Thursday, July 28, 2011

Eolien flottant : toutes les plates-formes

UNION EUROPÉENNE - 29/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau
Les éoliennes flottantes permettent de générer de l'électricité partout où les fonds sont compris entre 50 et 300 m, ce qui peut arriver quelquefois à une distance très proche des côtes, quand le plateau continental plonge soudainement, comme c'est le cas dans de nombreux pays européens de la côte Atlantique. A ces profondeurs, l'éolien posé n'est pas envisageable et seul l'éolien flottant présente une solution fiable. Ce concept d'éolienne flottante en eaux profondes a été proposé pour la première fois officiellement par des chercheurs de l'Université du Massachusetts (UMASS) en 1972. Selon un rapport américain établi par le National Renewable Energy Laboratory (NREL) : " Il a fallu attendre le milieu des années 1990, c'est-à-dire un certain temps après que l'industrie éolienne terrestre ait été bien établie, pour que ce sujet de recherches soit repris par la communauté scientifique". Jusqu'en 2003, l'implantation d'éoliennes offshore a été limitée par l'emploi des fondations de type "posées" dont l'emploi est réservé à des profondeurs d'eau n'excédant pas 30 mètres. Depuis 2003, de nombreux développeurs à travers le monde se sont intéressés aux plates-formes éoliennes flottantes. On répertorie aujourd'hui quatre principaux types de plates-formes éoliennes flottantes en eau profonde qui constituent une technologie très différente des fondations posées dont j'ai parlé dans un article du 1 juin 2011

4 GRANDS TYPES DE FONDATIONS FLOTTANTES

1. "Plate Forme Spar " : fondation immergée à ballast stabilisé, dotée d'ancrages caténaires permettant de la fixer par simple accrochage au fond marin. C'est le principe appliqué par Hywind pour StatoilHydro, Technip et Siemens au large de la Norvège (cf. article du 24 juillet 2009). Un premier démonstrateur expérimental a été installé en 2009 au large de Stavanger par 220 m de fond et supporte une turbine Siemens de 2,3 MW ; la fin de sa période d'essais de 2 ans doit s'achever incessamment. Le cylindre d'acier de 100 m de long qui constitue cette première fondation "Spar" a été remorqué horizontalement dans un fjord norvégien puis lesté sur place avec de l'eau et de la roche pendant que deux engins de levage flottant y installaient le mât de l'éolienne et la turbine. Le coût total selon Statoil a été de $72 millions. Comme le schéma le montre clairement, cette fondation, bien que lestée et totalement immergée, ne repose pas directement sur le fond de l'océan ; elle flotte et est rattachée au fond par des câbles disposant d'une certaine souplesse de mouvement et fixés à des ancres.

2. Plate forme TLP (Tension Leg Platform) ou "plates-formes sur jambages tendus" : plate-forme immergée et reliée au fond marin par des câbles tendus (d'où le nom) ancrés à des piliers mi-enfouis dans le fond marin et non à des ancrages caténaires. Les câbles qui relient la plate-forme flottante au fond se tendent et se détendent plus ou moins en fonction des mouvements de la houle : c'est le principe appliqué par Blue H Technologies pour son prototype décrit dans mon article du 17 octobre 2008. La première phase d'essai de cette plate-forme a commencé en 2008, après divers pourparlers non aboutis, avec l'installation d'une première structure expérimentale supportant une turbine bipale, au large des côtes italiennes par 113 m de fond dans le cadre du Projet Tricase. C'était la première fois au monde qu'une plate-forme flottante était testée. Elle a été démontée 6 mois tard. Parallèlement Blue H commençait la phase 2 de développement qui prévoyait la construction d'une nouvelle plate-forme flottante destinée à supporter une éolienne de 2 MW, livrable en 2012, toujours dans le cadre du Projet Tricase. La phase 3 est prévue pour 2014 avec le déploiement en haute mer du concept final à savoir une plateforme Blue H - TLP au design plus arrondi (cf. photo) supportant une turbine fabriquée par une tierce partie encore non définie.

3. "Plate forme semi sub" ou à flottabilité stabilisée. C'est une plate-forme qui, comme son nom l'indique, est semi-submergée donc semi-visible en surface ; elle utilise un dispositif de type «barge» ancré au fond par des câbles grâce à des ancrages caténaires. C'est le principe appliqué sur la spectaculaire plate-forme flottante triangulaire WindFloat par le développeur américain Principle Power Inc. qui travaille en ce moment même d'arrache-pieds, si je peux dire, avec Energias de Portugal (EDP) et ASM GROUP pour permettre une première mise à l'eau de ce modèle au large du Portugal sur des fonds de 43 mètres, vraisemblablement au début ou dans le courant du mois de septembre 2011. Cette plate-forme flottante triangulaire est une déclinaison innovante des plates-formes semi-submersibles issues de l'industrie du pétrole et du gaz ; elle est exploitable par n'importe quel hauteur de fond et se caractérise par une structure composée de trois colonnes en acier léger qui la rend particulièrement stable et résistante aux conditions les plus extrêmes. Comme la majorité des autres plates-formes flottantes, la plate forme WindFloat de type "semi sub" sera attachée au fond marin avec quatre câbles. Cette structure estimée à $ 23 millions a été élaborée pour recevoir un système éolien qui comprendra un mât de 67 mètres de hauteur et, dans un premier temps, une turbine Vestas Wind V80 de 2,0 MW. Dans un premier temps car Dominique Roddier, directeur technique de ce projet chez Principle Power, laisse clairement entendre que " Cette plate forme va bouleverser à terme le monde de l'éolien offshore ". Si l'expérimentation qui va commencer en septembre et se prolonger pendant un an confirme leurs espoirs, les développeurs sont décidés à planifier la construction d'un parc éolien offshore sur ce modèle d'éolienne flottante, parc qui pourrait atteindre 150 MW au large du Portugal. Il pourrait être constitué d'éoliennes Vestas de 5MW et dans un avenir plus ou moins proche de Vestas V164 7.0 de 7 MW.

4. Free Floating Platform (FFP)
L'éolienne flottante française WINFLO développée par DCNS, Nass&Wind, Saipem et In Vivo Environnement avec l'appui d'IFREMER Brest et de l'ENSTA , fait elle aussi partie de cette catégorie semi-submersible à ancrage catenaire mais avec des variantes suffisamment importantes pour la faire entrer dans la catégorie à part des "Free Floating Platform (FFP)". C'est donc une construction "semi sub" plus légère et plus indépendante du système d’ancrage et du flotteur qui lui permet d'être déconnectée et remorquée facilement pour sa maintenance. Le projet d’éolienne flottante offshore WINFLO associe des industriels majeurs des secteurs naval, para-pétrolier et éolien. Le récent appel d'offre du gouvernement français du 11 juillet 2011 et le prochain à venir en janvier 2012 devraient conduire les protagonistes à mettre en place rapidement un démonstrateur proche de l’échelle 1, d’une puissance de 2,5 MW, installé au large de la Bretagne et raccordé au réseau électrique. Le projet prévoit la mise au point d’une nacelle spécifique offshore, à la fois légère et résistante aux sollicitations marines et aux agressions du milieu. La machine sera installée sur une plate-forme semi-submersible liée au fond marin par des ancrages caténaires encore plus facile d'utilisation que les modèles traditionnels.

IDEOL
A ces quatre types d'éoliennes flottantes s'ajoutent des variations comme Ie très intéressant système français de la société basée à La Ciotat, Ideol qui parvient à limiter l'effet de sillage dans un parc éolien grâce à une solution mécanique (photo ci-contre) capable de déplacer la turbine éolienne flottante entière, doublée d’une solution logicielle qui calcule en temps réel l’implantation optimale en fonction d’un ensemble de paramètres, afin de minimiser les effets de sillage aérodynamique et ainsi maximiser la production d’énergie du parc. (cf. article de mars 2011. Cette compagnie créée il y a tout juste un an, espère implanter un premier prototype expérimental en 2013.

PROSPECTIVE ÉOLIENNE FLOTTANTE

1. Eoliennes flottantes à axe vertical

VERTIWIND. Une voie prospective est ouverte par les éoliennes en mer à axe vertical au premier rang desquelles l'éolienne VERTIWIND (CF. article du 20 janvier 2011). Petit rappel de ses caractéristiques : des pales verticales tournant autour d'un axe lui-même vertical comme un tourniquet de manège ; une vitesse de rotation variant en fonction du vent supprimant tout risque de vibration des pales ; une hauteur de 90 m c'est-à-dire réduite par rapport à celles des éoliennes traditionnelles ; une flottaison ne nécessitant qu'un faible tirant d'eau, d'une dizaine de mètres, ce qui rend son remorquage depuis la terre peu couteux et moins complexe que dans le cas d'une éolienne classique. Grâce à sa capacité à flotter au-dessus de fonds de 200 mètres de profondeur et plus, le concept VERTIWIND allie aux avantages des éoliennes flottantes de tous types celui d'une plus grande souplesse d'utilisation grâce à ses pales verticales. La compagnie Technip dont on peut dire qu'elle est en tête des compagnies engagées dans la bataille de l'éolien flottant, déjà associée au lancement de l'éolienne flottante Hywind en Norvège, ne s'y est pas trompé en lançant un appel à projet concernant Vertiwind (ICI) et en se fixant comme objectif "de concevoir, fabriquer, installer et tester un prototype préindustriel d’éolienne à usage offshore " dont la double particularité est d'être d'une part flottante et d'autre part à axe vertical. Pour Technip, VERTIWIND offre de nouvelles perspectives pour une deuxième génération d’éolien en mer dans de nombreux pays, en particulier sur le pourtour méditerranéen, en Europe ou encore aux Etats-Unis. Le projet Vertiwind est labellisé par le Pôle Mer PACA et bénéficie des premiers financements du Programme d’Investissements d’Avenir, lancé dans le cadre du Grand Emprunt sous l’égide du Premier Ministre français via l’ADEME.

DEEPWIND
Dans cette course au gigantisme flottant et aux objets étranges, il faut citer l'expérience danoise DeepWind présentée par le magazine Wind Tech en 2010 ICI. C'est une éolienne flottante à axe vertical de 20 MW étudiée par l'Université Technique du Danemark (DTU). Malgré son aspect très futuriste, ce projet "DeepWind", lancé en octobre 2010 a reçu une subvention de 3 millions d'euros sur 4 ans, dans le cadre du 7e programme-cadre européen sur les futures technologies émergentes. Le concept combine une turbine à axe vertical de type Darrieus (une technologie bien connue) un système de pale et un système de transmission et de contrôle innovant, associés à une structure rotative et flottante. Le concept inclut un générateur à entraînement direct avec un système de contrôle électronique situé au bas de l'arbre de transmission et les liaisons par câbles électriques. Un prototype démonstrateur proche de l'échelle 1 avec une turbine de 5 MW devrait être mis en place dans les eaux du fjord de Roskilde à proximité de L'université Technique du Danemark (DTU). Cette phase une fois franchie, les développeurs prévoient une mise à l'échelle avec un modèle de turbine qui pourrait atteindre 20 MW.

2. Autres projets

SWAY

Dans le domaine de la prospective éolienne flottante, plusieurs, comment dire, ovni flottants se disputent la vedette, au premier rang desquels il faut citer le système Sway® dont les premières études ont commencé en 2003. Ce système tout à fait unique en son genre fonctionne sur le même principe de balancier que celui d'une bouteille à moitié pleine que l'on aurait posée en mer. L'ensemble turbine, mât et fondation se compose d'une seule pièce, avec dans l'extrémité inférieure un pôle lourdement lesté, exactement comme une bouteille flottante. Le principe repose sur celui d'un centre de gravité situé très en dessous du centre de flottabilité, ce qui donne au mât une stabilité suffisante pour résister aux contraintes importantes produites par la turbine posée au sommet. Le balancement de l'ensemble en mer pourrait atteindre, selon certaines études, un angle de 5 à 8 degrés. Malgré son apparente fragilité, ce système a cependant été qualifié par le très sérieux cabinet Garrad Hassan & Partners, de "technologie qui permettrait le mieux d'affronter les pires conditions de mer." En 2009, (cf. article du 1 août 2009) AREVA Wind avait jugé le projet suffisamment sérieux pour entamer avec Sway® une collaboration portant sur la construction d'une éolienne commune de 5 MW. En 2010 (cf. artcile du 17 février 2010) Sway® et l'organisme public norvégien ENOVA.no annonçaient un projet de construction d'éolienne de 10 MW sur une base flottante Sway®, projet dont il disait vouloir proposer les premiers éléments concrets en 2011. Un premier prototype à échelle réduite était inauguré le 10 juin 2011 (ICI). Les essais devraient se prolonger pendant 1 ou 2 ans avant de passer au stade 2. On est encore loin de la plus grosse turbine flottante du monde !

MUFOWS
Enfin en bout de chaîne prospective, si je peux dire, il y a ce projet MUFOWS (Multiple Unit Floating Offshore WindfarmS) dont on trouvera tout le détail ICI. Il a commencé à voir le jour dans les années 1990 au moment même où l'on s'intéressait de près au développement de l'éolien offshore flottant par rapport à l'éolien offshore posé. Développé conjointement par University College of London (UCL), W.S. Atkins et Energy research Centre of the Netherlands (ECN), le concept repose sur l'idée de base très simple (en apparence !) qui consiste à monter une batterie de plusieurs turbines éoliennes sur une seule et unique plateforme flottante semi-sub ancrée au fond marin par un câble. Deux types de structures ont été envisagées pour ces plates-formes : une structure en arête (cf photo 1) pouvant porter jusqu'à 8 éoliennes bipales, ou une structure octogonale (cf photo 2) pouvant porter aussi 8 éoliennes. Hélas en 2000, une étude de faisabilité plus approfondie concluait que si ces structures étaient parfaitement réalisables et fiables, elle n'avaient aucune chance d'être rentables dans les conditions d'exploitation des fermes offshore nearshore en vigueur dans ces années là, en Europe du Nord ! L'étude projetait cependant que, dans un futur plus ou moins proche, si l'exploitation de parcs en eau profonde était envisagée, la question vaudrait la peine d'être étudiée à nouveau-
C'est précisément le cas aujourd'hui en 2011 !


Sources : Sites liés et cités. Photo 1 : Eolienne Windflfoat ©Principle Power Inc. 2: éolienne flottante Hywind ©Technip/Statoil. 3: Schéma descriptif Windfloat©Principle Power. 4 et 5 : Winflo ©DNCS. 6 : Ideol©Ideol. 7. éolienne a axe verticale Vertiwind © Technip. 8 : éolienne Darrieus flottante Deepwind ©DTU. 9. Eolienne Sway © Sway® . 10Mufows en arête et 11 Mufows octogonale ©UCL


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VEstasV164-1

RANDERS - (Danemark) - 28/07/2011 - 3B Conseils -

Par Francis Rousseau

Le pionnier du secteur des turbines offshore, le danois Vestas Wind Systems a dévoilé voici quelques mois (en mars 2011 précisément) une nouvelle génération de turbines parmi lesquelles son fleuron, la V164 7.00 d'une puissance 7 MW à laquelle j'avais déjà consacré un article en janvier 2010 mais dont je n'avais pas eu l'opportunité de parler en détails jusque-là.

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Vestas_V164_-2Cette éolienne (brochure complète téléchargeable ICI), qui concentre un nombre important d'innovations technologiques, devient de fait la turbine la plus puissante du monde et place la compagnie Vestas en tête des performances techniques devant Alstom (6MW), Areva (5MW) et Siemens. Avec ce système, l'objectif poursuivi par Vestas est le même que celui de ses concurrents à savoir "aller dans le sens de la rentabilité réclamée par les développeurs des parcs offshore pour conduire ce marché vers des niveaux plus importants de production". La V164 7.0 avec son gigantesque rotor de 164 mètres de diamètre (d'où son appellation) permet de balayer une surface de plus de 21 000 m2 ; elle produira donc plus d'électricité en réduisant le nombre de turbines présentes sur les futurs parcs offshore. Cela signifie aussi une réduction équivalente du nombre de fondations (posées ou flottantes) à installer, de longueur de câble nécessaire (un poste très coûteux dans l'éolien offshore) et de coût d'entretien du parc dans son ensemble. Le "plus" de la V164 : elle devrait allonger sensiblement la durée de vie des futurs parcs, puisqu'elle est garantie 25 ans par le constructeur !

Au-delà de sa puissance, la V164 7.0 concentre plusieurs évolutions stratégiques comme l'utilisation de matériaux composites spécifiques employés dans l'aéronautique, l'emploi de pièces robustes conçues avec un degré de précision maximum de façon à faciliter l'application de protocoles de maintenance qui évitent les interventions inutiles, les arrêts de production et réduisent l'entretien au strict nécessaire. Enfin l'utilisation d'une boîte de transmission à vitesse moyenne devrait assurer un fonctionnement fiable et constant de la turbine. Cette optimisation des techniques existantes s'assortit d'innovations technologiques majeures qui pourraient être ajoutées dans un futur proche comme l'éventuel emploi de pales furtives (cf. article de janvier 2010) qui réduiraient les interférences avec les radars ou encore le raccordement à une unité de stockage d'électricité embarquée (cf. article de juin 2010). La construction des premiers prototypes de la V164-7.0 MW est attendue pour le quatrième trimestre 2012. La production en série devrait démarrer dès le premier trimestre 2015.

Sources : Sites liés et cités. Photos : 1. Préfiguration turbine V164 7.00 © Vestas Wind Power. 2. Schémas performance V164 7.00 © Vestas Wind Power

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Wednesday, July 27, 2011

VESTAS V164 7.0 : l'avenir vu en 7 MW


RANDERS - (Danemark) - 28/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau

Le pionnier du secteur des turbines offshore, le danois Vestas Wind Systems a dévoilé voici quelques mois (en mars 2011 précisément) une nouvelle génération de turbines parmi lesquelles son fleuron, la V164 7.00 d'une puissance 7 MW à laquelle j'avais déjà consacré un article en janvier 2010 mais dont je n'avais pas eu l'opportunité de parler en détails jusque-là.

Cette éolienne (brochure complète téléchargeable ICI), qui concentre un nombre important d'innovations technologiques, devient de fait la turbine la plus puissante du monde et place la compagnie Vestas en tête des performances techniques devant Alstom (6MW), Areva (5MW) et Siemens. Avec ce système, l'objectif poursuivi par Vestas est le même que celui de ses concurrents à savoir "aller dans le sens de la rentabilité réclamée par les développeurs des parcs offshore pour conduire ce marché vers des niveaux plus importants de production". La V164 7.0 avec son gigantesque rotor de 164 mètres de diamètre (d'où son appellation) permet de balayer une surface de plus de 21 000 m2 ; elle produira donc plus d'électricité en réduisant le nombre de turbines présentes sur les futurs parcs offshore. Cela signifie aussi une réduction équivalente du nombre de fondations (posées ou flottantes) à installer, de longueur de câble nécessaire (un poste très coûteux dans l'éolien offshore) et de coût d'entretien du parc dans son ensemble. Le "plus" de la V164 : elle devrait allonger sensiblement la durée de vie des futurs parcs, puisqu'elle est garantie 25 ans par le constructeur !

Au-delà de sa puissance, la V164 7.0 concentre plusieurs évolutions stratégiques comme l'utilisation de matériaux composites spécifiques employés dans l'aéronautique, l'emploi de pièces robustes conçues avec un degré de précision maximum de façon à faciliter l'application de protocoles de maintenance qui évitent les interventions inutiles, les arrêts de production et réduisent l'entretien au strict nécessaire. Enfin l'utilisation d'une boîte de transmission à vitesse moyenne devrait assurer un fonctionnement fiable et constant de la turbine. Cette optimisation des techniques existantes s'assortit d'innovations technologiques majeures qui pourraient être ajoutées dans un futur proche comme l'éventuel emploi de pales furtives (cf. article de janvier 2010) qui réduiraient les interférences avec les radars ou encore le raccordement à une unité de stockage d'électricité embarquée (cf. article de juin 2010).
La construction des premiers prototypes de la V164-7.0 MW est attendue pour le quatrième trimestre 2012. La production en série devrait démarrer dès le premier trimestre 2015.

Sources : Sites liés et cités. Photos : 1. Préfiguration turbine V164 7.00 © Vestas Wind Power. 2. Schémas performance V164 7.00 © Vestas Wind Power

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Tuesday, July 26, 2011

BIMEP et EVE : l'houlomoteur nearshore en Euskadi


BILBAO (Euskadi- Espagne) - 27/07/2011 - 3B Conseils
Par Francis Rousseau

Au début de ce mois, le Gouvernement Basque et le distributeur d'électricité Ente Vasco de la Energia (EVE) ont annoncé ICI l'inauguration à Mutriku (entre Bilbao et San Sebastian) du premier parc houlomoteur nearshore espagnol utilisant la technologie OWC (colonne d'eau oscillante) WAVEGEN dont j'ai déjà parlé dans ce blog le 11 août 2008 et le 7 juillet 2010 , une technologie mise au point par Voith Siemens Hydro’s Scottish. Sur le site de Mutriku, 16 systèmes Wavegen seront installés qui produiront au total 300 kW, soit de quoi alimenter 250 foyers en électricité. C'est un projet très orignal en ce qu'il utilise la construction du nouveau brise-lames du port Mutriku (édifié pour atténuer la force des tempêtes qui déferlent sur cette partie de la côte Basque) pour y incorporer une petite centrale houlomotrice. Cette dernière occupera une centaine de mètres sur les 440 mètres que mesure le brise lame. “L'expérience de Mutriku est une étape historique pour l'énergie houlomotrice" a déclaré le Dr. Hubert Lienhard, PDG de Voith Siemens Hydr," et nous sommes fiers que Wavegen devienne la première technologie houlomotrice qui soit ainsi intégrée à une brise lames ".

Non loin de Mutriku, Ente Vasco de la Energia (EVE) est aussi engagé dans un autre projet de plus vaste envergure, celui du Centre d'essais d'énergie houlomotrice, BIMEP (Biscay Marine Energy Platfom), situé au large de la côte d'Armintza à 20 km de Bilbao. C'est en 2009 que l'Espagne a officiellement décidé de se doter d'un centre expérimental de ce type et c'est à cette date qu'une première bouée océanographique avait été installée. C'est dans le courant de cet été 2011 que le BIMEP va voir le jour pour une entrée en service prévue au second semestre 2011. Il s'agit d'une emprise maritime de 8 km2 sur des fonds variant entre 50 et 90 m, où vont être installés quatre câbles sous-marins et quatre connecteurs les reliant à une station à terre. Le centre d'essais BIMEP, dont l'ambition est d'atteindre une capacité de 20 MW, entend devenir à terme une installation houlomotrice de référence pour le monde entier, installation dont le bénéfice de l'exploitation devrait permettre de développer le tissu industriel du Pays Basque où il est situé.
L'exploitation et l'activité sur le site du BIMEP étant réglementées par deux décrets royaux, le decret royal 661/2007 concernant la production d'électricité sous condition spéciale et le décret royal 1028/2007 instaurant une procédure administrative de demande d'autorisation pour toute installation de production d'électricité à la mer, une demande de permis préalable a du être soumise auprès du Ministerio de Industria, Turismo y Comercio (MITYC). A la suite de cette demande, la concession sur la zone marine a été accordée par le Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino (MARM). Le projet a aussi fait l'objet d'une consultation publique précédée d'une exposition de panneaux pédagogiques dans le port d'Armintza réalisée pour informer les visiteurs sur l'énergie houlomotrice et la mission de la future plate-forme. Les visiteurs étaient invités à remplir un questionnaire duquel il ressort que le projet est considéré comme positif pour le développement de la région et pour l'environnement en général. A la suite de préoccupations exprimées concernant l'impact sur la pêche et la vie quotidienne des riverains, plusieurs entrevues ont eu lieu entre les associations de pêcheurs locaux et les autorités pour informer et rechercher les solutions les plus aptes à répondre aux préoccupations, notamment en matière de sécurité maritime et d'accessibilité au port.

En juin 2009 un appel d'offre pour l'ingénierie sur site concernant le BIMEP a été lancé. En novembre 2009, c'est la société basque d'ingénierie Sener qui le remportait. L'appel d'offre pour la fourniture et l'installation des ouvrages sous-marins et des câbles a été publié en décembre 2009. De futurs appels d'offre seront annoncés par les gouvernements basque et espagnol pour la construction de la station à terre, des bouées et des systèmes de signalisation. Un ou deux démonstrateurs houlomoteurs devraient donc être mis en place très prochainement, des appareils houlomoteurs de type bouées dont on ne connait pas encore exactement le constructeur bien que l'animation fournit par EVE laisse supposer qu'il s'agisse d'un type de système très proche du Power Buoy d'Ocean Power Technologies.

Sources : Sites liés et cités.
Photos 1 : Centrale houlomotrice nearshore Voith Hydro sur le brise lame de Mutriku © Voith Hydro. 2 : le port de Mutriku (Euskadi). 3 : Le site du BIMEP © EVE. 4 : Boîte de jonction des câbles © EVE. 5 : Transport sur le site de BIMEP d'un convertisseur d'énergie des vagues © EVE. 6 : Préfiguration d' installation sur le site de BIMEP d'un convertisseur d'énergie des vagues © EVE.


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Monday, July 25, 2011

DELTASTREAM obtient € 7,3M pour une mise en service avant 2012


CARDIFF - (Pays de Galles - Royaume-Uni) - 26/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau

Comme chaque année à la même époque, pourrait-on dire, la compagnie britannique Tidal Energy Ltd reçoit sa manne financière pour son hydrolienne DeltaStream (attention ne pas confondre confondre avec la compagnie australienne Tidal Energy Pty Ldt qui met au point l'hydrolienne DHV dont j'ai parlé ICI ).

En effet l'an dernier à une semaine près, je rendais compte dans un article du 2 août 2010 d'une subvention de € 1,68 millions que le constructeur britannique recevait de la part de l'Union Européenne. Cette année : rebelote mais avec une subvention bien supérieure puisque Tidal Energy Ltd annonce sur son site une subvention de € 7,1 M (£6, 4M) accordée par l'ERDF (ne pas confondre là aussi puisqu'il s'agit de European Regional Development Fund (Fond européen de développement régional). Cette subvention obtenue par l'intermédiaire du très actif Gouvernement du Pays de Galles doit permettre la mise en service du premier démonstrateur DeltaStream d'ici la fin de l'année 2011 selon le calendrier fixé par DeltaStream.

Cet outil de conversion de l'énergie des courants d'un coût unitaire de £ 11M (€ 12,49 M) est en réalité appelé à devenir la toute première grande hydrolienne du pays de Galles. La première turbine DeltaStream sera installée l'année prochaine sur le site test de Ramsey Sound au large des côtes du Pembrokeshire. Pendant 12 mois DeltaStream assurera dans le cadre du Ramsey Project, l'alimentation en électricité de la ville de St Davids. La société Tidal Energy Ltd travaille sur ce dispositif depuis 2002, avec l'appui de ECo 2 Ltd , acteur local développeur d'énergies renouvelables. Je rappelle que la turbine DeltaStream d'une capacité totale de 1,2 MW se compose en réalité de trois hydroliennes (de 400 kW chacune) montées en batterie à chaque coin d'une fondation gravitaire de forme triangulaire.

Fort de cette nouvelle subvention, Tidal Energy Limited va maintenant pouvoir achever rapidement la fabrication du dispositif alors même que la phase préliminaire à son installation sur site a déjà commencé (préparation du fond marin, tracé de câblage, etc).

Sources. Sites liés et cités. Photos1 : Vue d'artiste de DeltaStream © Tidal EnergyLtd 2. Schéma 3D de l'hydrolienne DeltaStream © Tidal EnergyLtd 3. Carte du site de Ramsey©Ramsey project

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Sunday, July 24, 2011

L'énergie des vagues " pêchée " par des navires...


BOSTON - (Etats-Unis) - 25/07/2011 - 3B Conseils
Par Francis Rousseau

Lors de la dernière conférence Clean Energy 2011 qui s'est tenue à Boston en juin dernier, et à laquelle le calendrier du blog (colonne de gauche) vous a invité à participer, André Sharon de la Boston University et des chercheurs du Fraunhofer Center for Manufacturing Innovation ont présenté un concept tout à fait original (et très poétique) de navire récupérateur d'énergie des vagues. Ce concept a pour but de réduire les coûts de production de l'électricité en mer par les moyens houlomoteurs habituels ; il propose d'aller chercher l'énergie des vagues sans installer de structure de production fixe de type parc houlomoteur mais uniquement des structures de production mobiles constituées par une flotille de navires. Cette idée de navires pêcheurs d'énergie des vagues, relayée par un article paru dans The New Scientist du 14 juillet 2011, n'est pas seulement poétique ! Le fait d'envoyer une flotte de navires au milieu de l'océan, là où ils n'auraient plus qu'à jeter l'ancre et à commencer à exploiter l'énergie des vagues qui les entourent pourrait se révéler extrêmement rentable. D'autant que l'énergie houlomotrice offshore ainsi "récoltée", serait stockée dans des batteries embarquées. Une fois le navire entièrement chargé d'énergie, il reviendrait au port où l'énergie pourrait être distribuée sur le réseau en fonction des besoins. Un certain nombre de défis technologiques restent cependant encore à relever pour voir un jour prochain ces navires de pêche rentrant au port pleins de l'énergie des vagues. Il n'en demeure pas moins qu'entre autres avantages par rapport aux technologies existantes en mer aujourd'hui (éolien offshore, houlomoteur, hydrolien) ce concept permettrait d'en finir avec les kilomètres de câbles de transmission indispensables pour acheminer l'électricité produite de la mer vers le continent, câbles dont les coûts ($ 500 000 du kilomètre selon The New Scientist) pèsent évidemment lourd sur la facture énergétique renouvelable.

Selon les chercheurs, ces navires se présenteraient sous la forme de barges de 50 mètres de long sur lesquelles serait attachée, le long de bras pivotants, une batterie de bouées houlomotrices (cf. illustration d'artiste) comme celles que l'on sait déjà construire. Le fonctionnement est simple : alors que la coque reste relativement stable, les bouées elles, suivent le mouvement ascendant et descendant de vagues, provoquant un pivotement régulier du bras d'avant en arrière. Ce pivotement est suffisant pour actionner un générateur qui pourrait produire jusqu'à 1MW. Les batteries sont prévues pour avoir une capacité de 20 MW/heure, ce qui signifie que, pour faire le plein d'électricité, le navire devra rester en mer un peu plus de 20 heures. L'idée est de produire une électricité à 0,15 $ du kWh, ce qui est beaucoup moins cher que l'énergie produite à partir de la technologie houlomotrice habituelle dont le coût est estimé, aux USA, entre 0,30 $ et 0,65 $ du kWh. En comparaison, le coût de l'énergie éolienne l'offshore américain se situera dans une fourchette de 0,15 $ à 0,24 $ du kWh.

Les chercheurs ne disent pas si le coût qu'ils projettent prend en compte la question du mode de propulsion des navires. Un mode de propulsion à voiles plutôt qu'utilisant du fuel ou hybride fuel/voiles pourrait être envisagé. Toujours est-il que selon Mark Jacobson, directeur du programme "atmosphere et énergie" à Stanford University de Palo Alto, il s'agit là d'un idée " très créative " et pas du tout utopique si l'on considère que ces modes d'alimentation par stockage d'électricité en batteries sont très utiles en cas de pic de demande ou de défaut de demande. Il fait remarquer que ce n'est pas le cas pour bien d'autres sources d'électricité renouvelables dont le principal défaut est de de devoir être consommées immédiatement et de ne pas pouvoir être stockées.

Sources : sites liés et cités
Photos : préfiguration navire pêcheur de vagues © Boston University

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Thursday, July 21, 2011

ATLANTIQUE POWER CLUSTER : un projet trans national européen


UNION EUROPÉENNE - 22/07/2011 - 3B Conseils
Par Francis Rousseau

Le projet Atlantique Power Cluster a été présenté au début de ce mois lors du Carrefour In'Energie, manifestation organisée pour le compte de la Région des Pays de la Loire avec le concours opérationnel de l'agence de développement économique Société publique régionale des Pays de la Loire.

De quoi s'agit il au juste et qu'entend on par Atlantique Power Cluster ?
A l'instigation de la Commission Arc Atlantique créée en 1989 sous la présidence de la Région Basse Normandie, ce cluster se propose de réunir plusieurs pays européens riverains de l'Atlantique (Royaume-Uni, Irlande, France, Euskadi, Espagne, Portugal) et 25 régions françaises pour mener trois objectifs généraux :
1. Développer une stratégie transnationale pour les Energies Marines Renouvelables (EMR) fondée sur les complémentarités entre les régions et les organismes partenaires.
2. Renforcer la compétitivité et l’innovation au sein de l’Arc Atlantique par le développement du secteur des EMR.
3. Contribuer à un modèle plus vert de production d’énergie en Europe (stratégie UE 2020).
Dans le détail, ce partenariat fédère autour de la Commission Arc Atlantique les protagonistes suivants :
- Au Portugal : Wave Energy Centre (WavEC) fondé en 2003 et destiné à apporter aux compagnies qui le désirent un appui en terme d'informations sur l'exploitation de l'énergie des vagues et en faire la promotion ; INEGI Institut fondé en 1986 pour agir comme une interface entre l'Université et l'industrie dans le domaine de la R&D, de l'innovation et des transferts de technologies.
- En Espagne : FUAC (Fondation Université de La Corogne) très orientée sur la R&D ; FAEN (Fondation de l’Energie des Asturies) ; SODERCAN (Société de développement de la Cantabrie) ; EVE, agence de l’Energie du Pays-Basque/Euskadi créée en 1982 par le gouvernement Basque très impliqué dans les énergies renouvelables marines et sur lequel je reviendrai très prochainement ; CIEMAT (Centre de recherche en matière énergétique et environnementale émanant du Ministère de la Science et de l'Innovation espagnol).
- En France : la Région Aquitaine très impliquée dans le développement des EMR ; le Pôle des Éco-industries de Poitou-Charentes qui soutient l'innovation et accompagne le développement des entreprises de Poitou-Charentes contribuant à réduire les émissions de gaz à effet de serre ; la Société publique régionale des Pays de la Loire déjà évoquée plus haut ; Bretagne Développement Innovation, partenaire de ce blog et résultant de la fusion en 2011 de l’Agence économique et de Bretagne Innovation. Son but est de renforcer l’action au service des grands objectifs stratégiques du développement économique régional, de conforter l’économie par la performance de ses entreprises et préparer l’économie de demain ; la Région Basse Normandie dont on connait l'implication ans le développement des EMR.
- Au Royaume Uni : Regen South West, centre d'expertise en matière d'énergie renouvelable et de projets novateurs dans le sud-ouest de l'Angleterre ; SEGEC (Scottish European Green Energy Centre) très engagé avec les institutions, réseaux et plates-formes technologiques, pour influencer l'agenda politique futur et identifier des opportunités de niche permettant la collaboration entre divers secteurs industriels
- En Irlande : Galway County Council intéressé et engagé dans le développement des énergies renouvelables marines ; CIT (Cork Institute of Technology) très orienté sur la R&D et qui s'est déjà fait une spécialité de créations de passerelles entre l'innovation et l'industrie.

Chacun de ces partenaires a une activité précise à fournir : ainsi la gestion et la coordination incombe à l'espagnol SODERCAN ; l'étude de benchmarking régional sur le thème "Comprendre et comparer les stratégies régionales en matière d’EMR" à la Commission Arc Atlantique ; l'acceptabilité sociale au Galway County Council chargé de développer des méthodes et une communication adaptées aux différents publics concernés par les EMR pour parvenir à un consensus ; le developpement à notre partenaire Bretagne Développement Innovation chargé d'identifier de nouveaux marchés pour les entreprises atlantiques ; les compétences et la formation pour adapter la main d’œuvre aux besoins du secteur des EMR au CIT (Cork Institute of Technology) ; le développement d’un cluster atlantique, c'est-àîdire la conception de structures de coopération pour un développement conjoint du secteur des EMR à EGEC (Scottish Green Energy) Centre ; et enfin la communication et la diffusion à la Région Basse Normandie.

Les sites d'expérimentation en Atlantique peuvent ainsi apparaitre comme un nouvel élément de la chaîne de valeur des EMR. Une carte précise de ces sites a été dressée à l'échelon européen sur laquelle je reviendrai en détails et qui englobe : le désormais célèbre EMEC en fonction dans les Iles Orcades (Royaume-Uni) qui semble voler la vedette à tous les autres et où est testé entre autres, le non moins déjà célèbre convertisseur d'énergie des vagues Oyster d'Aquamarine Power ; Galway Bay (en fonction au R-U) ; Wave Hub (en cours d'aménagement au Royaume-Uni) ; Belmullet (en cours d'aménagement Irlande) ; Nissun Bradning en fonction au Danemark ; Alpha Ventus (en fonction Allemagne du Nord) ; SEM-REV (dédié à l'énergie des vagues et en cours d'aménagement France) ; BIMEP (en cours d'aménagement au Pays Basque/Euskadi) et Aguçadoura en fonction au Portugal et qui a été le tout premier site d'expérimentation de l'énergie des vagues dans le monde, site où sont testés les flotteurs atténuateurs convertisseurs de vagues Pelamis avec l'objectif de constituer un parc de 20MW.

Sources. Sites liés et cités. Carte et Photos. 1 : Carte des membres du Cluster Atlantique © Commission Arc Atlantique. 2. Carte du potentiel houlomoteur en Europe © aquaret.com 3:Pelamis Wave Farm à Aguçadoura (Portugal) 4. Carte des projets EMR dans la région RTA © extrait Carrefour Sin' Energie 2011- présentation de Stéphane Peyhorgue, Chargé de mission Energie.

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Wednesday, July 20, 2011

TIDAL SAILS : une technologie audacieuse et novatrice


HAUGESUND - (Norvège) - 21/07/2011 - 3B Conseils
Par Francis Rousseau
Tidal Sails (littéralement "Voiles pour courants marins") est un de ces procédés de récupération de l'énergie des courants très inhabituels dont j'ai commencé l'inventaire voici quelques semaines. Il n'est pas question ici d'hydroliennes pour récupérer l'énergie des courants marins ; il s'agit d'un système qui ne fait appel à aucune hélice ou turbine conventionnelles mais qui remplace (d'une certaine façon) l'action des pales des turbines par celle d'une batterie de voiles sous-marines fixées le long de 4 câbles, arrimés au fond marin. Les câbles, tendus entre deux bornes stations sous-marines dont l'une est un générateur, supportent les voiles sous-marines. Le courant pousse les voiles dans les deux sens et c'est ce mouvement, et non celui des pales d'une hélice, qui va faire tourner le générateur. D'après son constructeur cette technologie très innovante, calquée sur celle du spi des voiliers, aurait la capacité de surpasser toutes les technologies hydroliennes existantes surtout en matière d'efficacité d'extraction énergétique, de réduction des coûts d'installation, de maintenance et d'acceptabilité par le public et les usagers de la mer, les voiles reposant sur le fond marin et étant totalement invisibles de la surface. Voir video de demo ICI

C'est le norvégien Est Borgesen, pilote de ligne de son état, et président fondateur de Tidal Sails, qui a inventé ce procédé, qu'il dit lui avoir été inspiré par son expérience de navigateur et d'amateurs de régates. C'est en effet en naviguant à contre courant sur son voilier qu'il a eut l'idée de développer ce spi sous-marin qu'il a fait breveter dès 2004. Sept ans plus tard, l'entreprise Tidal Sails développe et commercialise cette technologie unique de voiles sous-marines récupératrice d'énergie des courants marins dans le but de produire de l' électricité.

Jusqu'à il y a très peu de temps, Tidal Sails était financé uniquement par des particuliers, avec les apports réguliers et constants de nouveaux petits investisseurs. Devant ce soutien inédit, des instances publiques telles que le Research Council of Norway et Innovation Norge ont décidé d'apporter leur concours au développement de l'entreprise en la désignant comme un "exemple pour d'autres start-ups" et en lui accordant le statut officiel d'incubateur norvégien. Fort de cette victoire, peu évidente pour une technologie aussi singulière, Tidal Sails cherche maintenant activement des investisseurs plus importants capables de l'aider à préparer sa prochaine phase de croissance et va proposer, pour ce faire, un programme d'émission d'actions. Avec les reconnaissances publiques et privées dont elle est l'objet, et les évaluations positives reçues pour participer à de grands projets internationaux, Tidal Sails prévoit d'annoncer de nouvelles étapes importantes de développement européen dans un proche avenir (on parle même d'un test prochain à l'EMEC...)

Sources : Docs et sites liés. Photos ©Tidal Sails

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Tuesday, July 19, 2011

DCNS commence à assembler une OPEN HYDRO

BREST (France) - 20/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau

Comme le calendrier le laissait entendre, une partie de l'hydrolienne Open Hydro qui doit rejoindre le site test d'EDF à Paimpol-Brehat au début du mois d'aout est arrivé le 18 juillet dans le port de commerce de Brest, transportée par le cargo Filia Ariea en provenance de Greenore (au nord de Dublin). La pièce en question, accompagnée par un technicien spécialement détaché par Open Hydro, est la turbine de 110 tonnes et 16 métres de diamètre de l'hydrolienne que DCNS va commencer à assembler, après transport sur site par la barge Le Ter, dans le bassin numéro 9 de la base navale. Aujourd'hui même, Le Ter, chargée d'autres composants de l'hydrolienne, va faire une nouvelle navette. La livraison de l'hydrolienne Open Hydro sur le site de Brest a commencé le 21 juin 2011 avec quatre éléments de l'embase, fabriqués dans les ateliers de Construction métallique et préfabrication (CMP) de Dunkerque, et transportés par le cargo Beaumare.

Je rappelle que la société Open Hydro a été retenue pour fournir quatre hydroliennes de 500 kW devant entrer en fonction à partir de 2012 sur le premier site français d'EDF exploitant l'énergie des courants marins à Paimpol-Bréhat, le projet initial prévoyant 10 hydroliennes devant fonctionner dès 2011 (cf. article du 30 octobre 2008). Les quatre hydroliennes Open Hydro retenues dans le projet actuel, dont une partie des pièces est fabriquée en Irlande, seront assemblées à Brest par DCNS, soit sur la base navale soit sur un site du port de commerce (à déterminer d'ici la fin de l'année). La première hydrolienne, en cours d'assemblage actuellement dans le bassin n° 9 de la base navale de Brest, devrait quitter le port à la fin du mois d'août pour le site de la Horaine au large de Bréhat où elle sera immergée jusqu'à octobre 2011, pour une série de premiers tests en conditions de fonctionnement réel. L'objectif fixé en 2008 est donc tenu puisqu'une Open Hydro fonctionnera bel et bien dès 2011.
Les opérations de débarquement des divers composants de cette première hydrolienne ont été rendues possible grâce au concours de plusieurs partenaires du Port de Brest sollicités par Blue Water Shipping parmi lesquels la CCI Brest, Atlandit Docks Stevdoring (ADS) - Port de Brest et Manuport Brest.

D'après un communiqué de DCNS (ICI), Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne, est venu découvrir la turbine et constater sur place la concrétisation des engagements de la Région à Brest en visitant le site industriel de DCNS. Le Président de la Région a dit : " Brest se positionne pour devenir LE port français des énergies marines renouvelables. L'énergie marine, ce n'est plus du rêve, c'est concret. La Bretagne s'est mobilisée pour faire figure d'exemple national, c'est le premier acte qui se joue aujourd'hui à Brest." (cf. détails dans article du blog Science et éthique). Lors de cette visite, Jean-Yves Le Drian a rencontré les équipes de l’incubateur énergies marine de DCNS, aussi localisé à Brest. Cette structure a pour objectif de regrouper et d’accroître les investissements de recherche et développement du Groupe dans ce domaine. Elle vise également à fédérer les compétences de DCNS et de ses partenaires. Jean-Yves Le Drian a notamment rappelé l’engagement du Conseil régional, mais également des industriels, comme EDF et DCNS, dans la mise en place d’une filière industrielle française sur les énergies marines, centrée sur Brest, par le biais, en particulier, de leur soutien sans réserve à la création de l’Institut d’Excellence dans le domaine des Energies Décarbonées France Energies Marines (142M€ de budget sur10 ans, dont 43M€ demandés à l'État).

Concernant France Energies Marines, selon le Télégramme : " Le 1er juin, après une étude par le jury, le ministère de la Recherche avait demandé de fournir des éléments complémentaires d'ici le 18 juillet. Dans le dossier initial, il était prévu que la présidence revienne aux industriels. Il a été réclamé d'être plus précis dans certains engagements. Le 18 juillet, Jean-Yves Le Drian indiquait qu'EDF assurerait la première présidence du conseil d'administration. Il avait été demandé aussi, notamment, d'être plus précis en matière d'éolien offshore posé. Et cela a été fait. La réponse pourrait intervenir rapidement, avec peut-être des éléments le 28 juillet, date d'une rencontre entre Jean-Yves le Drian et René Ricol, Commissaire général à l'investissement (ex grand emprunt), autour de projets impliquant la Bretagne. Lors de la récente visite en presqu'île de Crozon du président de la République, Nicolas Sarkozy, la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet avait évoqué de façon positive le dossier qui restait à préciser."

Selon Ouest France, l'atout majeur de Brest demeure son " polder ", cette partie du port de commerce, située à proximité de la zone de réparation navale, inexploitée jusque-là. Des travaux y ont démarré (700 000 m3 de dragage pour l'accès au chenal) qui devraient permettre, notamment, d'accueillir la construction des fondations des éoliennes qui seront posées au large de Saint-Brieuc. C'est là, selon Frédéric Le Lidec, directeur des activités énergies marines pour DCNS, que "DCNS aimerait assembler les éoliennes flottantes". Entre 60 et 70 millions d'euros seront déboursés au polder pour le pôle «énergies marines», contre 150 millions pour le projet global. Aucun calendrier d''attribution des 40 hectares disponibles n'a encore été publié mais Brest dispose définitivement de tous les atouts pour devenir un pôle important des énergies marines renouvelables dans leur ensemble et pas seulement de l'éolien offshore.

Sources : sites liés et cités. Photo 1 : Turbine Open hydro © Ouest France. 2 : Hydrolienne Open Hydro©open Hydro


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Monday, July 18, 2011

ACCIONA et NAVANTIA s'associent pour l'éolien offshore


CADIX - (Espagne) - 19/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau -
Le géant espagnol des énergies renouvelables Acciona et le constructeur naval Navantia ont fait savoir ICI qu'ils allaient établir une coopération spécifique pour l'industrie éolienne offshore. Les deux sociétés se disent déterminées à "élaborer des projets et des activités industriels et technologiques en collaboration avec différentes institutions en vue de contribuer au lancement d'une industrie éolienne offshore." Leur coopération en matière de technologie éolienne offshore entend couvrir des domaines aussi variés que "la construction de fondations monopiles ou de jackets, la construction de sous-stations et stations électriques, de tours météorologiques, de navires et de plates-formes pour l'installation des fondations ainsi que de navires de maintenance et de démontage des installations."
Acciona et Navantia ont annoncé qu'ils allaient mener une série d'enquêtes et d'analyses logistiques de façon à évaluer la capacité des ports espagnols et des installations déjà existantes de Navantia à être utiles à l'industrie éolienne offshore.

Bien que l'industrie éolienne onshore soit assez développée en Espagne et que le nombre de fabricants de turbines qui y sont basés soit important (Acciona, Gamesa, Iberdrola), il n'en est pas de même pour l'éolien offshore posé. Cela tient au fait que les entreprises espagnoles ont plutôt orienté leurs recherches et leurs travaux sur des concepts d'éolien flottant eu égard à l'étroitesse du plateau continental espagnol qui, comme le plateau continental français, plonge à de grandes profondeurs à des distances assez proches de la côte.
"L'Espagne détient la deuxième place en Europe et la quatrième place mondiale dans la production d'énergie éolienne onshore et nos deux sociétés ont convenu qu'il fallait saisir dès aujourd'hui les opportunités découlant de la croissance spectaculaire attendue dans les prochaines décennies ; il s'agit d'éviter d'être surpassés et remplacés par des groupes venant d'autres pays qui s'intéressent déjà à l'éolien offshore pour produire de l'électricité", a expliqué Carmen Becceril, PDG d'Acciona.

Navantia est le cinquième plus grand constructeur européen et fait partie des dix plus grands constructeurs mondiaux. Il affirme que ses installations industrielles dans la baie de Cadix et d'autres sites (non précisés) possèdent les infrastructures adéquates pour le stockage, l'assemblage, l'installation, l'exploitation et la maintenance des parcs éoliens offshore. Navantia affirme être déjà en mesure de réaliser dès aujourd'hui des projets de R&D pour la conception de structures flottantes et des bateaux pour l'installation et le support de parcs éoliens offshore en eau profonde, dont certains avec Acciona.

Acciona aime mettre en avant sa turbine offshore AW3000 de 3 MW, considérée de l'avis général et au regard des capacités que peuvent afficher Siemens, Vestas, REpower sans parler d'Areva ou d'Alstom, comme déjà dépassée, arrivant bien tard sur un marché qui cherche à réduire les coûts de production des parcs offshore en augmentant les capacités nominales des turbines. Par contre Acciona possède une expertise considérable dans le domaine de la construction maritime, de la construction portuaire et dans l'exploitation du vent onshore, avec quelques 220 parcs éoliens onshore construits totalisant une capacité 6.38 GW. Acciona se voit bien opérer une sorte de transfert de technologies de l'onshore vers l'offshore en même temps qu'une optimisation vers l'offshore de son savoir-faire maritime et portuaire pour conquérir ce marché. Son seul point relativement faible étant les turbines, des pourparlers avec le japonais Mitsubishi Electric aurait été entamés en juin en vue de former une co-entreprise, voire un consortium éolien offshore pour desservir les marchés de l'Europe du Nord. On ne sait par contre toujours pas si Navantia a donné son accord ou exclut une telle alliance. Toujours est-il que depuis l'accord-cadre de 2 milliards € signés en 2009 entre Acciona et Mitsubishi et à la suite duquel Mitsubishi a pris une participation dans l'usine géante solaire d'Acciona au Portugal, les deux industriels sont souvent en contact dès qu'il s'agit d'exploiter les énergies renouvelables. En février 2011, Mitsubishi s'est ainsi porté acquéreur de 15 % des activités solaires thermiques d'Acciona

Selon le cabinet danois de consultants BTM Consult ApS, l'éolien offshore installé représentera en 2020, 75.000 MW dont 52.000 seront situés en Europe, 19.600 MW en Chine et 2.000 MW seulement pour le Canada et les Etats-Unis ensemble. Pour 2030, l'EWEA prévoit que 150.000 MW seront installés sur le seul territoire européen représentant un investissement de quelques 16,5 milliards € par an. Le marché a donc largement de quoi satisfaire les appétits de plusieurs grands industriels européens...

Sources : Sites liés et cités. Photos : turbine AW3000 © Acciona

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Sunday, July 17, 2011

LONDON ARRAY : FUTURE ENERGY installe les premières sous-stations


LONDRES - (Royaume-Uni) - 18/07/2011 - 3B Conseils -
Par Francis Rousseau -
Selon un communiqué publié ICI, les deux premières sous-stations offshore de la première phase de 630 MW du parc éolien offshore de London Array ont été installées avec succès.
Je rappelle que ce parc sera l'année prochaine, une fois achevé, le plus grand parc éolien offshore du monde en fonctionnement. Les sous-stations, ont été construites sur trois niveaux et pèsent plus de 1260 tonnes chacun (pour une dimension de 25 mètres par 23). Elles ont été conçues, fabriquées et installées par le consortium Future Energy composé de Fabricom (branche énergie de GDF Suez depuis 2008), de la société quatari Lemants et de GeoSea (filiale du groupe belge DEME).

Les systèmes électriques des sous-stations offshore, ainsi que la sous-station à terre, ont été élaborés dans le nord du Kent, à partir de matériels fournis par Siemens Transmission.
Le rôle des sous-stations est de maximiser la capacité électrique produite par les éoliennes en mer pour la faire passer de 33 000 volts à 150.000 volts, avant de l'exporter vers la terre via quatre câbles de 50 km aboutissant à une sous-station terrestre située à Cleve Hill. A partir de là, la tension sera alors portée à 400 000 volts, avant d'être injectée dans le réseau national britannique.
Dans le communiqué, Richard Riggle, directeur du projet London Array, explique : "Il ne faut jamais sous-estimer la difficulté du travail en mer - surtout quand on utilise une engin de levage flottant de 3300 tonnes pour placer un objet qui fait 25 m par 23 m par 22 m à 15 km du rivage. Dans notre cas, tout s'est passé pour le mieux."
Côté câblage, une autre partie déterminante du fonctionnement des parcs éoliens, les câbles inter réseau de 33 kV (c'est-à-dire les câbles entre les éoliennes et les sous-stations) seront fournis par JDR Cable Systems, tandis que les câbles 150 kV pour l'exportation à terre (entre les sous-stations en mer et la sous-station à terre) seront réalisés en Norvège par le français Nexans.


Les 22 premières fondations monopiles du parc de London Array sur les 177 à installer ont été mises en place par une co-entreprise comprenant le constructeur allemand Bilfinger Berger et le cabinet d'entrepreneurs maritimes danois Per Aarsleff. Les 175 turbines de 3,6 MW nécessaires à la première phase pour ce projet évaluée à € 1 milliard seront fournies par Siemens. Le parc éolien offshore London Array couvrira 100 kilomètres carrés et sera à 20 km des côtes par une profondeur allant jusqu'à 23 m dans l'estuaire de la Tamise,.
Je rappelle que London Array est détenue par Dong (50%), E. ON (30%) et la compagnie Masdar basée à Abu Dhabi (20%) qui a beaucoup insisté sur le fait qu'elle souhaitait voir le parc terminé avant a fin 2012.

Sources : Sites lés et cités. Photos 1 : transport des deux sous-stations © London Array. 2 installation d'une sous-station en mer © London Array

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