Friday, December 31, 2010

Bonne année !

France (U.E) - 31/12/2010 - 3B Conseils - Notre plus grande envie est de vous souhaiter une très bonne fin d'année et de vous souhaitez tous nos meilleurs voeux pour l'année prochaine, happy new year, buen año, bon any, gutes jahr, bom ano, bliain mhaith, godt år, bra år, 良いお年を, 豐年, хороший год 2011


Brigitte Bornemann, Isabelle de Broglie,
Francis Rousseau, Paul Gass

Thursday, December 30, 2010

Récupération de l'énergie des vagues, de droite à gauche et de haut en bas :


Belfast (Royaume-Uni - UE) 30/12/2010 - 3B Conseils - Pure Marine Gen, la jeune entreprise britannique créée en juin 2007, a obtenu une subvention de £153 000 pour développer un nouveau convertisseur d'énergie des vagues le DUO WEC. L'objectif de Pure Marine Gen est de produire plus d'énergie à un coût plus bas. Grâce au soutien financier de Carbon Trust et d'Inter Tradelreland, le développement a pu se faire très rapidement. La nouveauté de DUO WEC est d'exploiter les mouvements des vagues à la fois horizontalement et verticalement. La subvention obtenue permettra la modélisation mathématique, une série de tests en laboratoire et la mise au point du design final. Pure Marine Gen envisage ensuite de développer un convertisseur d'une puissance de 2 MW, qui pourra être installé en groupe afin de produire 500 MW. Une analyse technico-économique permettra également de faire une projection du coût de l'énergie obtenue et des éventuelles réductions de ceux-ci dans l'avenir. Le Docteur Paul Brewster, directeur de la technologie, a déclaré que l'apport financier de Carbon Trust permettra d'élargir l'équipe et de gagner du temps, car indépendamment des projets de recherche sur DUO WEC, les meilleurs sites pour déployer la technologie de récupération d'énergie des vagues ont été identifiés.

Article IdB 3B Conseils

Source : Carbon Trust

Wednesday, December 29, 2010

Les ERM peuvent-elles désorienter les animaux marins ?

Washington (DC- Etats-Unis) 29/12/2010 - 3B Conseils - Les animaux marins seront-ils les premières victimes des énergies marines renouvelables ? .... D'après Andrea Copping, océanographe et expert de l'environnement côtier au Laboratoire des sciences marines au Pacific Northwest Laboratory à Sequim dans l'Etat de Washington, sur la côte Pacifique au sud de la Californie, s'est interrogée sur les éventuels dangers et impacts que pourraient faire courir à la faune sous-marine, l'installation d'engins producteurs d'énergie et de câbles sous-marin. Elle a écarté d'emblée le risque de blessures par des pales tournantes ou tout autre système mécanique. Ce sont les champs magnétiques créés et le bourdonnement des câbles qui l’inquiète.

En effet, les grands requins, les mammifères marins, les tortues et certains poissons comme les saumons entament régulièrement de très longues migrations à travers les océans, notamment pour rejoindre leurs lieux de reproduction. Dans le peu de connaissance où l’on est aujourd’hui sur leur mode de navigation dans l’eau, on pense que c’est grâce aux champs magnétiques émis par la terre que chacun retrouve son chemin dans un univers qui semble sans repères. Si les hydroliennes, les machines houlomotrices, les centrales ETM, les fondations d’éoliennes et les câbles transportant l’électricité du lieu de production à la terre brouillent ces champs magnétiques, on peut craindre une perturbation des signaux qui permettent aux animaux marins de se diriger et également d’identifier les éventuelles proies.

En laboratoire, un flux magnétique est créé grâce à 2 grosses bobines de cuivres alimentées en électricité. Des aquariums abritant différentes espèces sont approchées des bobines électrifiées et on peut alors observer les éventuels changement de comportement de chacun.

Stephen Kajiura, professeur associé du département des sciences biologiques à l'Université Florida Atlantic a particulièrement étudié les requins. Ils peuvent se diriger grâce à "des sortes" de récepteurs magnétiques externes situés près de leur nez. Lors des expériences un nouveau comportement est apparu : les requins attaquent les câbles sous-marins, trompés par leurs émissions de champs magnétiques et croyant que ce sont des proies.


Andrea E. Copping affirme que des résultats préliminaires seront bientôt disponibles. Les deux chercheurs affirment qu'il est temps d'étudier les impacts environnementaux des énergies renouvelables mécaniques de la mer leurs installations et leurs raccordements, car il est certain que les développeurs vont très rapidement être confrontés à ces questions qui, pour l'instant, n'ont pas de réponses claires.


Article : IdB

Sources : doc MCClatchy Washington Bureau



Tuesday, December 28, 2010

Production biomasse marine : une algue rouge rentable ?





Urbana (Illinois - USA) - 28/12/2010 - 3B Conseils - Des chercheurs de l'université de l'Etat de l'Illinois viennent de découvrir le moyen d'accélérer la transformation des algues rouges en bio-fuel.
En se transformant, la biomasse marine produit du glucose et du galactose. Or la fermentation du galactose était jusqu'à présent difficile et lente, rendant la transformation en bio-fuel gourmande en temps et coûteuse. Yong-Su Jin, professeur à l'Institute for Genomic Biology et ses collègues de l'université de l'Illinois ont identifié trois gènes dans un microbe tout à fait commun, le Saccharomyces cerevistae, couramment utilisé pour la fermentation des sucres.
Ceux-ci peuvent augmenter la fermentation jusqu'à 250%. L'un de ces gênes en particulier accélère la fermentation des sucres de façon remarquable, en 8 heures contre 24 heures pour l'échantillon témoin. Yong-Su Jin précise "quand nous avons utilisé cette protéine, les enzymes métaboliques du galactose sont devenus très actifs. Nous pouvons conclure que ce gêne est un agent de régulation ou de contrôle du système".

Toujours selon Yong-Su Jin, le galactose est particulièrement abondant dans la biomasse marine : l'accélération de sa fermentation sera très utile pour la production industrielle de bio-fuel à partir d'algues.

Cette découverte conviendrait particulièrement dans les petites îles et les régions ayant une façade maritime, pour la production de bio-fuel sans empiéter sur les surfaces destinées aux cultures vivrières.

Les coauteurs sont Yong-Suk-Jin de l'Institute of Genomic Biology; Ki-Sung Lee, Min-Eui Hong, Suk-Chae Jung, and Dae-Hyuk Kweon of Sungkyunkwan University; Byoung Jo Yu, Hyun Min Koo, Sung-Min Park, and Jae Chan Park of the Samsung Advanced Institute of Technology; and Jin-Ho Seo of Seoul National University. Samsung Advanced Institute of Technology; the BioGreen 21 Program, Rural Development Administration, Republic of Korea; and the Korea Research Foundation sont les principaux sponsors.


Article : IdB - 3B Conseils

Sources : University of Illinois 15/12/2010,
Cleantech 20/12/2010

Monday, December 27, 2010

Les îles Maldives : un laboratoire pour équilibrer les émissions de carbone

Malé (Iles Maldives) - 27/12/2010 - 3B Conseils - Les îles Maldives lancent une étude pour recenser les ressources en énergies marines dont elle disposent, en particulier l'énergie des vagues, des marées et l'énergie thermique des océans. L'objectif est d'atteindre en 2020 l'équilibre vis-à-vis des émissions de carbone.
L'étude sera menée en collaboration avec l'université écossaise Robert Gordon University, près d'Aberdeen, membre d'Energy Technology Partnership (regroupement d'universités écossaises indépendantes pour développer la R&D sur l'énergie à travers le monde grâce à des partenariats).
Mohamed Aslam, Ministre de l'Environnement, a déclaré "le partenariat avec l'Ecosse aidera les Maldives à atteindre l'objectif d'être en 2020 le premier pays au monde à équilibrer ses émissions de carbone. Nous sommes très vulnérables aux augmentations du prix du pétrole sur lequel nous n'avons aucun contrôle. Trouver des sources d'énergie renouvelable est essentiel pour notre futur développement économique et notre prospérité". Et il a ajouté : "Si les Maldives peuvent faire la preuve que le développement à bas carbone est non seulement faisable mais aussi rentable, nous espérons que des pays plus grands pourront suivre cet exemple. Je crois que les énergies marines renouvelables peuvent faire des Maldives le leader mondial des économies à bas-carbone dans l'avenir."

Rappelons que les Maldives sont le pays le plus plat du monde. La plus grande partie des 1196 îles a une altitude inférieure à 1 mètre ; le point le plus élevé, dans l'atoll Adu culmine à 3,5 mètres.

Article IdB, 3B Conseils

Source : Focus

Thursday, December 23, 2010

Importants investissements dans l’éolien offshore en Ecosse

Ecosse (Royaume-Uni - U.E.) – 23/12/2010 – 3B Conseils - Le plan de relance européen vient d’accorder 40 millions d’euros au futur European Wind Development Centre (EOWDC). Ce centre, une joint-venture entre l’entreprise suédoise Vattenfall, l’entreprise française Technip et le britannique Aberdeen Renewable Energy in Scotland, a déjà reçu du Crown Estate un contrat d’exclusivité comme site de démonstration sur l’éolien offshore, il sera situé dans la baie d’Aberdeen en Ecosse. Cette subvention permettra le développement du centre et la pose de 11 éoliennes offshore.

EOWDC soumettra son plan de développement à Marin Scotland tout à fait au début de 2011.
D’autre part, la compagnie écossaise NGenTec Ltd vient de recevoir £2 millions de SET Venture Partners investisseurs hollandais spécialisés dans le développement durable et les énergies nouvelles et de SDI (Scottish Development International) organisme qui encourage l’investissement national et international en Ecosse.
Cet investissement s’ajoute à une subvention de £ 800 000 déjà accordée par le Département de l’Energie et du Changement Climatique (DECC).

NGenTec va pouvoir ainsi développer sa technologie qui lui permettra de construire une turbine 50 % plus légère que les turbines existantes et qui pourra développer une puissance de 6 MW. Derek Shepherd, Président de NGenTec déclare "ceci signifie que nous pouvons avancer dans la fabrication de nos générateurs et les lancer sur le marché où nous nous trouvons déjà une audience très réceptive. "

Artricle IdB

Source : Focus

Wednesday, December 22, 2010

L’avenir de l’éolien offshore en France


PARIS – (France – U.E.) – 22/12/2010- 3B Conseils - Le 13 décembre PriceWaterhouseCoopers a publié un très important rapport : « Eolien offshore : vers la création d’une filière industrielle française ? ».
Selon les 60 experts et sociétés de la filière éolienne consultés, le développement se fera maintenant par le offshore. En Europe, 2027 verra l’égalité des capacités éoliennes on shore et offshore, puis le dépassement de l’éolien offshore. Et, à l’horizon 2036, la capacité éolienne offshore sera pratiquement le double de celle de l’éolien on shore. Aujourd’hui ce sont essentiellement des entreprises étrangères qui fabriquent et installent les différents éléments des éoliennes et qui bénéficient donc de la création d’emplois : 60 000 en Allemagne, 30 000 en Espagne et seulement 10 000 en France.

La France, qui a historiquement fait le choix de l’hydraulique et du nucléaire, a donc pris un certain retard mais possède de nombreux atouts : 3 500 kilomètres de côtes, des pôles d’excellence, des clusters dédiés, un savoir-faire industriel qui peut être rapidement mobilisé, des installations portuaires adéquates.
Il lui faut donc lever les derniers obstacles et faire preuve de réactivité et d’innovation.

Le lancement, toujours différé, de l’appel d’offre pour 3000 MW est attendu avec impatience. Ensuite le développement pourra se faire d’abord dans les secteurs déjà bien maîtrisés, puis dans des innovations technologiques. Selon Alexis Chauffert-Yvart, consultant senior du pôle Strategy de PwC, « Les acteurs français se positionneront dans un premier temps à trois niveaux de la chaîne de valeur : la fabrication d’éléments peu complexes comme les mâts ou les fondations, les opérations d’assemblage à quai et enfin la maintenance des éoliennes. D’ici à 4 ou 5 ans, ils pourront s’investir dans la fabrication d’éléments à plus forte valeur ajoutée comme les pales ou les navires d’installations des éoliennes. »

Selon l’étude, le calendrier du développement français pourrait être : avant 2015 amorcer la filière grâce au marché national et choisir dès maintenant la voie de l’innovation et après 2015 la conquête du marché européen.

« Entre un modèle britannique de développement offshore, qui s'appuie sur un marché domestique important et un modèle allemand, basé sur une expérience forte de l’onshore et qui profite de la demande européenne, la France a besoin de trouver son propre modèle et de choisir dès maintenant la voie de l’innovation pour partir à la conquête du marché européen dès 2015 », conclut Philippe Degonzague, associé, responsable du Groupe Strategy de PwC.

PwC développe des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil avec plus de 16 100 collaborateurs dans 154 pays dont 4 000 en France dans 25 bureaux. PwC a déjà réalisé de nombreuses études dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables, notamment en 2010 « Estimation de l’impact socio-économique du projet éolien offshore pour la Compagnie du Vent » qui a concerné le projet dit des Deux Côtes au large des côtes de la Somme et de la Seine-Maritime.

Article IdB, 3B Conseils

Tuesday, December 21, 2010

Les ports s'adaptent pour les éoliennes offshore

France- Royaume-Uni (U.E.) - 21/12/2010 - 3B Conseils - Le Grenelle de la mer en France, les concessions données par le Round 3 en Grande-Bretagne et, pour les 2 pays, les objectifs à atteindre en 2020 vont accélérer la création des équipements nécessaires. Pour les éoliennes offshore il faut aménager non seulement des ports capables d’accueillir les navires les transportant, mais aussi prévoir l’accueil des industries qui les fabriquent et les assemblent.

En France, Le Havre et Nantes-Saint-Nazaire viennent de signer un accord de coopération pour faire « émerger une filière industrielle française ». Cet accord avait été évoqué à Brest lors des entretiens Science et Ethique 18-19 octobre 2010.

Ces 2 ports bénéficient d’une situation géographique très favorable qui leur permet d’envisager l’installation des éoliennes offshore dans l’arc atlantique et au large des côtes anglaises. L’objectif de l’accord est de créer une filière pour assembler, stocker et fabriquer tous les composants puis installer les éoliennes sur site. (cf. dépêche colonne de droite Joël Batteux, Président de la CARENE (Communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’estuaire), et Antone Rufenacht). Selon Antoine Rufenacht, ancien maire du Havre et Président de la CODAH (Communauté d’agglomération du Havre), « Les turbiniers tels que Alstom et Areva commencent à tourner autour de nos sites ». L’enjeu est important : on estime que 1000 emplois directs sont créés pour chaque MégaWatt installé. L'objectif est aussi de faire la grande connexion avec les Ports Normands Dieppe, Fécamp, Cherbourg et Rouen (fc. Conférence Le Havre 29/09/2009). Pour mémoire, Antoine Rufenacht a laissé son mandat de maire du Havre à Edouard Philippe qui a été élu le 24 octobre dernier et qui vient de prendre la présidence de la CODAH le 18 décembre).

De l’autre côté de la Manche, si les financements nécessaires sont trouvés pour l’ensemble des projets du Round 3, 5 éoliennes offshore devront être installées chaque jour pendant 5 à 7 ans à partir de 2014. Les infrastructures portuaires nécessaires doivent avoir des caractéristiques très particulières étant donné le poids et la taille des futures éoliennes offshore : sous-sol et soubassements très résistants, espace complètement dégagé de tout câble aérien, équipement en engins de levage très puissants. Aujourd’hui 3 ports sont dans la course : Able UK au nord-Est de l’Angleterre, Hull en face de l’estuaire de l’Humber et près de Newcastle. Le gouvernement britannique a déjà accordé une aide de `60 millions pour l’aménagement de ces ports et 4 entreprises ont se sont déjà engagées à construire leurs turbines au Royaume-Uni. Là aussi des millions d’euros seront investis et des milliers d’emplois pourraient être créés.

Entre mutualisation nationale et concurrence internationale, l’Europe de l’éolien offshore se construit.

Article : IdB

Source : La Tribune, Le Havre développement, 3B Conseils.

Monday, December 20, 2010

Converteam améliore la technologie des éoliennes offshore pour SSE

France (U.E.) - 20/12/2010 - 3B Conseils - Converteam (Massy - France) et Scottish and Southern Energy (SSE) viennent de signer un accord pour développer une nouvelle technologie de courant électrique continu (en anglais : direct current ou DC Technology) destinée à faire baisser les coûts de l’énergie électrique produite par des éoliennes offshore. A terme une baisse de 10 à 20 % pourrait être obtenue grâce aux performances du courant continu.

Un premier appareil grandeur nature sera testé dans différentes conditions météorologiques, même les plus dures. Puis l’accord prévoit la construction, à partir de 2012, dans les usines de Converteam en Angleterre et en Ecosse, et la création de 200 emplois hautement qualifiés.

D’abord prévue et adaptée aux projets de SSE en Ecosse, cette nouvelle technologie pourra être appliquée par les différentes fermes éoliennes offshore et même farshore.

Converteam, entreprise française spécialiste mondial de la conversion d‘énergie a une expérience reconnue de plus d'un siècle, qui lui permet d'être toujours à la pointe de la technique et de l'innovation, Avec plus de 5000 collaborateurs à travers le monde, Converteam a déjà apporté des solutions à des sources d’énergies renouvelables, totalisant plus de 15 000 MW, que la source soit le vent, l’eau ou le soleil.

Dans le domaine des énergies renouvelables de la mer, Converteam a passé des accords en 2007 avec Ocean Power Technologies (OPT) pour optimiser la production d’électricité du capteur d’énergie des vagues Power Buoy.

En 2009, avec Electricité de France (EDF) pour la turbine hydrolienne qui doit être installée au large de Paimpol-Bréhat.

Article : IDB

Sources : Focus, Converteam

Thursday, December 16, 2010

Eolien offshore en Chine : bilan 2010


SHANGHAI - (Chine) - 17/12/2010 - 3B Conseils - 83 parcs éoliens offshore sont planifiés au large de la Chine représentant la bagatelle de quelque 50.000 MW (50 GW) ! C'est impressionnant mais ce n'est cependant qu'une petite partie des 375 GW que la Chine a l'intention de développer dans le domaine de l'éolien onshore et offshore d'ici 2020. L'investissement consacré à cet effort, qui place le pays au rang de n°1 mondial dans le domaine des énergies renouvelables, toutes catégories confondues, sera de 620 milliards de dollars (chiffes Pews Charitable Trust-G20/Décembre 2010). L'éolien offshore et onshore représente actuellement 50% des investissements de l'ensemble du secteur des énergies renouvelables en Chine.

Concernant les projets éoliens offshore actuellement en fonction, ils sont au nombre de 5 . Ce sont tous des projets démonstrateurs mais qui totalisent tout de même 140 MW ! Il s'agit de Donghai Bridge Demo (102 MW) ; Longyuan Rudong Intertidal Demo (32 MW) ; Suizhong 36-1 Oil Field (2 MW et une expérience unique d'éolienne connectée à un forage pétrolier en haute mer) ; Xiangshui Intertidal Pilot project (2 MW) ; Dafeng Intertidal Demo (2 MW). Consultez les fiches détaillées de ces 5 parcs plus bas dans l'article...
Concernant les projets en construction, ils sont au nombre de 5 et il s'agit de : Cixi II (200 MW) ; Fujing Haitan Strait intertidal Wind Farm (200MW) ; Xiangshui Intertidal Pilot Project - Goldwind (3MW) ; Chenjiagang Xiangshui (201MW) ; Huaneng Rongcheng Intertidal (102 MW).
Concernant les projets dont le permis de construire a été décidé, ils sont au nombre de 5 et il s'agit de : CNOOC Weihal phase 1 (45MW) ; Chandao Shandong Tianrong phase 1 (48MW) ; Nindge, National offshore Demonstration Project (2000 MW) ; Xiangshui Intertidal Project - Turbine 3 (2MW) ; Nan'ao demonstration project (48 MW).
Concernant les projets dont le permis de construire est en cours de décision, ils sont au nombre de 8 et il s'agit de : Hongkong Offshore Wind farm (201 MW) ; Zhanjiang Xuwen demo (30 MW) ; Xiangshui Offshore demo (200 MW) ; Dongia Intertidal Concession project (200 MW) ; Xiamen (100 MW) ; Dafeng Intertidal concession Project (200 MW) ; Sheyang Offshore project 2 (300 MW) ; Sheyang Offshore project 1 (300 MW).

Concernant les projets au stade de l'étude de faisabilité, il s'agit de : CNOOC Weilhal extension (1100 MW) ; Dongtou (100 MW) ; Long Island County Extension (1000 MW) ; Donghai Bridge phase II (117 MW) ; China Guandong Nucelar Power East China (351 MW) ; Nahui (400 MW) ; Fengxian large scale (300 MW) ; Xiangshui extension (2000 MW) ; Bihal Port (500 MW) ; Ganyu (400 MW) ; Guanyu (400 MW) ; Lianyungang (200 MW) ; Rudong demonstration (99 MW) ; First Phase Demonstrative Intertidal Project (150 MW) ; Dongtai phase 3 (302 MW) ; Dongtai phase 4 (302 MW) ; Dongtai Development zone (2500 MW) ; Xiangshan Development (1700 MW) ; Xiangshan Demonstration (150 MW) ; Shensi Small offshore ( ? MW) ; Laoting demo (350 MW) ; Tiahjin Hangu (20.000 MW!) ; GC Dafeng (500 MW) ; Dafeng intertidal concession (200 MW) ; Huaneng Dafeng Intertidal C4 demo (300 MW) ; Dafeng development zone (3500 MW) ; National Experiment offshore Wind Farm (300 MW) ; Sheyang Project 1/II ( 300 MW) ; Sheyang Development zone (300MW) ; Binhai North development zone (200 MW) ; Binhai South development zone (1100 MW) ; Qidong development zone (1700 MW) ; Huadian et Mingyang (400 MW) ; Huaneng et Mingyang (300 MW) ; LongIsland County (250MW) ; Leizhou Dongli (500 MW) ; Laoting offshore Pilot (200 MW) ; Laoting offshore Development (800 MW) ; Laoting Intertidal (200 MW) ; Thaizhou Zheijuang (? MW) ; Rudong Offshore III development zone (1600 MW) ; Rudong Offshore II development zone (400 MW) ; Rudong Offshore I development zone (200 MW) ; Rudong Offshore development zone (300 MW) ; Hengsha (200 MW) ; Putuo Liuheng (200 MW) ; Fuqing Haitan Strait offshore wind farm (300 MW) ; Quanzhou (460 MW) ; Zhangpu Liuao (200 MW) ; HEC offshore wind (100 MW) ; Jiaxing offshore (? MW) ; Kaomen Haitang (200 MW) ; Cangzhou (1000 MW) ; Caofeidian VAWT (450 MW) ; Hainan Floating Wind farm demo project (20 MW) ; Cixi III (? MW) ; Daishan (? MW) ; Linhal (? MW) ; Lufeng Lake Bay (1250 MW) ; Nan'ao VAWT (20 MW).

Détails des parcs éoliens offshore actuellement en fonctionnement :
(avertissement : les liens web fournis pour certaines entreprises chinoises sont sujets à fonctionnement capricieux !)
- DONGHAI BRIDGE DEMO. Situé à l'Est de la Mer de Chine au large de Shanghai par 30.770° de latitude et 121.994° de longitude, ce parc éolien offshore est porté par le développeur d'énergies renouvelables Shanghai Donghai Wind Power Generation Company Ltd. Il produit 102 MW grâce à 34 turbines de 3 MW de modèle Sinovel SL2000/90, d'une durée de vie prévue de 26 ans, permettant d'alimenter 57033 foyers et d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 115 264 tonnes de CO2 et de 2681 tonnes de SO2. Construites par le fabricant chinois SINOVEL, les éoliennes culminent à 136 mètres avec un diamètre de rotor de 90 m. Elles sont réparties sur une superficie de 14 km2 située entre 9 et 16 km des côtes sur des fonds de 7 m. La vitesse moyenne du vent sur le site est de 9,6 m.s. Les fondations ont été construites par le chinois SIDRI, le câble reliant le parc au continent est de 110kv, construit et enfoui par ABB. L'implantation de ce parc a été approuvée le 24 mars 2008, les premiers travaux ont commencé en juillet 2008 et le parc a été inauguré et mis en fonctionnement de façon expérimentale le 4 septembre 2009. Il a été raccordé au réseau le 6 juillet 2010 à temps pour l'Exposition Universelle de Shanghai. Le coût de ce parc aurait été de 2, 3 milliards de Yuan (264 millions d'euros).

- Longyuan Rudong Intertidal demo. Situé à l'Est de la Mer de Chine au large de Jiangsu par 32.442° de latitude et 121.364° de longitude, ce parc éolien offshore est porté par le développeur China Longyuan Group Corporation. Il produit 32 MW grâce à 16 turbines de 2 MW de 3 modèles différents fabriqués par Guodina United Power, Mingyang et Shanghai Electric permettant d'alimenter 17893 foyers et d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 36161 tonnes de CO2 et de 841 tonnes de SO2. Les éoliennes sont situées à 3,5 km du rivage. La vitesse moyenne du vent sur le site est de 7,48 m.s. Les fondations de type piles ont été construites par le chinois SIDRI, la câble reliant le parc au continent est de 110 kv construit et enfoui par ABB. La première turbine a été posée le 20 octobre 2009. Le parc a été inauguré et mis en fonctionnement de façon expérimentale le 13 décembre 2009 et achevé le 28 septembre 2010. Son coût aurait été de 75 millions de US dollars.

- Suizhong 36-1OIl Field. Situé en Mer Jaune très au large de la région de Liaoning par 40.505° de latitude et 121.340° de longitude, cette structure éolienne offshore construite sur une plate-forme pétrolière déjà existante (en activité), dont elle assure les besoins en électricité, est une expérience tout à fait intéressante. Le projet a été développé par CNOOC (China National Offshore Oil Corp) qui est le propriétaire de la plate-forme pétrolière. Cette structure produit 2 MW grâce à 1 turbine de 1,5 MW de modèle Goldwind GW70/150. La plate-forme est située en haute mer à 70 km du rivage. La vitesse moyenne du vent sur le site est de 7,9 m.s. Les fondations de l'éolienne, dont le diamètre de rotor est de 70 m, sont les mêmes que celles de la plate-forme pétrolière. La turbine a été installée de façon expérimentale le 8 novembre 2007 et a commencé à produire de l'électricité pour alimenter la plate-forme à peine 20 jours plus tard. La structure aurait été prévue pour qu'une turbine de 3 MW à 5 MW puisse remplacer à terme la turbine existante. Le coût de cette opération particulière aurait été de près de 6 millions de US dollars.

- Xiangshui Intertidal Pilot Project (aussi connu sous le nom de Ring Water Intertidal Project). Situé à l'Est de la Mer de Chine au large de la région de Jiangsu par 434.489° de latitude et 119.872° de longitude, ce parc éolien offshore est un projet pilote qui prévoit à terme d'héberger 3 turbines dont une de 6,5 MW. Le projet a été développé par Yangtze New Energy Development Co. (pas de lien web) sur un site qui est la propriété de China Three Gorges Project Corporation. Ce parc est crédité aujourd'hui d'une capacité de 2 MW grâce à 1 turbine de 2 MW de modèle Shanghai Electric SEC 2000. L'éolienne de 130,5 m de hauteur et d'un diamètre de rotor de 93 m est située à 3,5 km du rivage sur des fonds variant de 0 à 4 m. La vitesse moyenne du vent sur le site est de 6,83 m.s. La turbine a été installée le 23 novembre 2000 et a commencé à produire de l'électricité en février 2010.

- Dafeng Intertidal demo. Situé à l'Est de Mer de Chine par 33.285° de latitude et 120.748 ° de longitude, ce parc est porté par le développeur CPI (China Power Investment Corp). Il comporte pour l'heure une seule éolienne de modèle Sewind Shanghai Electric 2.0MW qui produit 2 MW, permettant d'alimenter 1118 foyers et d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 2260 tonnes de CO2 et de 53 tonnes de SO2. La vitesse moyenne du vent sur le site est de 7,42 m.s. Aucune autre information n'est communiquée sur cette structure.

Article : Francis ROUSSEAU

Francis Rousseau prend le large jusqu'au 9 janvier 2011. En son absence l'équipe de 3b Conseils prend le relais de veille.

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Eolien offshore français : hésitations gouvernementales...



PARIS - (France - U.E.) - 16/12/2010 - 3B Conseils -Alors que la presse nationale et internationale s'impatiente depuis quelques jours sur la divulgation de la liste des zones propices à l'implantation des parcs éoliens offshore, que le gouvernement français devait publier en septembre dernier puis avant la fin de l'année 2010, un rapport du Pew Charitable Trust intitulé " Global Clean Power : a $2.3 Trillion opportunity " (PDF ICI) enfonce le clou (page 50) sur la politique générale en matière d'énergies renouvelables de la France. Ce rapport résumé (pour les non-anglophones) par Actu Environnement crédite la France d'une possibilité d'investissement de 57 milliards de dollars dans ce domaine, (toutes énergies propres cumulées) et lui accorde la troisième ressource éolienne européenne derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni, tout en précisant que "Le pays accumule les obstacles administratifs auxquels s'ajoute une prédominance du nucléaire peu stimulante" . Dont acte.
Le rapport du Pew Charitable Trust est clair : "Là où il y a une incitation claire des gouvernements à soutenir le développement des énergies propres, les investissements suivent. La croissance du secteur des énergies propres crée des emplois tout le long de la chaîne d'approvisionnement - depuis l'ingénierie jusqu'au transport". Ce rapport très nuancé ne nie cependant pas les investissements et les efforts consentis par la France dans ce domaine en stipulant que "1,8 milliards de dollars d'investissements ont été attirés dans le secteur en 2009 lui faisant afficher un taux de croissance de 98% sur les cinq dernières années." Le rapport précise aussi que : '' La France n'a pas avancé aussi rapidement qu'elle aurait pu sur le plan des énergies renouvelables, notamment en raison d'incohérence des politiques '' parmi lesquelles ''les modifications fréquentes du cadre législatif et une bureaucratie omniprésente''. Au passage la toute puissance d'EDF est soupçonnée de ralentir les investissements dans les énergies renouvelables en créant des files d'attente des projets. En conclusion : '' A moins que ces difficultés ne soient levées, tous les droits de douane et toutes les incitations du gouvernement en faveur des énergies renouvelables ne serviront à rien .''
Dans le domaine de l'éolien offshore, qui nous occupe en particulier dans ce blog et qui est une petite partie des énergies renouvelables françaises en général, Actu Environnement se fait une nouvelle fois ICI le relais d'un inquiétude grandissante partagée par l'ensemble des acteurs du secteur concernant les atermoiements étatiques devant la publication de la liste des "zones propices" à l'implantation des parcs. C'est Nicolas Wolff, président de France Énergie Éolienne, la branche éolien du SER, et directeur général de Vestas France, qui exprime cette inquiétude en déclarant à Actu Environnement : "En l'état nous ne nous attendons pas à ce que les zones propices au développement de l'éolien offshore soient validées avant le début de l'année 2011. La situation est bloquée et le gouvernement semble même hésiter à lancer l'appel d'offre. Le problème n'est pas forcément lié à l'opposition des pêcheurs, mais plutôt à des arbitrages ministériels, suite au dernier remaniement, qui pourraient remettre en cause les deux appels d'offre de 3 GW. Une des craintes du gouvernement est que les appels d'offre se concrétisent par des importations et bénéficient aux opérateurs étrangers. C'est une erreur car nombre d'éléments ne pouvant être transportés seront construits en France. Le gouvernement n'arrive pas à se lancer et nous risquons de perdre une nouvelle opportunité."
Ce point de vue, rapproché de celui du rapport du Pew Charitable Trust, met le gouvernement face à sa (ses) responsabilité(s) dans ce domaine économiquement sensible puisqu'il engage l'avenir d'une partie de l'emploi jusqu'en 2030 voire 2050. Les interrogations multiples des industriels et élus relayées ces dernières semaines dans la presse ne font pas autre chose car il est clair maintenant que l'on ne pourra plus rejeter longtemps la faute qui sur les pêcheurs, qui sur les riverains. Un article que j'ai publié ici le 13 décembre montrait même à quel point certains projets éoliens offshore pouvaient faire l'objet d'une mobilisation favorable de l'ensemble des acteurs de terrain, qu'ils soient élus, industriels, scientifiques, écologistes, pêcheurs ou industriels du tourisme.

Article : Francis ROUSSEAU

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Wednesday, December 15, 2010

WAVE RIDER ENERGY : vers la première centrale houlomotrice australienne


ADELAÏDE - (Australie) - 15/12/2010 - 3B Conseils - Wave Rider Energy sera une centrale houlomotrice offshore d'un genre particulier qui se présente comme une plate-forme flottante de 250 tonnes d'acier et de 110 m de long, ancrée au fond de la mer, soutenue par sept pontons, avec une partie mécanique constamment émergée à la surface des flots de façon à subir le mouvement des vagues. Ce mouvement soulève toute une série de bouées (un peu à la façon des pattes d'un mille-pattes) produisant ainsi la rotation d'un axe connecté à un système d'engrenage qui fait tourner lui-même divers générateurs capables de transformer l'énergie mécanique en énergie électrique. Selon le fabricant : "Ici pas de système hydraulique ou d'utilisation quelconque de liquides qui ont causé tant de problèmes avec certaines des autres technologies déjà testées". Franchement, je ne vois pas à quelles technologies il fait allusion !
Toujours est-il que c'est l'équipementier industriel australien RPG Australia, dont les compétences en chaudronnerie sont bien connues et qui avait déjà fait une entrée remarquée dans le domaine des énergies renouvelables en fabriquant des mâts et grosses structures d'éoliennes pour l'Australie, qui a été choisi pour construire Wave Rider.
Un premier contrat a été signé concernant la construction de la future première grande centrale houlomotrice offshore d'Australie qui devrait se situer près d'Elliston sur la péninsule d'Eyre. RPG devrait commencer la construction d'une première structure de 200 tonnes avec pour objectif une mise à l'eau en octobre 2011. La structure sera construite par petits modules dans les installations de RPG à Kilburn. L'assemblage des modules est prévu sur le Techport avant d'être mis à l'eau et remorqué jusque sur le site d' Elliston. A l'occasion de la signature du contrat avec RPG, Christian Gerlach, le PDG de Wave Rider, a déclaré que le projet avait été ralenti par les contraintes de certaines lois fédérales sur l'environnement, mais qu'aujourd'hui il bénéficiait de toutes les autorisations nécessaires. "Nous avons terminé tous les processus d'approbation et le processus de consultation publique. Bien entendu, des études sur les fonds marins et toute une série d'études d'impact sur l'environnement continueront d'être menées, mais nous savons déjà que l'impact sur l'environnement est négligeable ".
Le genre d'affirmation que l'on ne demande qu'à croire !

Article : Francis ROUSSEAU

Docs: Sites liés . Photos Wave Rider ©Wave Rider Energy

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Monday, December 13, 2010

DEEPWATER : premier parc éolien offshore américain de 1GW


PROVIDENCE - (Etats-Unis) - 14/12/2010 - 3B Conseils- C'est un coup d'accélérateur notoire du programme éolien offshore américain que la compagnie Deepwater Wind vient de donner en faisant savoir le 8 décembre 2010 ICI qu'elle avait été autorisée par les autorités fédérales des Etats-Unis à mettre en chantier un gigantesque projet offshore à Rhode Island Sound. Ce sera le plus grand projet éolien offshore américain de la côte Est avec quelque 200 turbines en mer pour une capacité de 1000 MW (1 GW). Ce chantier, qui remplace l'ancien projet de construire un parc offshore de 100 éoliennes d'une capacité de 350 MW, est d'autant plus spectaculaire qu'il inclut la construction d'un imposant réseau sous-marin de transmission électrique qui devra connecter de multiples Etats entre eux tels que les Etats du Massachusetts, de Rhode Island, de New York et du Connecticut. Ce nouveau parc éolien coûtera entre 4,5 et 5 milliards de dollars auxquels il faut ajouter entre 500 millions et 1 milliard supplémentaires pour la construction du réseau de transmission. C'est le 27 octobre dernier que Deepwater avait déposé auprès du BOEMRE (Bureau of Ocean Energy Management, Regulation and Enforcement) une demande de bail sur une parcelle en mer concernant près de 70.000 hectares au large de Rhode Island. Les turbines culmineront à 160 mètres au-dessus des eaux et seront situées à 29 km des côtes c'est-à-dire suffisamment loin pour ne pas être visibles. La décision de tripler la taille du parc aurait été prise par Deepwater après le discours du 23 novembre 2010 au cours duquel le ministre de l'Intérieur, Ken Salazar, avait assuré les industriels du soutien de l'Etat Fédéral, en matière d'implantation d'éolien offshore.
Mais cette décision repose aussi sur le fait que les Etats-Unis ne veulent pas être à la traîne de l'Union Européenne où des parcs éoliens offshore sont déjà construits (Royaume-Uni, Danemark, Allemagne). Les yeux rivés sur ces parcs européens, les autorités américaines ont bien noté qu'ils permettaient non seulement de produire de l'électricité mais aussi et surtout de tester et de parfaire, jour après jour en grandeur réelle, des technologies en pleine évolution. La découverte des REpower 5 MW et 6MW de REpower et d'Areva Renewables a été un choc pour un Etat qui comptait developper le parc de Cape Wind avec des turbines de 3 ou 3,6 MW. "Il y a eu une prise de conscience soudaine que la technologie évoluait rapidement" a avoué William N. Moore, PDG de Deepwater Wind, agitant à demi-mot le spectre terrible de la dépendance en matière de construction de turbines éoliennes, de réseaux et d'infrastructures. La meilleure façon de maîtriser c'est donc de construire soi-même !
C'est pourquoi d'ailleurs ce premier giga-parc éolien de Rhode Island portera le nom de Deepwater Wind Energy Center (DWEC) et se présentera comme le premier centre d'expérimentation des énergies éoliennes de "deuxième génération" aux États-Unis (la première génération étant l'éolien terrestre). "DWEC sera le premier centre régional de l'énergie éolienne offshore aux Etats-Unis, avec un parc éolien et un système de transmission qui desservent des marchés multiples. Sous la direction du DWEC, l'industrie pourra ainsi arriver à maturité et devenir une force majeure dans la refonte de notre avenir énergétique national." William N. Moore, PDG de Deepwater Wind, a encore insisté en martelant : "Forts de l'expérience que nous allons acquérir rapidement, nous voulons que l'industrie éolienne offshore aux États-Unis suive l'expérience européenne, où une industrie de la construction de grands projets plus loin du rivage est déjà arrivée maturité." La construction est prévue pour commencer en 2014, avec les premières éoliennes en exploitation d'ici la fin de 2015 mais les premiers travaux et études sur site sont attendus dès 2012.
Côté réseau de distribution : l'entreprise Deepwater Wind a également annoncé le même jour qu'elle comptait développer un réseau de transport régional au large des côtes, grâce au NELI (New England Long Island Interconnector) qui reliera le sud du DWEC et l'est de Long Island. NELI permettra ainsi au parc éolien de Rhode Island de distribuer de l'électricité dans plusieurs États de la région. "C'est un bond en avant pour l'industrie éolienne en mer", a conclu M. Moore.
Enfin avec l'implantation du DWEC, Deepwater a fermement l'intention d'inciter les fournisseurs nationaux et étrangers à s'implanter sur place, dans les Etats de Rhode Island et du Massachusetts, pour tout ce qui concerne la fabrication, l'assemblage et les services d'entretien. Un protocole d'accord entre ces deux Etats coordonnera le développement économique afin de maximiser la création d'emplois dans la région.
Voilà une initiative qui semble n'avoir rien laissé au hasard.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs. Sites liés. Carte ©wikipedia

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Sunday, December 12, 2010

Projet des 2 Îles : mobilisation sans précédent pour interpeller le gouvernement



ILE d'YEU (France - U.E.) - 13 /12/2010 - 3B Conseils - Élus de toutes tendances politiques confondues, pêcheurs, industriels, associations environnementales et acteurs du tourisme interpellent ce lundi à travers un communiqué commun et largement diffusé, le Premier Ministre et le Gouvernement en faveur du projet éolien offshore des 2 Îles au large de la Vendée. L'inquiétude vis-à-vis de récents articles de presse (dont j'avais donné un écho le 26 novembre 2010 dans la colonne " Dernières nouvelles " du blog), vient donc de conduire à une mobilisation consensuelle sans précédent qui s'est opérée en moins de quarante huit heures avec la signature d'une lettre commune à l’attention du Premier Ministre François Fillon pour que la zone propice dite "des 2 Îles" située au large de la Vendée soit bien retenue dans la première tranche de l’appel d’offres (toujours attendue à ce jour) pour la construction d’éoliennes en mer au large des côtes françaises. Ce projet a donc obtenu à ce jour 32 signatures de soutien de la part des acteurs nationaux et locaux de la Région Pays-de-la-Loire et de la Vendée.
Un tel projet qui représente un enjeu environnemental et économique considérable pour la Région et le département de la Vendée, déjà fortement touchés par les difficultés de la pêche, permettrait l’émergence d’une véritable filière industrielle créatrice d’emplois durables telle que voulue par le Président de la République lors de sa visite des chantiers de STX en juillet 2010. Les acteurs économiques signataires représentent plus de 120 industriels et 10 000 emplois. C’est donc toute la Région Pays-de-la-Loire et la Vendée à commencer par les élus (parlementaires, élus régionaux, conseillers généraux, maires) qui se sont mobilisées pour un projet qui rencontre un consensus, fruit d’une concertation réussie menée sous l’autorité du Préfet de Région. Il est à noter - fait unique en France - que ce projet vient de recevoir le soutien écrit du Président du Comité national des Pêches en plus des comités régionaux et locaux rassemblant plus de 450 bateaux et 1 600 marins-pêcheurs.
Un tel projet générant 2 milliards d'euros d'investissement et des retombées économiques locales conséquentes (140 millions d'euros de taxe locale sur 20 ans - et près de 1 500 emplois directs et indirects), représente un enjeu environnemental et économique considérable pour la Région et le Département de la Vendée. Il permettra en outre de participer à l’objectif des 6000 MW annoncés par le Gouvernement, objectif qui serait difficile à atteindre sans la zone des 2 Îles. Rappelons que dans le cadre du Grenelle de l’environnement, le Gouvernement français s’est engagé à développer l’éolien offshore à hauteur de 6000 MW d'ici 2020. Un premier appel d’offres visant à l’implantation de 3000 MW dans une dizaine de « zones propices » est toujours attendu et une réunion interministérielle serait prévue avant Noël pour en fixer les modalités.
Je me permets juste de signaler qu'il est rarissime qu'un projet éolien offshore fasse l'objet d'un tel consensus et que ce blog ne peut que s'en réjouir... habituellement, c'est plutôt le contraire qui se produit !

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés. Photos © wpd offshore

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Thursday, December 9, 2010

BILBOQUET : système français de type "bouée" houlomotrice



BREST / LA SEYNE-SUR-MER - ( France -U.E) - 10/12/2010 - 3B Conseils - Le projet Bilboquet qui a été est co-labellisé par nos partenaires, les Pôle Mer Bretagne et Pôle Mer PACA, est porté par D2M, spécialisé dans l'offshore et la défense. D2M possède une implantation à Houston (Texas) et à la Seyne-sur-Mer. C'est cette filiale qui est porteuse du projet Bilboquet. Si ce projet de récupérateur d'énergie de la houle n'est pas sans rappeler, du point de vue technologique, le Power Buoy de l'américain OceanPower technologies, c'est qu'il appartient à la même catégorie de systèmes de récupérations de l'énergie des vagues. Ces systèmes relativement légers récupèrent l’énergie de la houle, grâce au mouvement relatif d’un flotteur guidé entraînant une génératrice. Dans le cas de Bilboquet : une colonne ancrée, dont le faible mouvement sert de point de référence au système flottant oscillant avec la houle, supporte les équipements principaux. Le flotteur qui suit les mouvements ascendant et descendant de la houle avec une amplitude maximisée, transmet son énergie par l’intermédiaire d’une crémaillère et d’une transmission mécanique à haut rendement. Le Bilboquet peut être ancré à des profondeurs variées et offre la qualité primordiale de pouvoir être utilisé quelque soit la direction de la houle. La taille du «Bilboquet» pourra être adaptée en fonction des conditions environnementales et de l’optimisation du rendement énergétique souhaité dans le futur allant de 1 500 à 3 500 kW. Le démonstrateur de 120 kW pourrait offrir de surcroit une alternance énergétique durable à certaines petites communautés insulaires isolées. 
Le projet vise à développer ce système de puissance réduite dont la réalisation et les essais en mer permettront de valider les travaux de R&D. Par ailleurs, les partenaires mettront au point une méthode de simulation de rendement pour une ferme de «Bilboquets» qui pourra être adaptée à d’autres ensembles de dispositifs d’énergies renouvelables, la tendance du moment étant volontiers à imaginer un couplage de l'éolien offshore avec l'houlomoteur ou l'hydrolien. 
L'ambition affichée reste la production à terme d'unités de 2 MW de production moyenne. Ce système innovant est présenté comme susceptible d’intéresser à terme les flottilles côtières de tous les continents. Outre D2M, porteur du projet les autres entreprises partenaires sont CMD (Cambrai) spécialiste des transmissions à dentures pour l'industrie lourde ; CervVal (Plouzané) ; spécialisée dans l'étude et la modélisation de systèmes complexes en environnement virtuel et notamment des bassins d'essais virtuels ; Adetel Equipment à Ecully filiale de Adetel Group société d'ingénierie spécialisée dans les tests d'équipements en conditions extrêmes ; Breizadic (Plouzané) filiale du précédent (Adetem) ; Océanide (La Seyne-sur-Mer), bureau d’études maritime oeuvrant dans les domaines du génie côtier et du génie océanique et Bureau Veritas (Paris) qui offre la gamme de services d'évaluation de conformité, d'audits et d'inspections que l'on sait. Ce projet soutenu par les deux centres de recherche d 'Ifremer (Brest) et ENIB, (Brest) devrait permettre d'étendre l'offre technologique encore timide à ce jour en France, en matière d'exploitation d'énergie de la houle.

Article : Francis ROUSSEAU


Docs Sites liés : Photo Engin houloteur Bilboquet ©D2M

Wednesday, December 8, 2010

EMACOP : un outil d'évaluation concernant les énergies marines


BREST - (France - UE) - 09/12/2010 - 3B Conseils - Le projet national EMACOP (Energies MArines COtières et Portuaires) porté par l'IREX (Institut pour la Recherche Appliquée et l'expérimentation en génie civil) dont la faisabilité vient d'être labellisée par le Réseau Génie Civil et Urbain (RGCU) est un outil à l'approche novatrice qui porte principalement sur les ouvrages multifonctionnels sur petits fonds marins dotés d’un dispositif de récupération d’énergie hydraulique de type énergie des vagues, énergie des courants et énergie des marées. L'outil EMACOP a pour objectif principal de mieux caractériser le potentiel exploitable et le rendement des technologies existantes afin d’aider les maîtres d’ouvrage dans leurs choix d’aménagement avec une attention particulière portée à la capacité de survie d'un système, à sa capacité à fonctionner ou à se maintenir en état lors d’évènements extrêmes. Il est prévu que l'ensemble du travail se décline sur une famille d’ouvrages existants précis : les ouvrages portuaires, les ouvrages côtiers, les ouvrages routiers littoraux (une distinction étant établie entre construction d’ouvrages neufs et adaptation d’ouvrages anciens).
Les dispositifs de récupération d'énergie seront classés quant à eux en trois catégories : houle, courants et marée.
Le calcul du potentiel houlomoteur exploitable demandera un travail d’adaptation particulier des bases de données existantes qui ne prennent pas en compte l’effet de la marée sur la houle. Cet effet devient très important en petites profondeurs. L’impact hydrosédimentaire des systèmes sera aussi analysé dans l’idée d’utiliser au mieux les systèmes houlomoteurs dans une optique de protection du trait de côte. De même la réduction de la houle réfléchie sur les digues pourrait avoir un effet bénéfique en termes d’érosion côtière. Cette étude d’impact hydrosédimentaire doit se dérouler à une échelle dite régionale. Une interface sera développée entre les résultats des études locales autour de l’ouvrage et les modèles régionaux.
Un travail particulier de sélection et d’adaptation des technologies sera mis en œuvre en même temps qu’une action d’innovation sur les technologies. Cette innovation pourra porter soit sur l’adaptation de technologies existantes, soit dans la proposition de nouveaux concepts. Sur ce dernier point : quelques objectifs technologiques sont mis en avant :
- adapter un dispositif sur un ouvrage ancien,
- exploiter au mieux la réflexion de la houle sur les ouvrages,
- réduire l’érosion côtière sur des ouvrages détachés
- stocker l’énergie marémotrice dans des digues réservoir
- récupérer l'énergie marémotrice dans les bassins à flots,
- récupérer à la fois l'énergie de la houle et des courants sur des rotors d’hydroliennes …

Il s’agit enfin de tester l’applicabilité de ces concepts sur des sites pilotes. Afin de couvrir la diversité des configurations du littoral Français, une quinzaine de sites pilote est proposée. Ces sites ont été choisis afin de pouvoir traiter une variété suffisante de type d’ouvrages et de forçage hydrodynamique. Les sites sont répartis sur la façade Atlantique, Manche – Mer du Nord et Océan Indien. Ainsi pour les systèmes houlomoteurs à Saint Jean de Luz (ouvrage neuf), Antifer (Ouvrage ancien), Soulac (ouvrage côtier détaché). Pour les systèmes d'énergies marémotrices et des courants : le Havre (bassin portuaire), Cherbourg (digue réservoir), Ile de la Réunion (viaduc).
Ce travail devrait permettre d’estimer le coût du kWh associé à un dispositif de récupération d’énergie sur le site pilote.
Le projet EMACOP devrait démarrer courant 2011 pour une durée de 4 ans. Il est estimé à 3 millions d' euros environ avec un financement de 20 % que devrait consentir le Ministère de l'Ecologie, du Developpement durable, des Transports et du Logement .
Les principaux partenaires pour le montage du projet EMACOP sont : EDF, SAIPEM, Sogreah, Ifremer, CETMEF, Université du Havre, Université de Pau, Centrale Nantes.

Article : Francis ROUSSEAU

Photo : système bris vague et production d'énergie des vagues de OWC à Mutriku (Espagne)

Tuesday, December 7, 2010

Investissements d'Avenir : le Premier Ministre annonce les premiers lauréats



PARIS - (France - U.E.) - 08/12/2010 - 3B Conseils - Lors de son passage à Mortain dans la Manche le lundi 6 décembre, le Premier Ministre François Fillon a annoncé les premières décisions de financement issues d’appels à projets du programme d’investissements d’avenir représentant un montant total de 53,1 millions d’euros d’aides et un volume d’investissement de 137,5 millions d’euros. Ces décisions concernent les domaines des énergies marines (5 projets), des réseaux électriques intelligents (1 projet), du déploiement des réseaux à très haut débit (7 projets), et de l’économie sociale et solidaire (1 projet).
Dans le domaine des énergies renouvelables marines qui nous intéressent en priorité dans ce blog, les projets soutenus dans le cadre de l'AMI concernent les nouvelles générations d’éoliennes flottantes, des hydroliennes ainsi qu’un démonstrateur exploitant l’énergie des vagues. Dans le détail, ces cinq projets sont (les noms et lieux cités sont ceux du document mis en lien de références sur le site du Premier Ministre) :

- L'hydrolienne SABELLA D10
, portée par Sabella, Ifremer et Veritas à Ouessant. Interrogé sur cette décision, Jean-François Daviau PDG de Sabella SAS s'est félicité de cette décision et reste dans l’attente de la notification formelle de ce soutien qui serait de 3,5 M€, répartis en 3,1 M€ d'avance remboursable et 0,4 M€ de subventions. Concernant le projet Sabella, sur lequel j'ai beaucoup écrit sur ce blog depuis le début de son expérimentation et dont la maquette (D3) a souvent été présentée dans les manifestations organisées par l'éditeur de ce blog 3B Conseils, veuillez consulter notamment les derniers articles du 11 décembre 2009 et du 19 avril 2010.


- L'éolienne flottante WINFLO. Ce projet est porté par NASS & WIND, notre partenaire DCNS, SAIPEM, In Vivo Environnement, Ifremer, ENSTA Group (ex ENSIETA) et Winacelles (pas de lien) à Brest. Je rappelle que Winflo est une éolienne flottante offshore de puissance moyenne - plus de 3MW – destinée à être implantée sur des zones dont la profondeur dépasse 50 mètres. Dotée d’un moyeu situé à 75 m au-dessus de l’eau et d’un rotor de 100 m de diamètre, elle repose sur une plateforme semi-submersible métallique, lestée et ballastée. La nacelle et le flotteur sont développés conjointement et optimisés pour la production d’électricité, avec des garanties maximales en matière de fiabilité et de longévité. La légèreté de la nacelle, la flottabilité, l’ancrage souple et l’adaptabilité à tous types de fonds permettent une éolienne avec un impact environnemental minimisé. Un démonstrateur de taille réelle sera testé en 2012 et 2013. Les premières pré-séries pourraient être fabriquées et installées en 2015. Plusieurs centrales-pilotes de grande taille seront construites entre 2015 et 2020, avec à la clé la création d’une filière génératrice d’emplois.
Pour plus d'informations sur Winflo veuillez consulter l'article du 21 mai 2010.

- L'éolienne flottante à axe vertical VERTIWIND portée par Technip, la société lilloise Nénuphar, Converteam et le Pôle mer PACA à Douai.
Je rappelle brièvement les principales caractéristiques techniques de cette éolienne flottante française déjà décrite dans de précédents articles : 90 m de haut, une flottaison ne nécessitant qu'un faible tirant d'eau, ce qui rend son remorquage depuis la terre où elle entièrement montée et équipée, d'autant moins complexe, des pales verticales qui tournent autour d'un axe lui-même vertical, une vitesse de rotation de l'éolienne qui varie en fonction du vent, grâce à un système électronique d'asservissement supprimant tout risque de vibration des pales. Il faut noter, car cela n'est pas si fréquent, que ce projet situe les entreprises françaises à la pointe des recherches pour le futur de l'éolien offshore.
Concernant ce projet d'éolienne, veuillez consulter notamment l'article du 6 août 2010 et du 6 novembre 2009.

- Le projet ORCA
Alstom Power Hydro, École Centrale de Nantes et CETIM (Centre techniques des industrie mécaniques), à Paimpol-Bréhat. Je rappelle que selon les termes employés par l'ADEME dans sa fiche, le projet ORCA vise à fédérer des acteurs-clés de la filière hydrolienne française pour créer une offre nationale et internationale et développer les éléments indispensables à l’émergence de cette filière. ORCA va s’appuyer sur la création d’une hydrolienne de grande taille, et l’analyse de ses performances, pour réaliser les économies d’échelle nécessaires à une diminution du coût de l’électricité produite. Ce projet bénéficie aussi d’un réseau de compétences, rassemblant des industriels et des organismes publics de recherche, indispensables au succès de l’opération. La conception et les études techniques, sociétales et environnementales seront réalisées jusqu’en 2012. Les phases de fabrication de l’hydrolienne et les tests interviendront en 2011 et 2012. L’installation est prévue à la fin de l’année 2012. Après l’exploitation, le démontage, l’inspection et le rapport final sont prévus pour la fin 2013.

- Le projet S3 porté par SBM offshore (Single Buoy Moorings) et École Centrale de Nantes. Ce qu'il convient de préciser d'emblée c'est que ce projet S3 de Single Buoy Moorings et ECN n'a rien à voir avec le projet de récupérateur d'énergie des vagues SEAREV, dont j'ai souvent parlé dans ce blog et qui est toujours en stand-by et en recherche d'un accompagnateur industriel. Quant à SBM offshore, c'est une société spécialisée dans les systèmes d'amarrage, connue du milieu maritime pour avoir été pionnière dans l'industrie pétrolière et gazière en mer. Présente dans 15 pays à travers le globe, SBM offshore, la très discrète branche "Energies renouvelables" de SBM, se trouve basée à Monaco et comprend 1200 collaborateurs. Sur son site SBM offshore annonce plus que discrètement (ICI) qu'elle "commencera à tester l'année prochaine (en 2011 donc) l'efficacité d'un nouveau système de production d'énergie renouvelable." D'après nos dernières informations, S3 serait une machine houlomotrice. Confidentialité, confidentialité ! J'espère que ce très mystérieux système dont on devrait avoir plus de nouvelles l'an prochain sera à la hauteur d'un " secret " aussi jalousement gardé !

Avec cette annonce de Mortain, si l'on en croit le Premier Ministre, la France entend favoriser le développement d’une filière technologique innovante qui permettra d’atteindre les objectifs ambitieux fixés en matière de place des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique européen d’ici 2020. Au total, les investissements d’avenir consacreront 1,35 milliards d’euros à des démonstrateurs en matière d’énergies renouvelables et de chimie verte.
Pour consulter l'intégralité du discours de François Fillon à Mortain : PDF ICI


Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites lié. Photos : 1 François Fillon : photo officielle. 2. Sabella D10 posée dans le fleuve St Laurent (Canada) ©Sabella. 2 : Préfiguration des éoliennes flottante WINFLO © DCNS. 3. Préfiguration de l'éolienne à axe verticale VERTIWIND ©

Monday, December 6, 2010

Super réseau en Mer du Nord : 10 Etats de l'U.E. signent un accord



BRUXELLES - (Union Européenne) - 07/12/2010 - 3B Conseils - Le 3 décembre 2010 à Bruxelles, les ministres de 10 pays européens riverains de la Mer du Nord ont signé un protocole d'accord concernant la construction d'un réseau électrique offshore. Ce protocole a été signé par les gouvernements du Royaume-Uni, Irlande, Belgique, Danemark, France (signature de la CRE - Commission de régulation de l'énergie), Allemagne, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège et Suède. Le futur réseau connectera entre eux les réseaux offshore déjà existants rassemblant ainsi les 140 gigawatts (150 GW pour d'autres sources) du futur gigantesque complexe éolien offshore actuellement en planification en mer du Nord d'ici 2030 et, dans un premier temps, les 40 GW espérés d'ici 2020. Ce projet de réseau s'intègre aux efforts concertés de l'Union Européenne pour remplir ses objectifs en matière d'émissions de CO2 et pour développer de nouvelles infrastructures énergétiques. Les objectifs de l'accord sont fixés à l'horizon 2020, mais vont au-delà et prévoient d'étendre la proposition jusqu'en 2030 donc (à travers 3 ou 4 scénarios plausibles) et, au-delà encore, en accord avec la feuille de route énergétique pour l'Union Européenne applicable à partir de 2050.
Dans cet accord de Bruxelles du 3 décembre 2010, qui semble être une prolongation de celui déjà signé lors du Conseil de l'Energie du 7 décembre 2009 (cf. article de 17 décembre 2009), les signataires reconnaissent que la part des énergies renouvelables en Mer du Nord est suffisamment significative pour répondre aux objectifs de l'UE. Ils prennent en compte les projets ambitieux de développement à grande échelle des parcs éoliens offshore en mer du Nord, les engagements concernant la mise en place du réseau offshore adéquat et aussi le renforcement du réseau terrestre capable de transporter ce surcroît de production électrique. Ils admettent également que l'échelle de l'investissement pour un tel projet nécessite l'implication financière des gouvernements aux niveaux national et local et qu'ils s'engagent à tout faire pour faciliter le développement, au meilleur coût et avec un objectif de durabilité, des installations offshore et onshore... Cette initiative des pays de la Mer du Nord en faveur d'un réseau offshore sera présidée à tour de rôle par les signataires.
Pour en savoir plus sur le super-réseau européen en général cf. article du 5 mai 2009.
PDF du Memorandum du 3/12/2010 consultable en ligne ICI.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés. Carte © EWEA

Sunday, December 5, 2010

Eolien offshore en Inde : bilan 2010


NEW DELHI - (Inde) - 06/12/2010 - 3B Conseils - Quatre parcs éoliens offshore sont planifiés au large des côtes indiennes : il s'agit des parcs de Bay of Bengale, de Southern India, de Koodankulam et de Rameshwaram. Ces quatre projets en sont au stade des études de faisabilité et aucune puissance n'a encore été déterminée les concernant. Néanmoins les développeurs ont déjà été pressentis.
- Bay of Bengale. Situé à l'est de l'Inde dans le Golfe du Bengale par 14.753° de latitude et 80.854° de longitude, ce parc éolien offshore est porté par Astonfield Renewables qui développe déjà à ce jour plus de 1000 MW de projets (solaires et de biomasse) à travers le sous-continent. Le parc offshore de Bay of Bengale, founira à Astonfield l'opportunité d'une première incursion dans le domaine de l'éolien offshore. Je rappelle, si besoin est, que l'Inde est le pays où est né l'un des géants mondiaux des turbines éoliennes, Suzlon présent sur les 5 continents et notamment l'Europe où Suzlon a acquis REpower Sytems qui fabrique la 5M et la 6M pour le marché éolien offshore. J'ajoute que Suzlon est déjà présent (notamment) sur la marché de l'éolien onshore indien dont le gouvernement estime le potentiel à 48.000 MW. La question de savoir quelles turbines alimenteront donc les futurs parcs offshore indiens ne se posent que très accessoirement, la technologie aussi bien que les capitaux ne faisant pas défaut. La vitesse moyenne du vent observé sur 10 ans sous les coordonnées cartographiques du parc de Bay of Bengal est de 6.8m/s.
- South India. Situé à l'ouest de l'Inde, en Mer d'Arabie par 9.588° de latitude et 75.525° de longitude, ce parc éolien offshore sera aussi porté par le développeur d'énergies renouvelables Astonfield Renewables. On peut supposer à ce stade du développement que les turbines qui seront choisies seront des Suzlon-REpower !.... mais on peut aussi se tromper !!! La vitesse moyenne du vent observé sur 10 ans aux coordonnées cartographiques du futur parc de South India est de de 6.03m/s
- Koodankulam. Situé à la pointe sud de l'Inde dans l'Océan Indien par 8.146° de latitude et 77.721° de longitude, ce parc éolien offshore au large de la ville de Nagercoil sera porté par l'agence gouvernementale TEDA (Tamil Nadu Energy Development Agency). La vitesse moyenne du vent observé sur 10 ans aux coordonnées cartographiques du futur parc de Koodankulam est de 9.68 m/s.
- Rameshwaram. Situé dans le Détroit de Palk qui sépare l'Inde du Sri Lanka par 9.187° de latitude et 79.451° de longitude, ce parc éolien offshore sera porté par l'agence gouvernementale TEDA (Tamil Nadu Energy Development Agency). La vitesse moyenne du vent observé sur 10 ans aux coordonnées cartographiques du futur parc de Rameshwaram est de 9.02 m/s

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés : Carte © wikipedia.

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Thursday, December 2, 2010

Nathalie Kosciusko-Morizet s'affirme comme Ministre de la Mer

TOULON - ( France-U.E.) - 03/12/2010 - 3B Conseils - La nouvelle ministre du Développement durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'est exprimée pour la première fois publiquement sur la politique maritime, mardi 1er décembre à Toulon, lors des sixième Assises de l'Economie maritime. Elle a tenu, dès l'ouverture de son discours, qui a résonné comme un véritable discours-programme, à réaffirmer que la mer faisait bien partie de ses attributions :
"Permettez-moi d'emblée de dissiper, si besoin était, un malentendu : la mer fait bien pleinement partie des responsabilités ministérielles qui m'ont été confiées par le Président de la République et le Premier ministre. Il y a l'intitulé du ministère et puis il y a la réalité des attributions. Celles-ci viennent d'être précisées par le décret du 25 novembre 2010. Le ministère de l'écologie et du développement durable est bien le ministère de la mer, il est aussi le ministère des transports et le ministère des énergies renouvelables, deux thèmes que je sais chers à beaucoup d'entre vous. En accord avec le Premier ministre, je souhaite que cette politique soit forte et ambitieuse. Qu'elle soit enfin à la hauteur des atouts maritimes de notre pays."
Nathalie Kosciusko-Morizet a rappelé ensuite, à l'instar de ce qu'avait déjà fait le Président de la République à Brest voici un couple d'années, la position de la France en matière maritime :
"Notre pays, dont les territoires émergent dans tous les Océans, dispose du deuxième espace maritime du monde. Un espace gigantesque, qui abrite une biodiversité d'une extraordinaire richesse, qui mène notre pays à la rencontre de tous les continents et de tous les peuples. Un espace sur lequel nous voyageons, sur lequel nous menons des recherches, sur lequel nous travaillons et commerçons. La puissance maritime française est bien une puissance économique. Nous possédons aujourd'hui certains des plus beaux fleurons de l'industrie maritime mondiale : dans le transport, le nautisme, la construction navale, l'assurance, le courtage ou encore les énergies marines renouvelables."
On ne peut manquer de relever dans ce discours programme, le nombre important de passages où la ministre cite les énergies renouvelables marines comme "étant intégrées à la vie économique maritime du pays". Intégration future certes puisque pour l'instant, ce n'est toujours pas une réalité, mais il n'empêche... c'est une nouveauté dans le discours politique dont on a souvent pu avoir l'impression qu'il considérait les énergies renouvelables marines comme une diversion exotique. En se prononçant pour une "économie maritime renforcée et créatrice d'emplois" qui intègre pleinement les énergies renouvelables marines, la ministre a donc franchi, oralement en tout cas, un pas important qui pourrait susciter un espoir considérable pour ceux qui savent à quel point ce secteur peut se révéler créateur d'emplois. Dans ce sens, LE grand moment, en ce qui nous concerne, de ce discours fut, le moment où la ministre a déclaré :
" Les énergies marines renouvelables sont une autre priorité de cette politique maritime. Il y a par exemple urgence à lancer l'appel à projets sur l'éolien en mer posé et à rendre opérationnels les sites d'essai, à l'horizon 2012, en cohérence avec nos objectifs sur les énergies marines renouvelables. De même, le projet de plate-forme dédiée aux Energies Marines Renouvelables (EMR) doit permettre à la France de disposer, à l'horizon 2020, d'une puissance installée de 6 GW en énergies marines, et de contribuer, grâce à la recherche, à la création d'une filière industrielle génératrice d'emplois et compétitive. Ce projet a pris du retard, je veillerai, en liaison avec l'Ifremer, à ce qu'il aboutisse rapidement. "
Même si d'aucuns considèrent que le mot "priorité" est un peu trop employé par chacun des ministres de ce nouveau gouvernement, on ne peut en tout cas qu'être sensible au fait que les EMR soient enfin devenues, pour le politique, une priorité. Plus loin dans son important discours, la ministre a aussi évoqué, la question de l'enseignement et de la formation liée au développement de l'emploi maritime :
"Nous avons engagé une réforme profonde de l'enseignement supérieur maritime, qui a abouti à la création de l'école nationale supérieure maritime (ENSM). Le 6 décembre prochain se tiendra son premier conseil d'administration. Cette « grande école » est née de la volonté du Président de la République et du Premier ministre de préserver la spécificité de l'enseignement maritime, placé sous la seule autorité du ministre chargé de la mer, et de lui donner un souffle nouveau et un rayonnement international. C'est un projet ambitieux qui vise à attirer plus de jeunes vers les métiers de la mer, afin d'accompagner les évolutions du monde maritime et de notre flotte de commerce. "
Enfin Nathalie Kosciusko-Morizet n'a pas éludé la question attendue de la gouvernance maritime à travers une administration totalement rénovée, indispensable, selon elle, pour construire cette politique maritime : "La nouvelle gouvernance, c'est aussi la création d'un nouvel échelon territorial, adapté à la conduite d'une politique maritime intégrée : la façade maritime. Toute l'administration maritime de l'Etat, votre administration, est en cours de réorganisation à cette échelle. Avec une conviction : on ne gère pas la mer comme on gère la terre, il faut prendre du recul et avoir une vision globale et stratégique. Et la gouvernance, c'est enfin la mise en place de nouveaux outils de planification : pour le développement de nos ports, la définition des zones propices pour la pêche ou l'aquaculture, les énergies marines, l'identification des aires marines protégées, ou encore la gestion du trait de côte."
Vous pouvez retrouver l'intégralité de ce discours sur le site meretmarine.com ou le télécharger en PDF sur le site du Ministère du Développement Durable


Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés. Photo Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Ecologie et du Développement Durable, des Transports et du Logement © 6eme assises de la mer

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