Monday, February 28, 2011

OTARY centre d'expertise belge en éolien offshore

Ostende (Belgique - UE) 28/02/2011 - 3B Conseils - Article de BB-IDB

Huit acteurs belges actifs dans l’éolien offshore regroupent leur expérience et leur expertise au sein d’un nouveau centre de connaissance pour l’énergie éolienne en mer. S.A. Otary sera active dans le domaine de la construction et de l’exploitation de parcs éoliens offshore en Belgique, et sera en mesure d'exporter leur savoir faire.

Le groupe de coopération Otary (via la S.A. Otary RS) réunit les producteurs de courant vert Electrawinds et Aspiravi, les sociétés d’investissement et de développement Rent-A-Port et Power Sea, le groupe de dragage et d’ingénierie marine DEME, la holding environnemental wallon SRIW Environnement, et les sociétés de participation du secteur énergie et utilité publique flamande et wallonne Nuhma et Socofe. Tous sont déjà associés au développement de l’éolien offshore par le biais de participations dans un ou plusieurs projets en Mer du nord.

Dans un premier temps, Otary se concentrera sur le développement et la construction des parcs éoliens offshore Rentel et Seastar. À terme, ces projets seront exploités par deux sociétés de production distinctes (la S.A. Rentel et la S.A.Seastar) dont les actionnaires d’Otary deviendront propriétaires à concurrence de 12,5%. Les autorités belges ont déjà attribué une concession tant à Rentel qu’à Seastar. Pour chaque parc éolien, un dossier de permis détaillé distinct sera préparé.

Rentel et Seastar seront implantés respectivement à 31 et 38 kilomètres de la Côte belge et leur capacité de production conjointe s’élèvera à plus de 500 MW. Le montant d’investissement total est estimé à plus de deux milliards d’euros, ce qui générera un rendement énergétique suffisant pour couvrir la consommation annuelle de 610.000 ménages belges.

En fonction de la rapidité avec laquelle le gestionnaire de réseau Elia réalisera le raccordement au réseau haute tension belge, les deux parcs éoliens offshore seront exécutés consécutivement et en phase à partir de 2015. Lors de l’attribution des contrats, le choix se portera de préférence sur des entreprises belges et européennes, de sorte qu’elles pourront exploiter l’expérience acquise pour consolider leur position sur le marché offshore international.


Le projet dépend encore de l’accord des autorités compétentes.


Carte d'identité des partenaires d’Otary
Electrawinds - entreprise de référence européenne en matière d’énergie renouvelable produite par des éoliennes, des centrales de biomasse et des parcs solaires. Son siège est à Oostende (Belgique), et dispose d’une capacité de production totale de 200 MW fournie par des projets opérationnels en Belgique, en France, en Italie, en Roumaine et en Afrique du Sud.

Aspiravi - producteur belge d’énergie renouvelable produite à partir d’éolien, d’eau, de biogaz et de biomasse. Le parc de production a une capacité installée totale de 120 MW. Son siège social est situé à Harelbeke.

Rent A Port et Rent A Port ENERGY sont deux sociétés fondées par Ackermans & van Haaren et CFE en vue de négocier et de financer des concessions pour infrastructures maritimes. La société Rent A Port est active en Europe, au Vietnam, en Oman et en Afrique occidentale.

S.A. Power Sea N.V. société d’investissement et de développement spécifique, spécialisée dans l’exécution de missions d’ingénierie relatives à la génération et à la distribution d’énergie respectueuse de l’environnement, à l’exploitation de projets éoliens en mer et à l’organisation de travaux d’entretien.

DEME groupe belge est spécialisé dans les dragages et remblais hydrauliques à grande échelle, la construction et l'expansion d’installations portuaires, les travaux d'infrastructure en haute mer et dans un large spectre d'activités environnementales. Le groupe est présent sur tous les continents. DEME a des références dans le domaine de la construction et l'installation de parcs éoliens offshore.

SRIW Environnement est une filiale de la Société Régionale d’Investissement de Wallonie qui promeut la gestion de l’environnement et est active dans le secteur de l’énergie renouvelable.

Nuhma (NutsbedrijvenHoudstermaatschappij NV) holding belge qui désire promouvoir la durabilité et l’innovation par le biais de participations dans différentes entreprises se concentrant sur la production d’énergie renouvelable.

SOCOFE intervient dans des dossiers économiques et financiers d'intérêt collectif et stratégique pour ses actionnaires. Initialement, SOCOFE était concentrée sur le secteur de l'énergie, mais elle a étendu ses activités à des domaines où les communes ont des intérêts à défendre: réseaux d’énergie, énergies renouvelables, environnement ou eau. SOCOFE permet ainsi aux communes, en les fédérant, de disposer d'un effet de levier pour peser sur des dossiers les concernant.

Source : communiqué de presse DEME

Friday, February 25, 2011

Vattenfall s’équipe d'un navire spécialisé pour la pose d’éoliennes offshore





SUÈDE – (U. E.) – 25/02/2011 – 3B Conseils – par Isabelle de Broglie - La compagnie danoise Swire Blue Ocean qui a déjà une longue expérience dans la construction de navires pour le transport et la pose d’éoliennes offshore, vient d’être choisie par le suédois Vattenfall pour fournir le Pacific Orca. Ce bateau hautement spécialisé transportera les 80 turbines Siemens destinées au parc éolien offshore de Dan Tysk, situé à 69 km à l’ouest de l’île de Sylt dans la mer du Nord.

Swire Pacific Offshore, dont Swire Blue Ocean est une filiale, a plus de 30 ans d’expérience dans les opérations marines offshore et possède une flotte importante. Le Pacific Orca, qui pourra travailler jusqu’à 75 mètres de profondeur, sera construit par Samsung Heavy Industrie en Corée du Sud et sera livré en 2012. Il commencera donc dès 2013 à charger les turbines et à les transporter sur site. La certification sera assurée par GL Group (Germanisher Loyd).

Georg Friedrichs, Directeur des projets offshore pour Vattenfall déclare « étant donné le petit nombre de bateaux disponibles pour les travaux offshore, nous sommes particulièrement heureux d’avoir obtenu Pacific Orca pour Dan Tysk. Récemment construit, il remplit toutes nos exigences en matière de sécurité, d’efficacité et de fiabilité. »

Lars Blicher, General Manager et Directeur de Swire Blue Ocean (SBO) affirme de son côté : « Nous sommes ravis que notre navire ait été sélectionné pour l’installation des turbines à Dan Tysk. Ce projet donnera à SBO l’opportunité de démontrer les grandes capacités et l’efficacité de notre navire ainsi que le très haut degré de performance – tant pour les opérations que pour la sécurité - de notre personnel. »

Illustration : Swire Blue Ocean
Source : Focus.com, Swire Blue Ocean

Thursday, February 24, 2011

E.ON commande un prototype de 5MW à GAMESA pour le marché offshore



CHESAPEAKE - (États-Unis) - 18/02/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - GAMESA vient d'annoncer ICI qu'il fournira à E.ON son nouveau prototype d'éolienne offshore le G11X-5.0MW. Cette turbine sera développée en collaboration avec le plus grand constructeur naval militaire américain, Northrop Grumman Shipbuilding, dans le Offshore Wind Technology Center que Gamesa et Northtrop ont inauguré le 10 février dernier sur le site de Chesapeake en Virginie. Selon le fabricant, les prototypes de la plate-forme pourraient être testés au quatrième trimestre 2012 et la turbine (pré-série) pourrait être prête en 2013.
Dans l'accord E.ON/Gamesa, ce dernier n'a pas révélé le site européen où la turbine de 5 MW sera installée. On sait que l'accord comprend également l'installation d'une ou deux turbines Gamesa G128-4.5 MW sur un autre site E.ON non précisé en Europe, et des turbines G9X-2.0MW pour le parc éolien de 30 MW d'Alcamo, en Sicile (Italie).
Gamesa, actuellement leader mondial de l'éolien, très bien placé dans le domaine de l'éolien offshore, effectue le transport sur site, l'installation et la mise en service. Très entrant sur le marché nord-américain et sur le futur marché sud-américain (eu égard à ses origines espagnoles), Gamesa pourrait prendre une part active dans la politique de développement éolien offshore nord-américain, impulsée avec l'annonce des 4 sites propices au large de la côte du Massachusetts (cf. article du 10 février 2011).
Le département de l' Intérieur des États-Unis (DOI) a placé ces projets atlantiques sur une voie de traitement accéléré, si bien que certains entrepreneurs pourraient recevoir des offres vers la fin 2011. À l'appui de cette initiative, le ministère de l'Energie a annoncé une allocation de 50,5 millions de dollars pour la mise au point d'une nouvelle génération d'éoliennes et pour identifier les obstacles éventuels au développement à grande échelle de l'énergie éolienne. Dans sa collaboration avec Northrop Grumman, Gamesa prévoit précisément de développer une nouvelle génération de turbines offshore, de plus grande capacité, la G14X (d'une capacité de 6-7 MW par unité) dont la pré-série pourrait être prête en 2014. Le gouvernement américain a fait savoir qu'il espérait assurer l'installation d'une capacité éolienne en mer de 10 gigawatts d'ici 2020 et de 54 gigawatts dès 2050.
Pour Javier Perea, directeur général des ventes et projets chez Gamesa : " Cet accord avec E.ON représente un soutien important pour notre technologie offshore. La possibilité de tester nos prototypes d'éoliennes offshore nous fournira une base solide pour avancer vers la mise au point finale de nos plates-formes offshore. "
Pour Michael Lewis, directeur général Europe de E.ON Energies renouvelables : "Gamesa montre un engagement fort sur le marché de l'éolien offshore, et cet accord nous permettra d'analyser et de tester un prototype qui, bien que nouveau, est basé sur la technologie actuellement testée sur le G10X-4.5 prototype. Il nous aidera également à poursuivre nos efforts pour stimuler l'innovation sur le marché de l'offshore ".

Pour en savoir plus, lire aussi Gamesa sur le marché offshore ICI .

Sources. Sites liés. Photo ©Gamesa

Tuesday, February 22, 2011

Rapport WWF : un monde presque propre d'ici 2050 ?



BRUXELLES - (Belgique U.E.) - 23/02/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Le WWF a publié récemment ICI un rapport de près de 250 pages (PDF téléchargeable ICI) qu'il a rendu public au début du mois de février devant le Conseil de l'Europe et qui attire l'attention des leaders des pays membres de l'U.E. en leur demandant de focaliser sur l'efficacité énergétique s'ils veulent progresser sur la sécurité énergétique. Tony Long, Directeur du bureau Européen du WWF, l'a présenté en disant : "Nous ne pouvons pas continuer à utiliser les énergies fossiles sans nous attendre à affronter de sérieuses augmentations des coûts de l'énergie et des impacts dévastateurs sur le changement climatique. Les dirigeants européens doivent concentrer leurs efforts dans la mise en œuvre des solutions déjà disponibles pour réaliser les économies d'énergie massives nécessaires pour déverrouiller le potentiel de l'énergie renouvelable à 100%. Le défi consiste à les déployer au niveau européen et mondial".
Le rapport, qui évite délibérément les hypothèses trop optimistes sur les avantages des technologies renouvelables présentes et futures, déroule un scénario dans lequel les besoins énergétiques de la planète seraient presque entièrement satisfaits par des sources renouvelables d'ici 2050. Le titre du rapport : «100% énergies renouvelables d'ici 2050" est très accrocheur dans ce sens mais n'est cependant pas aussi complètement illustré dans la suite du texte lui même qui présente, en fait, un scénario dans lequel une petite partie des besoins énergétiques (5%) de la planète monde continuerait, en 2050, à être satisfaite par le recours aux énergies fossiles.

Le ralentissement de la croissance de la demande d'énergie (la diminution de demandes de connections) qui illustre une certaine forme de décroissance, donc, est peut-être l'aspect le plus spectaculaire du rapport du WWF, préparé par le cabinet de conseil international Ecofys Energy. En effet, malgré une augmentation de la population attendue et une augmentation des déplacements, le scénario Ecofys prévoit une possibilité de baisse de la demande d'énergie de 15% d'ici 2050.
Comment cela serait-il possible ? Principalement en changeant de mode de vie et en restructurant le secteur de la production alimentaire. Le rapport invite les pays riches à réduire la consommation de viande de moitié (ce qui est déjà en bonne voie !) et il envisage de réduire les distances de transport des aliments. Les modes de transports eux-mêmes seraient restructurés pour gagner en efficacité grâce à la motorisation électrique généralisée mais aussi grâce à des actions individuelles telles que le recours à la marche à pied ou au vélo ou à l'autobus et au tramway sur de courtes distances, (c'est déjà le cas dans de nombreuses villes européennes mais pas encore assez) et le recours généralisé au train plutôt qu'à l'avion sur les moyens courriers.

Du point de vue du WWF, bâtir un avenir durable pour tous (avec l'éolien et le solaire au premier plan) est une question d'équilibre. De grand consommateurs traditionnels d'énergie comme les Etats-Unis voient leur consommation d'énergie baisser et devront encore la baisser pour pouvoir approvisionner 1,4 milliard de personnes qui actuellement n'ont pas accès à ces sources d'énergies. Le rapport s'intéresse aussi au réchauffement climatique et aux émissions de CO2 réduites notablement par le scénario qu'il propose : "Les émissions de CO2 dûes au secteur de l'approvisionnement énergétique seraient réduites de plus de 80 % d'ici 2050, permettant ainsi de réduire l'élévation de la température moyenne mondiale à moins de deux degrés Celsius (seuil identifié comme présentant des risques certains de changement climatique catastrophique )".

Sources . Sites liés. Schéma : Prévisions de développement des énergies renouvelables d'ici 2050 secteur par secteur. © WWF/Ecofys Energy

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Monday, February 21, 2011

La Chine consacre € 28,52 milliards à sa première zone économique marine



BEIJING - (Chine) - 22/02/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Selon Istockanalyst et l'agence de presse Xinhua, la Chine a inauguré vendredi 18 février 2011 sa première zone économique marine (Shandong Peninsula Blue Economic Zone) dans la province côtière de Shandong (山东半岛) et signé pour l'occasion un premier lot de contrats portant sur 23 programmes, évalués à 255 milliards de yuans (€ 28,52 milliards) pour permettre au pays d'étendre son emprise sur l'océan. Selon Fei Yunliang, responsable de la construction de cette nouvelle zone économique, les contrats signés lors d'une conférence à Beijing couvrent les secteurs des technologies agricoles, des énergies nouvelles, de la logistique internationale, du tourisme et de la culture.
Ce programme est un projet conjoint du Comté de Wendeng et de Shiwei Co., basé à Hong Kong pour développer les îles du district de Nanhai en zone touristique. La première phase du projet coûterait environ 5 milliards de yuans (€ 557 millions ) et devrait être achevée en 2013. De façon à réaliser financièrement le projet sans entrave, le gouvernement de la province du Shandong a signé des accords de coopération stratégique avec 12 banques, dont Industrial and Commercial Bank of China (ICBC), et six compagnies d'assurance.
Avant que les travaux ne commencent, le gouvernement chinois va accélérer la construction des infrastructures, dont un système d'approvisionnement en énergie. Le gouvernement provincial consacrera 2 milliards de yuans (€ 223 millions) aux travaux en 2011. La Shandong Peninsula Blue Economic Zone fait partie des trois zones économiques marines régionales approuvées par le Conseil d'Etat, en avril 2010 et entérinées en janvier dernier, pour compter parmi les zones pilotes de développement de l'économie maritime de la Chine.
Cette zone économique couvre toutes les eaux territoriales au large de la province du Shandong sur une superficie de 159.500 km2. Elle couvre également les 64.000 km2 de terres qui la bordent englobant les six villes de Qingdao, Dongying, Yantai, Weifang, Weihai et Rizhao. Selon le plan adopté, le gouvernement du Shandong coordonnera cette nouvelle économie maritime avec en ligne de mire le développement des industries marines émergentes.
Wang Gang, membre du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois, a réitéré et souligné que ce plan de développement était bien le tout premier plan de stratégie de développement régional concentré exclusivement sur l'économie maritime. Il a précisé que cette gigantesque emprise maritime permettra aussi bien le développement des énergies fossiles que renouvelables.
Shen Zhiyu, chercheur à la Chinese Academy of Social Sciences (CASS), a précisé que " la capacité à utiliser toutes les ressources marines disponibles était cruciale pour la prospérité économique d'un pays. La Chine possède d'abondantes ressources marines, avec ses 3 millions de km2 de domaine maritime et 32.000 km de côtes." Le pays dispose d'une réserve marine de pétrole de 24,6 milliards de tonnes et d'une réserve de gaz naturel de 1,6 milliards de m3. Toutefois, actuellement l'économie maritime ne représente pas plus de 10 % du produit intérieur brut chinois et elle est principalement centrée sur les industries traditionnelles comme la pêche, les transports et le tourisme, qui, ensemble, représentent les 2/3 de la production marine totale.
Les industries émergentes c'est-à-dire la bio-médecine liée à la mer, l'exploitation des énergies marines renouvelables et fossiles, les produits chimiques issus de la mer et les diverses utilisations de l'eau de mer ne représentent que 5 % de la production marine.

Sources: Sites liés. Carte : Carte marine de la Péninsule de Shandong.

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Sunday, February 20, 2011

WINDFLOAT : une première plate-forme flottante de 2MW au Portugal dès 2011



AGUÇADOURA (Portugal-UE) / SEATTLE (USA) - 21/02/2011- - 3B Conseils - Par Francis Rousseau - L'industriel Principle Power, le distributeur d'électricité Energias de Portugal (EDP) et le fabricant de turbines éoliennes Vestas viennent de signer un accord en vue de déployer une première éolienne flottante de type WindFloat de 2 MW au large des côtes du Portugal dès cette année.
WindFloat est un système breveté de base flottante pour éolienne en mer d'un design simple et économique mis en point par Marine Innovation & Technology (MI&T), filiale de Principle Power. La principale caractéristique de la plate-forme flottante WindFloat est d'amortir la force de la houle sur la turbine installée. Son design et sa configuration permettent de positionner dans des endroits auparavant inaccessibles où la profondeur de l'eau dépasse 50 mètres, des éoliennes capables de tirer le meilleur parti d'une ressource réputée de qualité supérieure en haute mer. Le projet prévoit de déployer une première WindFloat, de taille réelle avec une turbine Vestas V80-2.0MW au large des côtes portugaises à la hauteur d'Aguçadoura, site de test d'énergies marines renouvelables relié au réseau électrique terrestre d'EDP. Les tests auront lieu pendant au moins un an avec pour objectif la validation des performances de WindFloat et de la turbine Vestas intégrée. La réalisation du projet compte s'appuyer sur la capacité industrielle portugaise et sur la main-d'œuvre qualifiée existante et capable de mener à bien la majeure partie de la fabrication et de l'installation. Principle Power portera l'entière responsabilité de l'exécution du projet. Vestas va livrer, installer et mettre en service son modèle éolienne Vestas V80-2.0MW courant 2011. Vestas veut se positionner ainsi comme le référent technologique de l'ensemble du projet, en soutenant l'intégration de la turbine sur la plate-forme WindFloat.
Les principaux sous-traitants et partenaires techniques sur ce projet sont : A. Silva Matos (ASM), MPG, Marine Innovation & Technology (MI&T), Houston Offshore Engeneering, Bourbon Offshore, Smith Berger Marine, Vryhof, Solidal. Pour assurer une certification indépendante c'est The American Bureau of Shipping (ABS) qui a été choisi comme agence de certification. Le financement du projet a été assuré grâce aux contributions des partenaires, FCR-FAI-Inovcapital-Energias et grâce à une subvention non remboursable du Fundo de Apoio à Inovação (FAI).

A l'issue de la signature de cet accord, António Mexia de chez EDP a déclaré : "EDP a choisi l'énergie éolienne en mer comme un des axes prioritaires de ses projets, WindFloat apparaissant comme l'une des technologies les plus prometteuses dans ce domaine. Sans présager des résultats des essais qui seront menés, ce choix positionne EDP au mieux pour faire face aux défis éoliens qui se posent à travers le monde".
Alla Weinstein, PDG de Principle Power, a déclaré : "Le gouvernement et les industriels portugais sont pour nous des partenaires non seulement capables de répondre à la demande de l'éolien offshore portugais mais aussi mondial."
Anders Soe-Jensen, président de Vestas, a commenté : "Nous sommes continuellement à la recherche de solutions nouvelles et de matériaux qui valoriseront encore plus nos prestations. À cet égard, les fondations flottantes pour les éoliennes sont l'une des solutions à fort potentiel de l'éolien en eaux plus profondes".
Juan Araluce, président de Vestas Mediterranean, a conclu : "Nous sommes très heureux d'annoncer cette collaboration avec Principle Power et le groupe EDP, l'un de nos grands comptes mondiaux. Il s'agit d'un projet novateur en région Méditerranéenne. Ses résultats pourraient faciliter la mise en œuvre des meilleures pratiques dans la région et d'autres lieux autour de la planète."

Sources : Sites Liés. Photos ©Principle Power © MI&T

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Friday, February 18, 2011

La NOAA lance un site web sur l'ETM...




WASHINGTON - (Etats-Unis) - 18/02/2011- 3B Conseils - Par Francis Rousseau - La NOOA (National Oceanic and Atmospheric Administration), agence américaine responsable de l'étude de l'océan et de l'atmosphère fondée en 1970, vient de lancer un site web contenant des informations juridiques plus spécialement destinées aux industriels intéressés dans le développement de l'ETM (Energie Thermique des Mers en français ; Ocean Thermal Energy Conversion, OTEC en anglais). Le site Ocean & Costal Resource management est placé sous la double casquette du Département du Commerce et de la NOAA et ambitionne de couvrir l'ensemble des procédures concernant les Energies Marines Renouvelables en général. Ce n'est pas le cas pour l'instant, puisque c'est l'ETM (OTEC) qui se trouve être mise en vedette. Entre autres documents, on trouvera notamment le détail de l'OTEC act of 1980 de même que d'autres archives importantes qui permettent à tout industriel qui le souhaite d'être éclairé sur les conditions d'exploitation de l'ETM aux USA.
Ce qui intéresse les américains dans la technologie ETM, outre la possibilité de fabriquer de l'électricité, c'est son potentiel à produire d'autres produits comme de l'eau sans sel, de l'hydrogène, de l'ammoniac et de l'eau froide qui peut être utilisée dans les systèmes de conditionnement d'air (SWAC- Sea Water Air Conditioning) et dans l'aquaculture. Ce sont ces champs d'exploitation possibles qui expliquent l'appel du pied au secteur privé dont ce nouveau site est l'illustration. Il contient d'ailleurs de nombreuses informations concernant les procédures à suivre pour explorer les enjeux technologiques et environnementaux des systèmes ETM à l'échelle commerciale aussi bien avec les représentants du gouvernements fédéral, qu'avec les représentants des Etats, les universitaires, des organismes non gouvernementaux et les acteurs du secteur privé.
Il n'y a actuellement aucune installation commerciale ETM en fonction aux Etats-Unis (si ce ne sont les installations expérimentales à Hawaii). Cependant les organismes fédéraux semblent vouloir croire à la réalisation rapide d'un démonstrateur grâce à une collaboration avec le secteur privé. L'US Department of Energy se dit même prêt à autoriser des projets de démonstration après consultation avec la NOAA. Les entreprises intéressées sont invitées à présenter simplement une demande de licence à la NOAA. Etonnante démarche pour une technologie réputée si complexe à mettre en oeuvre.

Sources : Docs liés. Photos : schéma de fonctionnement d'un système ETM (OTEC) donné sur le site de la NOAA

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Wednesday, February 16, 2011

US AFA récupère 99% de l'énergie des vagues....



COLORADO SPRINGS - (Etats-Unis) - 17/02/2011- 3B Conseils - Une équipe de chercheurs de l' US Air Force Academy’s Aeronautics Laboratory (US AFA) menée par le Dr. Stefan Siegel a récemment annoncé qu'elle était parvenue à exploiter plus de 99% de l'énergie contenue dans une simulation en bassin de vague océanique et qu'elle se préparait à passer au stade expérimental suivant. Cette recherche sur l'efficacité de la récupération d'énergie fait partie d'un programme financé par la National Science Foundation destiné à mettre au point le premier convertisseur d'énergie des vagues entièrement submergé générant de l'électricité. L'US AFA a entamé ce projet dès l'automne 2008 persuadé que les décennies d'expérience accumulée par les professeurs du département aéronautique dans la dynamique des fluides pour les avions militaires et les divers engins spatiaux de la NASA, pouvaient parfaitement être utiles pour créer un convertisseur d'énergie des vagues performant. La performance, c'est-à-dire le taux d'énergie récupérée, étant en effet le principal problème des convertisseurs d'énergie des vagues actuellement testés un peu partout dans le monde. Le Dr Stefan Siegel a confirmé que les résultats obtenus lors des premières expériences de simulation avaient bien démontré la capacité de récupérer 95 % de l'énergie de la vague, capacité qui a été ensuite portée, dans une seconde phase expérimentale, à 99% . "Il y a d'assez bonnes raisons de croire que lorsque nous passerons à une échelle supérieure de simulation, les résultats seront similaires" a-t-il précisé.

Ces travaux de recherche à la fois informatique et physique ont eu lieu dans les locaux de l'US Air Force Academy à Colorado Springs, seul lieu qui permet d'avoir accès à plusieurs environnements de recherche simultanément. "C'est vraiment l'un des grands avantages de travailler dans ce type d'environnement", a précisé le Dr Siegel "car nous pouvons y avoir accès à une capacité exceptionnelle de possibilités de calcul, et aussi à un laboratoire qui dispose d'excellentes installations expérimentales."
Les cadets de l'Academy sont d'autant plus enclins à se joindre à ces recherches expérimentales sur les énergies des vagues que cette "matière" est désormais inscrite au programme du semestre en cours. L'actuel contrat de subvention de trois ans émanant du NSF prendra fin en septembre 2011, date à laquelle le Département de l'Énergie a prévu d'octroyer une rallonge de $ 400 000 pour mener à bien deux campagnes d'essais avec des modèles à l'échelle 1/10 au Offshore Technology Research Center de la Texas A&M University. Ce centre de recherche possède l'un des plus grands bassins à houle du monde, ce qui devrait permettre de mener l'expérimentation sur un modèle de vague beaucoup plus grand et, éventuellement, permettre le test de trois convertisseurs d'énergie des vagues simultanément.
Ce financement devrait aussi permettre de mener le projet proche du stade de fabrication industriel.
Aucune date n'est fixée pour cela.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources : Sites liés. Photos. 1 Le Dr Stefan Siegel et son convertisseur d'énergie des vagues ©US AFA /Rachel Boettcher

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Tuesday, February 15, 2011

SINOVEL va développer une turbine éolienne multisite de 10 MW




BEIJING - (Chine) - 16 /02/2011- 3B Conseils - Le fabricant chinois Sinovel (华锐风电) a annoncé son intention de développer une turbine de 10 MW. Cette annonce a été faite en dépit des recommandations émises l'an dernier par Li Junfeng, directeur adjoint de la Commission Nationale du Développement et des Réformes de Chine (National Developpement and Reform Commission (NDRC), qui préconisait que les recherches sur l'énergie éolienne et les fabricants chinois se concentrent sur le perfectionnement de produits de la gamme de 1,5 MW à 2 MW plutôt que de se lancer dans les turbines de grande capacité. L'annonce de la mise en chantier de cette méga turbine a été faite par Gang Tao, directeur de Sinovel, qui en a profité pour annoncer aussi que la turbine de 6 MW sur laquelle la société travaille en ce moment sera lancée dès juin 2011.

En prenant la décision de développer une turbine de 10 MW, Sinovel rejoint des fabricants comme AMSC (American Superconductor), Clipper Windpower et Gamesa, dont les travaux sur des modèles de turbines offshore de 10 MW ont déjà commencé. (Cf. notre article du 10 juin 2010)
Gang Tao tout en se gardant de déclarations détaillées sur la future turbine SINOVEL 10MW a cependant laissé entendre, qu'à l'image de sa SINOVEL 5MW multisite à double flux développée depuis octobre 2010, la 10MW serait aussi multisite, c'est-à-dire exploitable aussi bien dans les parcs éoliens onshore, offshore que dans des parcs mixant énergie des courants (fluviaux et marins) et énergie éolienne. Il se pourrait (c'est bien un conditionnel ! ) que la Chine, désormais deuxième puissance économique mondiale et très intéressée par les mix énergétiques renouvelables, innove encore en développant des parcs éoliens mixtes non seulement en mer mais sur certains de ses immenses barrages hydroélectriques fluviaux.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources : Sites liés. Photos 1 : ingenieurs et techniviens éoliens chinois © Sinovel

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Monday, February 14, 2011

GAMESA, ALSTOM, ACCIONA ENERGY : essais d'éoliennes flottantes à l'IREC



BARCELONE - ( Espagne - U.E.) - 15/02/2011 - 3B Conseils - D'après un communiqué du Institut de Recerca en Energia de Catalunya (IREC), un accord vient d'être été signé entre l'IREC et Gamesa, Alstom et Acciona Windpower, entreprises qui sont actuellement à la recherche d'un site d'expérimentation et de certification d'éoliennes en eaux profondes et d'éoliennes flottantes. Ce serait une première dans le genre en Espagne. Le site d'essais et de certification des futures turbines serait localisé au large du port de Tarragone dans la station éolienne expérimentale Zéfir qui deviendrait ainsi le premier centre espagnol d'essais d'éoliennes (sur fondations fixes et d'éoliennes flottantes) en eaux profondes.
L'IREC a donné son accord aux trois industriels précités pour leur fournir la totalité des emplacements nécessaires à la première phase du projet qui prévoit d'installer quatre éoliennes sur fondations fixes d'une capacité totale de 20 MW sur des fonds marins situés à 3,5 km au large de la côte d'ici la fin 2012. L'IREC fournira également 75% des emplacements nécessaires à la deuxième phase, qui prévoit de développer, à 30 km au large des côtes, huit turbines éoliennes flottantes d'un peu plus de 6 MW (sans doute Alstom) totalisant 50 MW. Gamesa a confirmé qu'il "aspirait" à occuper deux positions fixes dans la première phase et deux autres positions flottantes dans le second. Toute possibilité est offerte par l'IREC aux 3 compagnies de demander d'autres emplacements par la suite si le projet devait connaître de nouveaux développements.

Antoni Martinez, le directeur de l'IREC, a déclaré : "L'IREC est totalement satisfait de ce projet qui le fera considérablement avancer d'un point de vue technologique et lui permettra d'accroître ses chances de compétitivité. " Créé en 2008, l'IREC est le premier centre de recherche dans le secteur de l'énergie en Catalogne. Spécialisé dans le développement des activités liées aux économies d'énergie, à l'efficacité énergétique et aux énergies renouvelables, ses axes de travail en matière d'énergie marine portent notamment sur le stockage de l'énergie, les biocarburants et l'énergie éolienne offshore. L'Institut devrait connaître une croissance progressive d'ici 2014, date à laquelle il comptera 160 chercheurs hautement qualifiés. L'IREC est basé à Barcelone et Tarragone et les membres du conseil d'administration, présidé par le ministre Francesc Xavier Mena i López, sont issus à la fois de la Generalitat de Catalunya (GENTCAT), du Ministère de l'Entreprise et du Travail, du Ministère de l'Economie et des Connaissances, du Gouvernement Espagnol via le Centre de l'Energie de l'Environnement et de la technologie de recherche (CIEMAT) et l'Institut pour la Diversification de l'énergie et économie d'énergie (IDAE). Les autres membres proviennent de l'Université de Barcelone, de l'Université Polytechnique de Catalogne (Barcelona Tech) et de l'Université Rovira i Virgili ainsi que des compagnies Endesa, Gas Natural Fenosa, de la Fondation Repsol, d'Enagás, de la Compañía Logística de Hidrocarburos (CLH) et d'Alstom.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources. Sites liés. Photos 1 mat et partie de turbines © Gamesa. Pales de turbines © Gamesa

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Sunday, February 13, 2011

ATLANTIS va construire des AK 1000 au Canada



HALIFAX - (Nouvelle Ecosse - Canada) - 14/02/2011 - 3B Conseils - Le gouvernement de la province canadienne de Nouvelle-Écosse (Nova Scotia), située sur la façade atlantique du Canada, a affirmé par un communiqué récent sa volonté de devenir un chef de file nord-américain dans le développement, la fourniture et le soutien de projets d'énergie hydrolienne et notamment celui d'une des plus grandes turbines hydroliennes du monde l'AK 1000. Le gouvernement de Nouvelle-Écosse compte mettre l'environnement marin particulièrement agressif de la Baie de Fundy au service de la turbine que l'on surnomme partout "le géant des mers". Cette turbine AK 1000 qui se propose de développer 1MW puis 2MW sera construite au Canada par un consortium formé du constructeur britannique Atlantis Resources Corporation, du constructeur canadien de plates-formes offshore et de navires Irving Shipbuilding et du constructeur militaire naval et aérien américano-canadien Lockheed Martin Canada. Pour tout savoir de l'éolienne AK 1000 se reporter à l'article que j'ai écrit le mois dernier ICI à l'occasion du projet d'installation d'un parc hydrolien AK 1000 en Inde dans le Gujarat, projet d'installation qui a bouleversé la donne dans le monde des énergies renouvelables marines en Asie.

A l'occasion de l'annonce faite la semaine dernière concernant la construction au Canada d'unités AK 1000, Darrell Dexter, Premier ministre de Nouvelle Ecosse, a déclaré : "Je suis ravi d'accueillir Atlantis, Lockheed Martin et Irving Shipbuilding autour de ce projet. Ensemble, nous allons travailler à exploiter des courants marins parmi les plus puissants au monde et à produire des énergies renouvelables, sûres et propres pour la Nouvelle-Écosse. A travers ce processus notre idée est de développer une expertise, une expérience et des infrastructures qui servent de ressources pour les futurs projets d'énergie hydrolienne dans toute l'Amérique du Nord. La dynamique autour des énergies hydrolienne et marémotrice continue de croître en Nouvelle-Écosse et nous tenons à lancer le défi de bâtir ici une industrie autour de l'exploitation de l'eau si innovante qu'elle attirera l'attention du monde entier, créera de bons emplois et de la croissance."

Cornelius Tim, directeur d'Atlantis Resources Corporation, a recentré le discours sur un aspect beaucoup plus local en disant : "Nous sommes déterminés à travailler avec les entreprises locales pour mettre en place une chaîne d'approvisionnement locale qui sera une plate-forme pour la croissance d'une industrie commerciale de l'énergie marine à l'échelle de la province. En nous appuyant sur notre expérience du projet global, nous sommes désireux de travailler avec le gouvernement et les autres développeurs et d'accélérer le déploiement commercial de l'énergie marine à l'échelle de la Nouvelle-Écosse. "

Pour Steve Durrell, président d' Irving Shipbuilding : "Le succès de ce consortium démontre non seulement l'expertise croissante de la Nouvelle-Écosse dans une industrie prometteuse, mais aussi l'étendue des compétences et des capacités des hommes et des femmes de la société Irving Shipbuilding. Nos nombreuses années d'expertise dans le domaine de l'acier, de la soudure et du travail du fer sur les navires militaires et commerciaux, les plates-formes offshore et d'autres projets, seront désormais mises à profit pour contribuer à la construction d'une industrie d'une énergie propre et renouvelable."

Tom Digan, président de Lockheed Martin Canada, conclut par ces mots : "Lockheed Martin conçoit et déploie des systèmes maritimes depuis plus de 40 ans. Nous appliquerons désormais notre ingénierie de ces systèmes et nous l'intégrerons à notre expertise pour faire de la production d'énergie marémotrice une réalité économiquement viable."

Le taux de change du dollar canadien et du dollar américain étant ce qu'il est actuellement par rapport à l'euro et à la livre sterling, on ne doute pas que les coûts de production soient effectivement imbattables !

Article : Francis ROUSSEAU

Sources : sites liés. Photo et carte © Atlantis resources corporation

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Thursday, February 10, 2011

LM WIND POWER développe pour ALSTOM la plus longue pale éolienne du monde



PARIS (France) / KOLDING (Danemark) - (Union Européenne) - 11/02/2011- 3B Conseils - Le géant industriel français Alstom Wind Power et le fournisseur historique de pales d'éoliennes danois LM Wind Power ont conclu un partenariat stratégique pour développer la plus longue pale d'éolienne du monde. Cette pale, testée en soufflerie par LM Wind Power, est conçue spécifiquement pour la future éolienne offshore d'Alstom de 6 MW développée pour le marché grandissant de l'éolien offshore européen. Bien que la longueur exacte de la nouvelle pale n'ait pas été annoncée, LM a assuré qu'elle sera nettement longue que les lames actuelles les plus longues, qui mesurent 62 et 63 mètres. Mais au fait à quoi sert la compétition sur la longueur des pales ? Plus une pale éolienne est longue, plus elle capte le vent, plus elle produit d'énergie et plus elle est rentable. La finalité de la compétition est donc la rentabilité. Et l'on sait que le manque de rentabilité et le coût carbone de fabrication des structures sont les deux reproches qui sont faits aux modèles d'éoliennes actuellement fabriqués pour l'onshore comme pour l'offshore. La fabrication de la nouvelle pale fera appel à des matériaux de pointe dont des fibres de verre et du polyester exceptionnellement léger et résistant. Cette pale qualifiée de "révolutionnaire" par son fabricant exigera plus de 20.000 heures de travail à des équipes qui se sont concentrées particulièrement sur l'aérodynamique, la conception des structures et des processus de production de ce futur géant des mers. Les lames prototypes seront fabriquées dans l'usine danoise de LM Wind Power à Lunderskov, qui produit actuellement aussi la pale LM 61.5 P2. Les nouvelles pales devraient être prêtes à être installées sur les nouvelles éoliennes Alstom 6MW d'ici à moins d'un an, voire pendant l'hiver 2011. La production à grande échelle qui devrait commencer en 2014 dépendra des marchés qu' Alstom souhaitera investir, les plus probables étant la France (avec l'appel d'offre 3GW auquel Alstom et EDF EN ont déjà postulé), le Royaume-Uni (avec le Round 3 du programme offshore) ainsi que d'autres pays de la Mer du Nord.

A l'issue de la signature de l'accord Roland Sundén, directeur de LM Wind Power Group dont il faut peut-être rappeler ici qu'il est le pionnier qui a fabriqué en 1991 les pales de turbines offshore du tout premier parc mis en service au Danemark à Vindeby, a déclaré : " Nous sommes fiers de collaborer avec Alstom sur cet important projet. Je suis sûr que la pale la plus longue du monde fabriquée par LM pour Alstom établira une nouvelle norme éolienne surtout en matière de coût de l'énergie, qui bénéficiera en premier lieu aux éoliennes offshore. Cette nouvelle pale s'appuie sur les fonctionnalités innovantes comme ce fut le cas pour la dernière pale que nous avons lancé, la GloBlade ®, qui s'est avérée être un franc succès, offrant une production d'énergie annuelle supplémentaire de 5,4 % par rapport aux pales standard".
La future turbine Alstom de 6 MW entend utiliser les technologies les plus en pointe du moment pour faire face aux défis particuliers posés par le milieu marin et aux impératifs de coût de l'énergie (COE). La technologie ALSTOM PURE TORQUE™ dont j'ai déjà fait état ICI compte sur la nouvelle pale LM pour accroître ses performances. Alfonso Faubel, Vice President d'Alstom Wind Power, a déclaré : “ Les qualités technologiques des nouvelles pales LM Wind Power sont particulièrement compatibles avec les innovations de notre système d'entraînement de turbines. Avec LM, nous avons un partenaire au parcours irréprochable."

Il ne fait plus de doute maintenant qu'Alstom, qui était jusque-là plutôt discret dans le paysage éolien offshore, est en train de devenir un acteur majeur du développement de ce secteur aussi bien en France que dans le reste de l'Europe voire du monde.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources: Sites liés. Photos : 1. Pale GloBlade © LM Wind Power 2. Turbine ALSTOM PURE TORQUE™ © Alstom Wind Power

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Wednesday, February 9, 2011

Eolien offshore US : les 4 premiers sites propices dans l'Atlantique sont désignés



WASHINGTON -(Etats-Unis) - 10/02/2011- 3B Conseils - Le Secrétaire américain à l'Intérieur, Ken Salazar, et le Secrétaire à l'Énergie, Steven Chu, ont dévoilé leur "Plan Stratégique" concerté pour accélérer le développement de l'éolien offshore aux USA. Ce plan, (intitulé complet et PDF plus bas) présenté comme une avancée majeure en faveur de l'éolien offshore, détaille le financement de 50,5 M$ destinés à impulser les projets sur les 4 zones propices désignées sur la façade médiane Atlantique : New Jersey, Delaware, Maryland et Virginie : (consulter la carte ICI ). Ce plan offshore est présenté comme devant "permettre d'atteindre l'objectif du Président de générer 80% de l'électricité du pays à partir de sources d'énergie propre d'ici 2035".
"L'installation de l'énergie éolienne sur ces zones médianes atlantiques est un élément clé de notre programme Smart from the Start d'accélération et de développement à l'échelle commerciale de l'éolien dans les eaux américaines" a déclaré le Secrétaire à l'Intérieur Ken Salazar avant d'ajouter : "Les États-Unis pensent que pour synchroniser les recherches, les initiatives de développement et le démarrage de l'industrie éolienne offshore avec une planification plus efficace, le pays doit se doter d'un outil de travail tout à fait avant-gardiste, d'un véritable "Plan Stratégique" qui aidera à créer de nouveaux emplois, à construire un avenir énergétique propre et à se placer dans la compétition des technologies du 21e siècle."

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si ce Plan stratégique arrive au moment même où la Chinese Renewable Energy industries Association (CREIA) fait savoir que la Chine avec ses 42,3 GW d'énergie éolienne (onshore et offshore) installés vient de surpasser les États-Unis, ce qui la place désormais en première position mondiale et en capacité d'atteindre les chiffres records de 200 GW de puissance éolienne (onshore et offshore) installés d'ici 2020 ! Accessoirement, dans le même temps, la Chine est déjà devenue aussi le 1er producteur mondial d'équipements d'énergie éolienne !

Le Plan stratégique du gouvernement américain appelé "National Offshore Wind Strategy: Creating an Offshore Wind Industry in the United States" dont on peut télécharger la quarantaine de pages ICI, a été rendu public voici à peine 2 jours. Dans le contexte de l'annonce chinoise, il peut encore résonner comme une sorte de plan de bataille ! Il est, en tout cas, le premier plan inter-ministériel américain sur l'énergie éolienne offshore jamais élaboré, acte impensable si l'on remonte seulement 4 années en arrière ! Il se veut une démonstration de l'engagement fort des institutions fédérales en faveur d'un développement rapide d'une industrie éolienne en mer américaine d'envergure mondiale. Le Plan met l'accent sur trois défis majeurs à surmonter : le coût relativement élevé de l'énergie éolienne offshore ; les défis techniques liés à l'installation ; l'exploitation et la connexion au réseau ; le manque de retour d'expérience de l'éolien américain en mer. Le Secrétaire à l'Energie Sten Chu propose d'étayer ce Plan Stratégique par trois "sollicitations" financières d'un montant total de 50,5 millions de dollars étalées sur 5 ans. Ces sollicitations se repartissent comme suit :

- 25 millions de dollars sur 5 ans pour "Développer la technologie"
. Le Département de l'Énergie (DOE) entend appuyer ainsi le développement d'outils de conception de turbines éoliennes offshore innovantes propres à constituer les bases d'une industrie américaine éolienne offshore performante et à prix compétitif sur le marché international. Les travaux porteront entre autres sur l'élaboration d'outils informatiques en open source, de systèmes de conception optimisés de "centrales" éoliennes offshore, de recherches d'une nouvelle génération de turbines-éoliennes offshore.
- 18 millions de dollars sur plus de 3 ans pour "Abattre les obstacles du marché ": Le DOE entend ainsi soutenir la publication d'études (généralistes et/ou ciblées) permettant de délimiter les secteurs-clés concernés et d'identifier les freins au déploiement de l'éolien offshore. Les études porteront aussi bien sur l'analyse économique du marché de l'éolien offshore que sur la réduction des risques environnement, le développement des chaînes d'approvisionnement et de fabrication, les stratégies de planification concernant la transmission de l'électricité produite et l'interconnexion des structures, infrastructures optimisées et des opérations, et enfin, sur les caractéristiques des ressources éoliennes.
- 7,5 millions de dollars sur 3 ans pour "Initier une nouvelle génération éolienne" : Le DOE entend financer la R&D en matière de conception d'une nouvelle génération d'éolienne offshore, une technologie qu'il juge indispensable au futur équilibre du rapport coût-efficacité du futur éolien offshore (y compris en termes de coût carbone de fabrication des éoliennes).

En complément ou en exergue de cette annonce, Ken Salazar (D.O.I) a également confirmé, comme je l'ai écrit en début d'article, dans le cadre du programme Smart from the Start, les noms des quatre zones propices à l'exploitation de l'énergie éolienne offshore sur la zone médiane Atlantique. Ces zones, sont situées sur le plateau continental au large des côtes du Delaware sur 122 miles nautiques carrés, au large du Maryland sur 207 miles nautiques carrés, au large du New Jersey sur 417 miles nautiques carrés et au large de la Virginie sur 165 miles nautiques carrés. Elles font encore actuellement l'objet d'études environnementales en parallèle d'une procédure accélérée de délivrance des autres permis nécessaires à l'exploitation. Le Secrétaire à l'Intérieur a dévoilé également qu'en mars 2011 seraient communiquées les zones propices exploitables pour l'énergie éolienne au large du littoral de l'Atlantique Nord, (l'Etat du Massachusetts et de Rhode Island en font partie). Un processus similaire sera adopté pour la désignation des zones dans l'Atlantique Sud, à savoir au large de l'Etat de Caroline du Nord, d'ici la fin du printemps 2011.
Après consultations et concertations de toutes les parties concernées et du public, le Bureau of Ocean Energy Management, Regulation, and Enforcement (BOEMRE) préparera une série d'évaluations environnementales régionales portant sur les effets de la location des zones aux industriels et les impacts des activités sur les zones louées. Si aucun impact significatif n'est relevé, le BOEMRE pourrait accorder des baux sur ces domaines maritimes de la façade médiane Atlantique dès la fin de 2011 ou début 2012. Michael Bromwich, le directeur du BOEMRE a tenu à enfoncer le clou, pour ne pas dire le mât, en assurant qu'il travaillerait sans relâche à favoriser le développement éolien offshore au large des côtes américaines et que l'administration Obama considérait "les énergies renouvelables marines en général comme une priorité absolue".

Le gouvernement américain a tenu à rappeler en conclusion de cette importante série d'annonces que la stratégie nationale en matière de déploiement éolien offshore menée par le Département à l'Énergie incluait toujours le déploiement de 10 GW de capacité de production éolienne offshore d'ici 2020 et de 54 gigawatts d'ici 2030. Ces scénarios comprennent le développement dans les zones situées aussi bien au large de la façade Atlantique, qu'au large de la façade Pacifique, sur le Golfe du Mexique, les Grands Lacs côté américain et ...les eaux hawaïennes (voir carte en tête d'article). L'objectif étant de produire assez d'énergie pour alimenter entre 2,8 millions d'ici 2030 et 15,2 millions foyers américains d'ici 2050.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources: Sites et docs liés. Images: 1. Carte le ressource éolienne offshore aux Etats-Unis (incluant Hawaï) © US. D.O.E (cliquer sur la carte pour l'agrandir) 2. Couverture de la publication National Offshore Wind Strategy: Creating an Offshore Wind Industry in the United States" 3. Carte des 4 zones propices façade mediane atlantique ©US D.O.I.

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Tuesday, February 8, 2011

Eolien offshore : Poweo, EDF E.N et Alstom se lancent




SAINT BRIEUC- (France - U.E.) - 09/02/2011- 3B Conseils - C'est donc dans un contexte très "contrasté" pour l'éolien mondial (sur lequel je reviendrai sous peu) qu'un Consortium formé de trois poids lourds, Poweo, EDF EN et Alstom, a annoncé sa volonté d'investir jusqu'à deux milliards d'euros dans l'éolien offshore français, secteur en pleine phase euphorique après des années de stagnation. Cette somme (la première réellement annoncée dans le domaine) n'est ni plus ni moins que le prix d'entrée sur le futur site éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc (500 MW). Même si seulement environ 20% de fonds propres devront être justifiés, l'investissement représente en réalité tout de même €400M, loin d'être à la portée du premier investisseur venu, comme le souligne un article du Télégramme paru hier. D'autant que, pour l'instant, je me permets de rappeler, à la suite de nombreux experts du secteur, que le cadre juridique (à distinguer du cadre législatif) régissant l'implantation des éoliennes en mer est toujours assez flou en France où l'implantation de plates-formes à si grande échelle au large du littoral national est une première.

Depuis le 25 janvier dernier, date de l'annonce officielle concernant les 5 sites propices français, l'éolien offshore est devenu désormais le champ de bataille des géants de l'industrie. EDF Energies Nouvelles, Alstom et Poweo ne sont pas les premiers a annoncer la couleur (cf. article du 20 janvier 2011) ou annonce DCNS /STX, mais ils ont été les premiers à s'y prendre aussi tôt (cf. article du 21 janvier 2011) et surtout à concrétiser financièrement leur engagement en annonçant des chiffres ! Au quotidien breton Le Télégramme, Jean-Philippe Pagot, directeur régional de l'éolien en mer chez Poweo Energies renouvelables, déclare : « Nous serons candidats pour quatre des cinq sites propices. A Saint-Brieuc, ce groupe est le plus crédible et le mieux positionné au regard de l'appel d'offres. Notre ambition est de devenir un acteur majeur de l'éolien offshore en France ». Comme ils sont plusieurs sur le créneau, ça promet d'être sportif ! Concernant la baie de Saint-Brieuc, Poweo peut se prévaloir de deux années de mesures sur zone, dans le secteur du phare du Grand Léjon. Même si le site retenu par l'Etat est plus au nord, ces deux années pourraient aujourd'hui jouer en faveur de Poweo qui a déclaré (toujours au Télégramme) que "le gisement de vent analysé y était plus important". Si des modifications de l'orientation des machines semblent être envisagées pour qu'elles ne se gênent pas entre elles, l'écart entre les rangées d'éoliennes reste par contre visiblement un sujet tabou. Pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris à travers les projets déjà réalisés en Europe du Nord, les projets éoliens en mer sont toujours des projets à fortes contraintes (environnementales, humaines, industrielles et économiques). A Saint-Brieuc, Poweo devra composer avec le prix du Mwh proposé par l'Etat dans l'appel d'offres (entre 105 et 160 € par Mwh) et le fait que l'intégralité du domaine concédé n'est pas exploitable pour des raisons géographiques : en effet sur les 180 km² réservés à l'éolien dans la baie de Saint-Brieuc, le Consortium prévoit d'en exploiter la moitié. Les raisons : au nord de la zone les hauteurs d'eau (50 m) sont trop contraignantes et au sud de la zone le Consortium ne veut pas empiéter sur les secteurs de pêche. 
De façon à limiter au maximum l'impact visuel, considéré par certains comme une nuisance, la centaine d'éoliennes prévue sera répartie assez loin des côtes avec une première rangée à 16 km de la côte et une dernière rangée à 30 km.
L'éloignement et la puissance du champ d'éoliennes rendront nécessaire la construction d'un transformateur en mer (appelé aussi sous-station). Deux câbles de raccordement électrique en sortiront pour aboutir sur la plage des Rosaires. L'ensouillage des câbles transportant le courant produit en mer au voisinage de câbles telecom déjà existants sera réalisé de manière à minimiser les impacts sur tous les usages. L'appel d'offres sera officiellement ouvert par le gouvernement en mai prochain pour une mise en fonctionnement prévue en 2015. A l'échelle de l'ensemble des appels d'offres nationaux, c'est le chiffre ronflant de 10.000 créations d'emplois qui est annoncé pour cette filière industrielle. L'activité de pêche, dont on peut rappeler qu'elle sera bénéficiaire d'une taxe obligatoire de €2M par an, sera évidemment possible ; certains n'hésitent pas d'ailleurs à dire qu'elle pourrait être renforcée par une possible activité de pisciculture (à créer dans les fondations des mâts d'éoliennes). Quoi qu'il en soit, les pêcheurs auront tout à gagner à trouver des terrains de travail communs avec la filière industrielle éolienne offshore naissante. Il semblerait que ce soit en tout cas la piste désormais choisie dans bon nombre de pays de l'U.E. et ailleurs dans le monde.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources. Sites liés / 3BConseils. Images/


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Monday, February 7, 2011

SOLO-TREC : le véhicule sous-marin E.T.M. autonome




HONOLULU - (Hawaï - Etats-Unis) - 08/02/2011- 3B Conseils - Depuis un an, la NASA, l'US Navy et des chercheurs de plusieurs universités rendent publiques les recherches et le développement d'un véhicule sous-marin qui serait totalement autonome. Ce véhicule-robot, mis au point en secret depuis 5 ans, serait capable d'alimenter ses batteries tout seul, en utilisant la différence de température de l'eau environnante, autrement dit l'E.T.M. (Energie Thermique des Mers). SOLO TREC (Sounding Oceanographic Lagrangrian Observer Thermal RECharging) né au NASA Jet Propulsion Laboratory de Pasadena (Californie) est actuellement en phase de tests intenses pour plusieurs mois (plusieurs années selon certains) au large des côtes hawaïennes avec pour objectif de récolter des informations sur la température et la salinité des océans afin de consolider les connaissances sur les courants marins.
Concrètement SOLO-TREC se présente sous la forme d'une bouée équipée de compartiments à huile comprenant des cylindres de cire qui alimentent ses batteries en utilisant l'énergie thermique de l'eau de mer (ETM). Le principe : la cire change d'état dès que la température excède 10°C. En surface, où l'eau est plus chaude, la cire devient liquide, augmente par sa dilatation le volume des cylindres. Cette métamorphose propulse l'huile vers un réservoir à haute pression où elle est stockée. Une fois plein, ce réservoir libère l'huile comprimée qui passe à travers une turbine hydraulique. Ce mécanisme produit alors de l'électricité qui charge les batteries. L'huile est ensuite récupérée dans le réservoir. Les batteries chargées alimentent des pompes qui peuvent ainsi aspirer ou expulser l'eau ce qui permet au véhicule de monter ou de descendre : c'est un système de ballasts. Les 1,7 watt-heures (ou 6.100 joules) obtenus par plongée suffisent à faire fonctionner le récepteur GPS et les autres instruments de bord de type capteurs et balises de repérage. Lorsque le véhicule est en plongée, la température de l'eau refroidit, la cire devient solide et renvoie l'huile dans ses compartiments initiaux. Pour se déplacer, le véhicule utilise l'énergie stockée dans les batteries et il remonte pour les recharger, etc.

Depuis novembre 2009, un prototype SOLO-TEC de 84 kg a effectué avec succès plus de 300 plongées à plus de 500 mètres de profondeur, à raison de trois par jour, à 161 kms au sud-ouest d'Honolulu (Hawaï). Les premiers essais du prototype développé avec JPL/Scripps ont permis de constater que le principal handicap des véhicules sous-marins (à savoir le manque de performances d'autonomie) a été surmonté.
Le SOLO TEC aurait ceci d'unique que son énergie serait renouvelée naturellement en permanence grâce a l'emploi de l'E.T.M. comme source d'énergie. En théorie ce véhicule a donc une autonomie illimitée.
La NASA communiquera à nouveau sur le véhicule au terme des essais menés actuellement et dont certains disent qu'ils pourraient durer plusieurs années.




Article : Francis ROUSSEAU


Sources. Sites liés. Images : 1. Schéma de fonctionnement du SOLO TREC © Nasa. 2. Mise à l'eau pour essais du prototype SOLO TREC.

Vers un marché européen unique de l'énergie ?




BRUXELLES - (Belgique - Union Européenne) - 07/02/2011- 3B Conseils- A l'occasion du premier sommet de l'UE sur l'énergie qui s'est tenu le 4 février 2011 et qui marque le premier acte fort de la présidence hongroise, une vingtaine d'entreprises et d'associations européennes ont demandé aux chefs d'État de se montrer assez courageux et visionnaires pour créer un marché unique de l'électricité d'ici 2015. La rencontre, qui a déjà été qualifiée de «Sommet Energie» devait inclure des aspects portant sur l’innovation alors que les inquiétudes persistent face à la concurrence croissante de la Chine sur l’énergie propre.
La demande faite par les 20 entreprises précède de peu le 25e anniversaire de la signature de l'Acte du marché unique européen (le 17 février 1986) et rappelle aux dirigeants participants au sommet qu'il y a 25 ans, les chefs d'État européens ont vaincu des résistances pour créer ce marché unique européen. Selon les signataires, les leaders d'aujourd'hui doivent montrer la même détermination dans la réalisation d'un marché unique de l'électricité.
Les entreprises qui soutiennent déjà la déclaration sont : Acciona, Enercon, Enel Green Power, EON Climate & renewables, GE Energy, Mainstream Renewable Power, PPC Renewables, RES, Siemens, SSE Renewables, Vattenfall et Vestas. (Absence remarquée d'EDF En.)
Les associations qui soutiennent déjà la déclaration sont : Association européenne sur la biomasse (AEBIOM), European Geothermal Energy Council (EGEC), l'European Photovoltaic Industry Association (EPIA), l'European Renewable Energy Council (EREC), l'European Solar Thermal Electricity Association (ESTELA), Association de l'industrie de la biomasse (EUBIA), Association européenne de l'énergie éolienne (EWEA) et les Amis du Super Réseau associations de dix entreprises comprenant 3E, AREVA, DEME Blue Energy, Elia, Hochtief Construction, Mainstream Renewable Power, Parsons Brinckerhoff, Prysmian Cables & Systems, Siemens and Visser et Smit Marine Contracting.

En résumé la déclaration commence par prendre acte du fait que 25 ans après la signature de l'Acte du marché unique européen, il n'existe toujours pas de marché unique de l'électricité, que seulement 5% de l'électricité produite en Europe sont commercialisés de façon transfrontalière, ce qui rend la concurrence entre les fournisseurs inefficace. S'en suit le plaidoyer pour un marché européen de l'électricité qui souligne qu'une concurrence accrue entre les fournisseurs permettrait à long terme de réduire les prix de l'électricité, d'améliorer la sécurité de l'approvisionnement en réduisant le risque de coupure de courant, de tirer parti de tous les avantages des sources d'énergie renouvelable non polluante produite en quantité de plus en plus importante dans plusieurs pays de l'Union Européenne, d'accroître enfin les échanges d'électricité entre les pays quel que soit le site de production.

Pour réaliser le marché unique de l'électricité, l'Europe doit à la fois revoir les infrastructures de transport d'électricité d'un bout de l'Europe à l'autre et établir un ensemble commun de règles du marché. La déclaration s'appuie sur le constat simple que le système interconnecté d'autoroutes, de voies ferrées, de routes maritimes et aériennes qui relie aujourd'hui tous les pays de l'Europe est la condition préalable au maintien de l'Europe des quatre libertés, instaurées par l'Acte du marché unique européen il y a 25 ans qui garantit "la libre circulation des biens, des services, des capitaux et du travail". D'après cette déclaration, il faut aujourd'hui à l'Europe une cinquième liberté : celle de la libre circulation de l'électricité à travers les frontières qui "ne peut exister sans une concurrence effective entre les fournisseurs et sans un réseau électrique interconnecté".
On peut retrouver le texte intégral de la déclaration ICI .

Il faut dire que la question de l’efficacité énergétique a pris beaucoup de place au sein des débats de l’Union Européenne. Certains, dont les Verts /Ale, jugent l'U.E. "très mal partie pour atteindre une réduction de 20 % de sa consommation d’énergie d’ici 2020" . Au rythme actuel, ce serait à peine 9 % de réduction qui seraient atteints. Les euro-députés de ce groupe ont demandé en décembre 2010 que cet objectif devienne contraignant : ce serait le seul moyen pour que les Etats-membres prennent des décisions concrètes et encouragent le développement des technologies propres. Pour peser sur ce débat, le groupe des eurodéputés Verts/ALE a publié une étude (consultable ICI) indépendante de l’Öko-Institut de Berlin qui présente de façon détaillée un scénario énergétique pour l’Europe d’ici 2050.

Dans le domaine des énergies marines renouvelables, la question d'un super réseau reliant les parcs offshore entre eux est toujours à l'étude (cf. article du 9 mai 2009). Je rappelle, pour donner l'échelle, que le réseau de la mer du Nord demanderait à lui seul des investissements de l'ordre de 20 à 30 milliards d'euros d'ici 2030. Par comparaison, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que le total des investissements dans les réseaux de transports européens d'électricité sera de 187 milliards d'euros d'ici 2030.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources . Sites liés. Carte : diverses préfigurations de super réseau européen et euro-méditerranéen.

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Thursday, February 3, 2011

MASDAR, BOEING, HONEYWELL, ETIHAD évaluent un biocarburant issu de l'Agriculture à l'Eau de Mer

ABU DHABI - (Emirats Arabes Unis) - 04/02/2011- 3B Conseils - L'université Masdar Institute of Science and Technology, le géant américain The Boeing Company, la compagnie aérienne des Emirats Arabes Unis, Etihad Airways et
le géant de l'électronique Honeywell ont annoncé (ICI et ICI) avoir achevé le 18 janvier 2011 l'évaluation d'un Système Intégré d'Agriculture à l'eau de mer (ISAS) capable de mener à la production de biocarburants à destination du secteur de l'aviation. Ce type de processus conduisant à la production de biocarburants à partir de cultures en milieu salé avait fait l'objet d'une présentation très complète lors du Second Symposium international sur les Biocarburants le 31 mars 2010 à Delhi (PDF téléchargeable ICI). La présentation reprenait des expériences commencées dès 1967 en Inde et poursuivies aux Etats-Unis avec l'aide d'une filiale d'Honeywell.
La publication faite par Masdar le 18 janvier dernier a pour ambition de contribuer à faire avancer les connaissances actuelles sur la viabilité du procédé ISAS pour la production de carburant pour l'aviation, de biodiesel, d'électricité et de tous types de produits issus d'une aquaculture en étangs salés qui ne compromet ni les ressources en eau douce ni les terres arables utilisées dans l’agriculture conventionnelle. La recherche comporte aussi un volet agronomique qui étudie spécifiquement les plantes les mieux adaptées à la croissance en milieu salé et notamment l'halophyte Salicornia bigelovii, organisme sur lequel des travaux ont déjà été menés par le Sustainable Bioenergy Research Center (SBRC) du Masdar Institute. L'étude s'est penchée sur les besoins à combler pour parvenir à un déploiement commercial à grande échelle.


Mais que propose au juste le procédé ISAS ?
L'ISAS est un procédé d'aquaculture en milieu salin qui combine culture de la Salicornia et sylviculture de la mangrove de façon à produire un biocarburant entièrement d'origine végétale marine, dont la matière première croît entièrement grâce à l'irrigation de l'eau de mer, sans utiliser de terre arable. Il offre la possibilité de développer une source alternative de carburant sans laisser un impact environnemental négatif pour des pays qui n'ont a priori ni terre arable à leur disposition ni eau douce. La péninsule arabe est dans ce cas mais n'est, bien etendu, pas l'unique espace désertique du monde où une telle technologie pourrait êre développée. Dans le cadre du SBRC, un programme sera mené sur cinq ans avec pour objectif la démonstration de la viabilité commerciale de la bioénergie halophyte et "mangrovienne", forme étendue de l'énergie algale.
Pour les représentants de Boeing, cette initiative constitue une alternative pour toutes les parties du monde où le sable du désert et l'eau de mer sont les deux seuls supports de culture à disposition et qui étaient jusqu'alors plutôt connus pour l'exploitation des énergies fossiles : "Aucune région du monde n'était mieux indiquée que cette région du Golfe Persique pour mener ces recherches d'avenir" a déclaré Billy Glover, Vice-President de Boeing Commercial Airplanes.
Le Dr Sgouris Sgouridis, pour Masdar Institute, a souligné : "L'emplacement unique du Masdar Institute au milieu du désert en fait un pôle unique en matière d'innovation concernant la production de biocarburants sur des terres arides. La recherche que nous allons mener pendant les cinq années à venir, nous permettra de fournir des réponses et de prouver que notre projet est réalisable et commercialisable" .
Jim Rekoske, Vice-President et Directeur général des Energies renouvelables et de la Chimie chez Honeywell, a déclaré : " Ce qui est novateur dans le projet du Masdar Insitute c'est de permettre à des régions du monde qui ne possèdent pas de terres de produire des biocarburants, en l'occurrence d'origine marine ".
James Hogan, PDG de Etihad Airways, a dit : " Nous considérons que l'utilisation des biocarburants est un enjeu futur majeur pour l'industrie des transports aériens et nous sommes fiers d'être associés à ce projet dès son origine."
Tout aussi conscients que les questions d'économie et de développement durable seront les axes fondateurs de la future industrie des biocarburants et de son succès sur le marché de l'aviation, le SBRC et Masdar Institute ont choisi d'aborder cette ère sous l'angle de l'efficacité de production des matières premières, avec pour postulat de base que la terre est, si on peut dire, la première des matières premières.
Une manière pour les Pays du Golf et les Emirats Arabes Unis, qui doivent leurs colossales fortunes au pétrole, de ne pas perdre la main sur l'industrie des carburants futurs.

Article : Francis ROUSSEAU

Sources : Sites liés. Images 1 Schéma explicatif du système ISAS © Masdar Institute. 2. Ferme de type ISAS en Érythrée

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