilité de prolonger la durée du contrat d’achat d’électricité en cas de recours contre les autorisations, l’indexation du prix pour tenir compte de l’évolution des coûts des matières premières, mais qui inclut des pénalités en cas de non respect des engagements.
Kai Schlegelmilch, du Ministère fédéral de l'Environnement, de la Protection de la nature et de la Sûreté nucléaire (BMU) allemand a, quant à lui, affiché clairement les objectifs allemands pour le développement de l’éolien offshore: 40 000 MW en 2050, selon l’échéancier suivant :
* 200 MW d’ici fin 2010
* 500 MW en 2011
* 1 200 MW en 2013
* 10 000 MW en 2020
* 25 000 MW en 2030
* 3100 entre 2030 et 2040.
Le gouvernement fédéral a établi un cadre législatif clair pour l’énergie éolienne offshore grâce aux amendements adoptés en 2009 à la loi EEG sur les énergies renouvelables, concernant notamment la prime de 0,02 €/kWh s’ajoutant au tarif d’achat éolien en faveur d’un démarrage rapide des projets ou l’exonération pour les investisseurs de parcs du coût de raccordement au réseau. L’article 60 de la loi EEG permet en outre aux exploitants d’installations d’utiliser gratuitement la ZEE ou les eaux côtières dans la mesure où ils font valoir leur droit à rémunération prévue à l’article 16 de la même loi.
Cependant, des améliorations à ce cadre législatif sont préconisées par les professionnels.
Ils demandent en effet l’intégration de la prime de 0,02 €/kWh au tarif pour atteindre un tarif définitif de 0.15 €/kWh, le report du 1er janvier 2015 au 1er janvier 2018 de la date à partir de laquelle il est prévu d’appliquer aux éoliennes offshore une dégressivité de 5% pour les tarifs d’achats, la mise en place d’un modèle de concentration de la rémunération sur une période réduite, appelé « Stauchungsmodell », permettant d’opter pour une rémunération majorée sur au moins deux tiers de la période de rémunération au tarif initial.
La loi allemande prévoit actuellement la prolongation de la durée du contrat d’achat de l’électricité issue d’installations construites dans la ZEE et à une profondeur d’au moins 20 m, à raison de 0.5 mois par mille nautique supplémentaire entier au-delà de la distance des 12 milles nautiques, et de 1.7 mois par mètre supplémentaire entier au-delà d’une profondeur de 20 m ( Article 31 §2 de la loi EEG). Les exploitants demandent cependant que le niveau de référence choisi pour le calcul de la profondeur de l’eau ne soit plus le niveau de plus basse marée astronomique mais le niveau de plus haute marée, la conception des fondations des éoliennes étant basée sur le niveau le plus haut.
Les autres réformes préconisées portent sur la possibilité de réaliser des raccordements groupés dans la ZEE de la mer du Nord et de la mer Baltique, sur la prise en compte des périodes de panne dans la durée de rémunération au tarif initial. Un maintien de la gratuité d’utilisation de la mer est demandée y compris dans le cas où un exploitant décide de vendre directement sa production d’électricité sur le marché. Une meilleure indemnisation en cas de retard dans le raccordement au réseau est préconisée.
J’en profite pour signaler l’émission de samedi dernier sur France Culture à propos de l’augmentation de la taxe de la contribution au service public de l'électricité (CSPE) de 3 à 4% à partir de janvier 2011. L’impact direct de l’augmentation de cet impôt sur le prix du tarif d’électricité qui doit favoriser les nouvelles formes d’énergies, mais pas seulement, risque d’avoir un effet négatif sur l’image des énergies renouvelables. En effet, dans le coût de production actuel n'est pas pris pas en compte le coût de la dimension sociale et environnementale ce qui tend à rendre le coût de production en France très bas avec le nucléaire et les énergies fossiles.
Article : Brigitte Bornemann avec Sévérine Michalak - Doctorante EDSM, IUEM Univ. de Bretagne occidentale à BREST
L'économie en question de Dominique Rousset sur France Culture avec Philippe Martin (Science-Po), David Thesmar (Hec), Xavier Timbeau (Science-Po) et Olivier Pastré (Paris VIII, membre du cercle des économistes), lire également Les 100 mots clefs PUF. de JM Chevalier, Que sais-je ?, n° 3815, 2008
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