LONDRES (Royaume-Uni) - 02/12/2011 - Mer-Veille-MRE -
Par Francis Rousseau
Il y maintenant presque deux ans, au début de l'année 2010, le Gouvernement britannique et The Crown Estate rendaient public le programme de leur 3e (et dernier ?) appel d'offre éolien offshore : le Round 3. Appelé à satisfaire à lui tout seul le quart de la demande britannique d'électricité, avec 32 GW installés d'ici 2020, cet ambitieux programme est apparu, dès son annonce, comme le programme de la démesure, forçant l'industrie éolienne offshore à passer de l'ère des mega parcs à l'ère des giga parcs éoliens en mer. Dans les 9 zones du Round 3 désignées par le Crown Estate, seuls deux parcs seront inférieurs à 1 GW de capacité. Un parc à lui tout seul (Dogger Bank 9 GW) sera supérieur d'une fois et demie aux capacités cumulées des deux appels d'offres éoliens français offshore d'ici 2020 (6 GW) ! Deux ans après les sélections du Crown Estate, alors que la course à la fabrication de turbines de puissance supérieure à 6 MW vient d'être définitivement lancée, que les premiers contrats vont être bientôt signés avec les équipementiers et sous-traitants, que les premiers travaux de construction vont commencer en mer, voici un point aussi complet que possible sur un projet considéré comme un des plus grands défis que l'industrie européenne (et britannique en particulier) ait jamais eu à relever. Un défi dont certains disent déjà que, quelle qu'en soit l'issue, il bouleversera durablement les façons d'agir, de travailler et sans aucun doute de penser les énergies marines jusqu'au rapport au milieu marin…
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