Thursday, September 30, 2010

ETM : une maquette virtuelle pour DCNS


PARIS - (France- U.E.) - 01/10/2010 - 3B Conseils - Le groupe DCNS, partenaire de ce blog, a commandé récemment une maquette virtuelle interactive de présentation à l'agence Mgdesign concernant son projet Energie Thermique des Mers (ETM) à la Réunion. (cf. articles plus bas). L'application 3D réalisée permet de découvrir virtuellement la technologie ETM qui, je le rappelle, permet de produire de l'électricité grâce à l'exploitation du différentiel constant existant autour de la ceinture tropicale de notre planète entre la température de l'eau de surface (22 à 26°C) et celle des grandes profondeurs (3 à 5°C). La modélisation 3D porte sur deux maquettes :
- celle du prototype à terre, situé à proximité de l'université de la Réunion.

- celle du démonstrateur en mer qui sera situé au large de l'île d'ici 2014 2015.

Les deux maquettes sont consultables en "vision technique" avec animation des circuits et des échanges thermiques (photo de tête d'article), ainsi qu'en "mise en situation", intégrées à leur site d'exploitation.


Une vidéo extraite de l'application interactive est visible ICI ou en haute définition sur YOU TUBE ou dans la colonne de droite du blog "Les énergies de la mer".

Article : Francis ROUSSEAU

A LIRE AUSSI SUR LE SUJET
:
- DCNS et LA RÉUNION placeront la France en tête de l'ETM dès 2011 (01 Juillet 2010)
- Réunion : le prototype E.T.M . de DCNS en test en 2011 (01 Juillet 2009)
- E.T.M. : convention signée entre DCNS et l'Ile de La Réunion (01 Mai 2009)


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Wednesday, September 29, 2010

Eolien offshore en Allemagne : bilan 2010



BERLIN - (Allemagne - U.E.) - 30/09/2010 - 3B Conseils - Pays ayant une façade maritime à la fois sur la Mer du Nord et la Mer Baltique, l'Allemagne a de grands projets en matière d'éolien offshore. Rien de comparable cependant avec les objectifs britanniques, certes mais 2 parcs sont déjà entrés en production, 1 parc est en construction, 27 projets se sont vu accorder des permis de construire, 55 sont déposés et attendent les réponses, 21 sont en phase d'études, 2 sont gelés (Arkona Becken Sudost et Borkum West II Phase 2) et un seul annulé, celui de Pommersche bucht (1000MW). C'est donc en tout plus d'une centaine de projets qui sont proposés aujourd'hui.
Au contraire du Royaume-Uni, l'Allemagne semble avoir peu d'attrait pour les parcs gigantesques. A l'exclusion d'un projet qui frôle le gigawatt (Aiolos avec 985 MW), la moyenne des parcs futurs se situe aux alentours de 400 MW, même si ces 400 MW sont souvent multipliés par 5 ou 6 tranches (Gaia 1 à 5 par exemple qui totalisera 2000 MW et sera le plus grand parc allemand). Vous trouverez dans ce bilan synthétique la liste complète de ces parcs offshore et leur puissance, après le détail que je donne sur les deux projets qui sont déjà entrés en production (Alpha Ventus et Breitling) et le projet qui est actuellement en construction : BARD Offshore 1.

- ALPHA VENTUS aussi appelé Borkum West 1. Propriété d'un consortium formé par Vattenfall (26,25%), E.ON (26, 25%), et EWE (45,5%), ce projet, d'un coût de 250 millions d'euros, est la première phase d'un projet de développement ultérieur du site de Borkum. Situé en Mer du Nord au large de la région de Neidersachsen, par 54.014° de latitude et 6.605°de longitude, ce parc est entré en fonction depuis le 27 avril 2010. Il a une capacité de 60 MW installés fournie par 12 éoliennes de 5MW, soit 6 éoliennes MULTIBRID M5000 (aujourd'hui propriété d'Areva Wind) et 6 éoliennes REPower M5 dont la hauteur maximum est de 155 m. Elles ont été transportées sur site par les navires Goliath et Buzzard de la compagnie belge Geosea et installées grâce a la barge JB114 de la compagnie Jack up Barges. Les éoliennes reposent sur des fondations de type tripode et couvrent une superficie de 6 Km2 à 56 km des côtes par des fonds variant entre 28 et 30 m. Les fondations ont été fabriquées conjointement par SIF Group, Aker Solutions et BiFab. Elles ont été transportées sur site par le navire Odin de Hochtlief Construction et installées par le navire Thialf de Heerema Marine Contractors. La sous-station a été fabriquée par Areva T & D, aujourd'hui Alstom Grid, et installée par Bilfinger Berger et Hochtlief Construction. Le point de connexion au réseau terrestre se trouve à Diele pour une électricité acheminée par un câble de 110 kv long de 60 km fabriqué par Prysmian et installé par le câblier Oceanteam pour le câble réseau, et Stemat Marine Services pour les câbles reliant les éoliennes à la sous-station. Ce parc alimente désormais 33 549 foyers et évite les rejets dans l'atmosphère de 67802 tonnes de CO2 et de 1577 tonnes de SO2. Ce parc a connu deux avaries : l'une le 4 septembre 2008 où une très forte tempête a conduit à l'arrêt des travaux de construction et l'autre le 17 juin 2010 lorsqu'une éolienne est tombée en panne. Le permis de construire a été accordé à ce projet le 9 novembre 2001 mais les travaux de construction n'ont commencé que 7 ans plus tard le 25 juin 2008. Le câble a été installé entre juillet et décembre 2008, les fondations entre le 15 avril 2009 et le 8 juin 2009, les turbines entre le 30 septembre et le 16 Novembre 2009 pour une entrée en fonction le 27 avril 2010. Alphas Ventus dispose de son propre site web où une vidéo des principales étapes de l'installation du parc est visible.

- BREITLING aussi appelé Rostock . Développé par Nordex Energy, il s'agit en réalité du premier site démonstrateur éolien en mer construit en l'Allemagne par KGW et mis en service dès le 28 février 2006. Ce démonstrateur est situé dans la Mer de Breitling au large des côtes de Mecklenburg-Vorpommern par 54.151° de latitude et 12.131° de longitude. Ce démonstrateur qui est tantôt crédité d'une capacité de 4 MW ou de 3 MW selon les sources est composé d'une seule turbine Nordex N90 de 2,5 MW de capacité annoncée (!). Il n'en reste pas moins que cet antique moulin à vent culmine à 90 m et s'expose fièrement à 300 mètres de la côte, planté sur des fonds de 50 cm. Aucune information sur le point de connexion au réseau bien que cette turbine soit censée alimenter 1398 foyers et éviter les rejets dans l'atmosphère de 2825 tonnes de CO2 et 66 tonnes de SO2.

- BARD OFFSHORE 1. Il s'agit là du premier gros projet éolien offshore allemand actuellement en construction en Mer du Nord au large de la région de Niedersachsen par 54.355°de latitude et 5.980° de longitude. Co-propriété de la société luxembourgeoise ENOVOS et du fabricant de turbines éoliennes Bard Offshore, ce parc va développer 400 MW grâce à 80 aéro générateurs de 5 MW de modèle BARD 5.0, d'une hauteur maximale de 155 m avec un diamètre de rotor de 122 m, installées par le navire Wind Lift 1 de Bard Building. Les fondations, de type tripode, fabriquées par Cuxhaven Steel Construction, SIF Group et Smulders Projects, également installées par le navire Wind Lift1 sont réparties sur une superficie de 59 km2 sur une site situé farshore entre 101 et 111,9 km des côtes par des fonds variant de 39 à 41 m. Le point de connexion au réseau est à Diele par un (très long) câble de 155 kv d'une longueur de 100 km fabriqué par ABB High Voltage et installé avec le concours de Global Marine Systems. Ce parc alimentera 223 660 foyers et épargnera les rejets dans l'atmosphère de 452 016 tonnes de CO2 et de 10 512 tonnes de SO2. Il a obtenu son permis de construire le 11 avril 2007 et la première fondation a été installée le 8 avril 2010. Il a été soutenu par la Commission Européenne dans le cadre du programme EEPR à hauteur d'une subvention de 53,1 millions d'euros. On sait d'ores et déjà que le propriétaire n'attendra pas la fin de la construction pour générer de l'électricité puisqu'il a prévu de le faire dès la fin de cette année 2010. Aucune date d'achèvement n'est cependant précisée sur le site de ce parc ICI.

Voici maintenant pour terminer la liste des autres propositions allemandes par ordre d'achèvement sachant que les informations plus détaillées sont réservées pour une version payante de cet article :

Permis de construire accordés :
DanTysk (400 MW) ; Borkum Riffgrund ( 277 MW) ; Borkum Riffgrund West Phase 1 (400 MW) ; Borkum West II Phase 1 (200 MW) ; Amrumbank West (400 MW) ; Nordsee Ost (295 MW) ; Meerwind Ost (200 MW) ; Meerwind Süd (200 MW) ; Offshore-Bürgerpark Butendiek ( 288 MW) ; Global Tech I (400 MW) ; OWP Delta Nordsee 1 (240 MW) et OWP Delta Nordsee (160 MW) ; OWP Nordergründe (90 MW) ; OWP Riffgat (108 MW) ; Sandbank 24 (288 MW) ; Gode Wind I (400 MW) ; Nördlicher Grund (320 MW) ; EnBW He Dreiht (400 MW); Wikinger (400 MW) ; Deutsche Bucht ( 400MW) ; EnBW Baltic 2 ( 288 MW) ; EnBW He Dreiht (400 MW) ; MEG Offshore I ( 400 MW) ; Sandbank 24 (288 MW) ; He dreiht II (140MW) ; Veja Mate (400 MW) ; GEOFReE (German Offshore Field for Renewable Energy).
Permis déposés et en attente d'être délivrés:
- Uthland (400 MW) ; Weiße Bank (320 MW) ; Albatross (400 MW) ; KASKASI (320 MW) ; Hochsee testfedld Helgoland (95 MW) ; Notos (250 MW) ; Aiolos (985 MW) ; Kaikas (415 MW) ; Austerngrund (400 MW) ; ArkonaSee Sud (??MW) ; BalticEagle (480 MW) ; Adlergrund 500 (72 MW) ; Adlergrund GAP (155 MW) ; Beltsee (125 MW) ; Nordpassage (400 MW) ; Aquamarin (400 MW) ; Diamant (400 MW) ; Bernstein (400 MW) ; Citrin 400 MW) ; Meerwind West ; OWP West (400 MW) ; Sandbank 24 extension (200 MW) ; H2-20 ( 400 MW) ; Arcadis Ost 1 (350 MW) ; BalticPower East (400 MW) ; BalticPower West (400 MW) ; Innogy Nordsee 1 Phase 1 et 2 = 2 x 324 MW) ; Global Tech II (380 MW) ; Global Tech III (105 MW) ; Ventotec Nord 1 (150 MW) ; Ventotec Nord 2 (150 MW) : Bight Power I et Bight Power II (2 x 400 MW) ; Borkum Riffgrund II (480 MW) ; Borkum Riffgrund West 2 (400 MW) ; Area C I à III (3 x 400 MW) ; Sea Wind I (400MW) ; Sea Wind II (300 MW) ; Sea Storm I (400 MW) ; Horizont I (325 MW) ; Horizont II (380 MW) ; Horizont III (355 MW) ; Ventotec Nord 1 et Ventotec Nord 2 (2 x 150 MW) ; GAIA I à GAIA V (5 x 400MW) .
Parc éolien au stade de l'étude de faisabilité :
Arcadis Ost 2 (75 MW) ; Beta Baltic ( 150 MW) ; Petrel (400 MW) ; Seagull (400 MW) ; Heron (400 MW) ; Gannet (400 MW) ; Skua (400 MW) ; Witte Bank ; Sea Storm II (190 MW) ; Sea Wind III (400 MW) ; Sea Wind IV ; Euklas ; Jules Verne (480 MW) ; Nautilus (470 MW) ; Nemo ( 490 MW) ; ENOVA Offshore NSWP 4 (486 MW) ; ENOVA Offshore NSWP 5 (510 MW) ; ENOVA Offshore NSWP 6 (504 MW) ; ENOVA Offshore NSWP 7 ( 570 MW).

Article et synthèse : Francis ROUSSEAU

Docs Sites liés. Photos1 Alpha Ventus © Alpga Ventus . 2 Bard ©Bard Offshore


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Tuesday, September 28, 2010

AURORA BIOFUELS devient AURORA ALGAE


ALAMEDA - (Calif. - Etats-Unis) - 29/09/2010- 3B Conseils - Aurora Biofuels a annoncé récemment la modification de son nom en AURORA ALGAE, dans l'espoir de s'ouvrir à d'autres débouchés commerciaux (notamment ceux des nutriments) que les biocarburants encore expérimentaux. Ce changement d'appellation, d'abord signalé en catimini par Greentech Media le mois dernier, paraît logique pour une entreprise qui a consacré l'essentiel de ses forces et de ses capitaux jusqu'à aujourd'hui à développer dans ses installations de Alameda une souche d'algues particulièrement riches en acide gras omega. Il ne paraît donc pas aberrant qu'avant de transformer ces algues en biocarburant l'entreprise cherche à faire des profits avec des nutriments pharmaceutiques mais aussi des aliments pour la pisciculture, voire même des matières premières pour les cosmétiques. Toutefois certains experts estiment que ce changement d'appellation n'est pas un signe positif envoyé aux entreprises qui tentent de mettre au point (un peu partout dans le monde mais surtout aux Etats-Unis) des biocarburants à base d'algues à des prix compétitifs avec ceux des combustibles fossiles qu'ils sont censés remplacer à terme sur le marché. En changeant d'appellation Aurora semble avouer sa perte de confiance dans la rentabilité à court terme du biocarburant algal, d'autant qu'à l'intérieur même de l'entreprise on ne cache plus que de nombreuses années seront nécessaires avant de mettre au point un algocarburant compétitif. Ce changement de nom a d'ailleurs été suivi d'un changement de tête au sein de l'exécutif d'Aurora. Le nouveau PDG, Gregory L. Bafalis, vétéran de l'industrie des énergies fossiles mais aussi au démarrage de Green Earth Fuels, avertit dans un discours clair : "Je connais bien la problématique des biocarburants pour l'avoir abordée hors de tout contexte de subventions gouvernementales." Aurora n'en espère pas moins mettre en place sa première usine démonstratrice en Australie. Elle qui utilisera le CO2 issu des centrales au gaz naturel et de la culture des engrais pour cultiver des algues dans huit étangs d'environ 4000 m2. L'exploitation devrait entrer en service d'ici la fin de l'année 2010 avec une commercialisation des produits prévue pour le premier trimestre de 2013. Mais il faut savoir lire entre les lignes car, d'après Gregory Balfalis, les algocarburants ne sont pas pour le moment inclus dans les produits commercialisables de la marque, même si "la société espère voir un biocarburant fabriqué à partir de ses algues commercialisé dans l'avenir".
Cette valse-hésitation et les informations contradictoires émanant sans cesse de ce secteur des énergies marines peuvent effectivement finir par donner le bourdon à n'importe qui !

Article : Francis ROUSSEAU

Docs Sites liés. Photos © Aurora Algae


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Monday, September 27, 2010

L'Ecosse confirmée en tête des EMR britanniques



GLASGOW - (Ecosse - Royaume-Uni- U.E.) - 28/09/2010- 3B Conseils- Le Crown Estate (Domaine de la Couronne) a annoncé le 22 septembre son intention de libérer des baux de location en direction des exploitants de nouveaux projets d'exploitation de l'énergies des vagues et des courants dans les eaux écossaises, en liaison avec le Gouvernement écossais et avec le Saltire Prize. Il a également annoncé sa conception d'implantation de démonstrateurs pour ces technologies sur plusieurs sites du Royaume-Uni. En Ecosse, les entreprises seront invitées à proposer des projets pouvant développer jusqu'à 30 MW de capacité dans le cadre d'un nouveau concours, avec une série de six fenêtres d'application mensuelles, dont la première s'ouvrira dès le mois prochain. Cela donnera aux développeurs de nouvelles opportunités de concourir au Saltire Prize, qui est doté, je le rappelle, d'une incitation de 11,752 millions d'euros offerts par le gouvernement écossais pour encourager le développement des énergies houlomotrice et hydrolienne. Constatant l'intérêt croissant pour les projets de démonstrateurs d'énergie des vagues et des courants pouvant atteindre jusqu'à 10 MW de capacité, le Crown Estate en a profité pour procéder à une mise à jour du processus des demandes de crédits pour les projets démonstrateurs (renseignements sur le site de Crown Estate).
Le ministre de l'Énergie du Gouvernement écossais, Jim Mather, a déclaré : " Le Saltire Prize est un défi de 10 millions de livres que nous lançons au monde pour repousser les limites de l'innovation en matière d'énergies marines. Nous avons déjà deux candidats confirmés au Saltire Prize et plus de 150 inscriptions venant du monde entier. Le nouveau cycle de baux mis en place avec le Crown Estate permettra à l'Ecosse d'ouvrir ses mers pour soutenir les nouveaux candidats au Saltire Prize et les développement ultérieurs et envoie le signal global que l'Ecosse est un endroit idéal pour investir dans les énergies renouvelables marines." Commentant cette annonce, Rob Hastings, directeur du domaine maritime au Crown Estate, a déclaré : " Nous sommes ravis de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement écossais pour faire avancer ses projets dans le cadre du Saltire Prize, et fournir une réelle opportunité à de nouvelles entreprises d'espérer voir leurs projets aller de l'avant. "
Les chercheurs ou industriels interessés à concourir au Saltire Prize (en Écosse) et ceux qui sont intéressés par le fait de présenter des projets à travers tout le Royaume-Uni seront invités, à partir du lundi 11 octobre 2010, à utiliser le système d'appels d'offres mis en ligne sur le site du Crown Estate. Selon le niveau d'intérêt et les offres des promoteurs, des projets de baux de location pourront être mis en place dès mars 2011. Une seconde fenêtre s'ouvrira en avril 2011. Marine Scotland a publié de son côté un guide en ligne des sites recommandés pour les projets du Saltire Prize de façon à aider les entreprises à identifier et développer rapidement leur projets. Cette annonce fait suite aux conclusions positives de l'ouverture en mars 2010 d'une première série de baux (Round 1) qui a abouti pour une dizaine de projets à des possibilités d'implantations à Pentland Firth et dans les Iles Orcades. Un onzième projet sur le site d'Inner Sound fait actuellement l'objet d'un autre appel d'offres sur lequel le Crown Estate s'exprimera plus en détail prochainement.
D'autre part le Premier ministre écossais aurait pris très récemment la décision de faire passer l'objectif écossais 2020 de production d'électricité à partir de sources renouvelables de 50 % actuellement à 80%, seule condition selon lui pour créer "l'explosion d'emplois verts tant attendus". Les mega-projets éoliens en mer, dont je parlais hier, sont présentés comme des outils décisifs en la matière.
Tous les talents et toutes les volontés seront sans doute nécessaires pour atteindre ce (très) ambitieux nouvel objectif.

Article : Francis ROUSSEAU
Docs : Sites liés. Carte © Wiki.


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Sunday, September 26, 2010

Eolien offshore au Royaume-Uni : bilan 2010/3




LONDRES - (Royaume-Uni - U.E.) - 2è/09/2010 - 3B Conseils - Parmi les 37 parcs qui ont déposé leur permis de construire, dont j'ai donné la liste complète dans le chapitre 1 de ce bilan de l'éolien offshore britannique, il y a 4 mega-projets qui retiennent particulièrement l'attention. Le premier d'entre eux, Dogger Bank, quand il sera réalisé, engrangera à lui tout seul 9000 MW (9 GW) soit 1000 MW de plus que ce que la France compte produire en éolien offshore d'ici 2020 ! l'équivalent de 9 tranches de nucléaire pour employer une échelle de comparaison que les télévisions affectionnent particulièrement !
- DOGGER BANK. Surtout connu jusqu'alors des amateurs de météo marine, ce nom que certains ont déjà transformé en "Dogger (big) Bang" va devenir désormais LE spot des énergies marines renouvelables en Europe et, d'ici peu, synonyme du parc éolien offshore européen le plus démesuré qui ait jamais été imaginé. Ce projet fou, mais bien réel, a été imaginé avec le soutien actif du Crown Estate (qui goûte peu le sens de l'humour en matière d'investissements) et par le consortium Forewind formé du géant pétrolier norgévien Statoil (25%), d'un autre norvégien d'importance Statkraft (25%), de Scottish and Southern Energy (SSE) (25%) et de RWE npower Renewables (25%). Ce consortium entend développer son futur mega-parc sur la superficie hallucinante de 8660 km2 (866 000 hectares !). Lorsque l'on parle de soutien actif de la part du Crown Estate, il faut entendre un investissement arrêté dans le Round 3, à hauteur de 50% des coûts de développement générés par les études et les dépôts de permis inhérents à ce projet. Il est prévu que cet investissement cesse pendant la phase de développement du parc proprement dite mais le Crown Estate restera présent pour, selon son expression, "assister le développement rapide du parc ". Je reviendrai d'ailleurs dès demain sur les derniers engagements pris par le Crown Estate la semaine dernière à propos des projets d'énergies houlomotrice et hydrolienne au Royaume-Uni. Concernant le projet Dogger Bank, il faut savoir que la zone choisie par le Crown Estate concentre une capacité potentielle de 13 GW soit 10% des besoins de tout le Royaume-Uni (que le Crown Estate ne s'interdit pas d'exploiter rapidement !). Les 9 GW prévus pour Dogger Bank par le Crown Estate dans son round 3 se répartiraient en 3 phases de 3GW, la première connexion au réseau devant avoir lieu en 2016 et la dernière à l'achèvement complet du parc en 2023. Situé en Mer du Nord par 55.205° de latitude et 2.329° de latitude, ce domaine éolien offshore serait absolument invisible des côtes puisque situé entre 125 et 290 km du rivage par des fonds variant de 18 à 63 mètres ! Pour l'instant ce sont 2500 éoliennes de 3,6 MW qui ont été prévues pour l'alimenter, mais le consortium Forewind a laissé clairement entendre que cette prévision ne constituait en aucun cas un engagement et que les partenaires opteraient pour les aérogénérateurs les plus puissants existant sur le marché et les technologies les plus en pointe au moment de la construction. Il y a fort à parier donc que d'ici 2023 on voit sur ce domaine éolien quelques centaines de turbines 3,6 MW, (sans doute de quoi atteindre 1 GW), quelques centaines de turbines de 5 et 6 MW et, peut-être, une centaine ou quelques dizaines de futures turbines de 10 MW, encore hypothétiques aujourd'hui. En tout état de cause, Dogger Bank sera bien le théâtre de toutes les démesures ! Les 9 GW de capacité prévue devront alimenter plus de 5 millions de foyers, et épargner les rejets dans l'atmosphère de 1 070 360 tonnes de CO2 et 236 520 tonnes de SO2 ! Le calendrier de développement arrêté pour ce projet a été le suivant : la proposition a été déposée au Round 3 du Crown Estate le 4 juin 2008 et approuvée le 8 janvier 2010. Le permis de construire de la première tranche (3GW) est attendu pour 2010 ; les autres pour 2014. Le début de la construction de Dogger Bank est précisément prévu pour avril 2015. La première connexion au réseau devra avoir lieu en octobre 2016. L'achèvement et la connexion du reste des tranches au réseau est prévu pour 2023. Dogger Bank possède son propre site web où l'on peut suivre le déroulement des opérations.

- EAST ANGLIA aussi appelé East anglia Array Zone 5. C'est le second méga-projet des Britanniques (Round 3 du Crown Estate) qui prévoit de développer 6 fois 1200 MW soit 7200 MW (7,2GW) en six tranches égales concentrées dan un périmètre de la Mer du Nord compris entre 52.234° de latitude/2. 478° de longitude pour la tranche 1 et 52.638°de latitude/2. 256° de longitude pour la tranche la plus éloignée sur une superficie totale de 6000 km2 (600 000 hectares), la zone 1 occupant 300 km2 et les 5 autres zones étant très concentrées au Nord. Développés par un consortium soutenu par le Crown Estate et formé à parts égales de Vattenfall et SSE avec la participation d'Iberdrola Renovables, les parcs seront situés entre 14 et 55 km des côtes du Suffolk et de Norfolk par des fonds variant entre 5 et 73 m et devront alimenter plus de 3 millions de foyers. Aucun type de turbine n'a été choisi pour l'instant. Le permis de construire sera déposé en 2012 et le consortium espère obtenir son approbation la même année de façon à commencer la construction des parcs en 2015. La première tranche devrait délivrer de l'électricité au réseau dès 2018 selon les estimations du Crown Estate. East Anglia possède son propre site web.

- IRISH SEA. Situé en Mer d'Irlande face au Pays de Galles, par 53.762° de latitude et -4 395° de longitude, ce parc, inclus dans le Round 3 du Crown Estate, prévoit de développer 4200 MW (4, 2 GW). Porté par Centrica Energy, ce parc aux éoliennes de modèle et de puissance non définis à l'heure actuelle, sera réparti sur 2172 km2 (217 200 ha) à 37,7 km des côtes par des fonds de 26 à 74 mètres. Il alimentera plus de 2.300.000 foyers et épargnera les rejets dans l'atmosphère de 4 746 168 tonnes de CO2 et 110 376 tonnes de SO2. Proposé au Round 3 du Crown Estate, il a obtenu son autorisation le 8 janvier 2010, cependant le début des travaux de construction n'est pas attendu avant 2016. Centrica prévoit son raccordement au réseau en 2020, c'est-à-dire juste à temps pour être comptabilisé dans l'objectif de réduction de CO2 que s'est fixé le Royaume-Uni à cette date. Ce parc possède une fiche sur le site de Centrica ICI.

- HORNSEA. Situé en Mer du Nord, par 53.958° de latitude et 1.539° de longitude ce parc, inclus dans le Round 3 du Crown Estate, prévoit de développer 4000 MW (4GW). Co-propriété à parts égales du consortium formé de Siemens Project Ventures et Mainstream Renewable Power, ce parc développé par SmartWind, aux éoliennes de modèle et de puissance non définis à l'heure actuelle, sera réparti sur 4735 km2 (473 500 ha) à 99,5 km des côtes par des fonds de 24 à 59 mètres. Il alimentera plus de 2.200.000 foyers et épargnera les rejets dans l'atmosphère de 4 520 160 tonnes de CO2 et 105 120 tonnes de SO2 . Proposé au Round 3 du Crown Estate, il a obtenu son permis de construire le 8 janvier 2010. Le début des travaux de construction est programmé pour 2014 et son raccordement au réseau pour 2018. Ce parc possède un emplacement fiche sur le site de SmartWind ICI.

D'autres projets (cf. la liste donnée dans le bilan/1) totalisent des capacités impressionnantes de 2 à 3 GW, mais, à eux seuls, ces 4 méga-projets réalisables avant 2020 totalisent 24,4 GW (24.400 MW) soit 4 fois plus que l'objectif français en matière d'éolien offshore d'ici 2020 ! Cette comparaison à elle seule annule toute sorte de velléités de compétition ! Et l'on voit bien que la France et le Royaume-Uni (pour ne citer que lui aujourd'hui) n'ont pas du tout les mêmes ambitions dans le domaine de l'éolien en mer et qu'il faudrait cesser de parler de "retard", là où il serait plus juste de parler, pour le modèle français, de choix énergétique radicalement différent.
Franchement : c'est loin d'être un scoop !!!
Mais je continuerai dans les semaines à venir d'appuyer la démonstration dans ce tour d'Europe par deux autres grands développeurs d'éolien en mer : le Danemark et l'Allemagne.

Article et synthèse : Francis ROUSSEAU

Docs Sites liés. Image © Crown Estate

A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :
- Energie éolienne offshore au Royaume Uni : Bilan 2010/1 (23 Septembre 2010) -
- Energie éolienne au Royaume Uni : Bilan 2010/2 (24 Septembre 2010)







Thursday, September 23, 2010

Eolien offshore au Royaume-Uni : bilan 2010/2


LONDRES - (Royaume-Uni - U.E.) - 24/09/2010 - 3B Conseils - Par Francis Rousseau - Dans ce second chapître les 4 projets éoliens offshore actuellement en construction :
- GREATER GABBARD ou GGOWL. Propriété d'un consortium formé par Scottish and Southern Energy (SSE) (50%) et RWE (50%), ce parc est situé en Mer du Mord par 51.883° de latitude et 1.935° de longitude. Il développera une capacité de 504 MW obtenus grâce à 140 turbines Siemens SWT 3.6-07 de 3,6 MW, d'une hauteur totale de 158,5 m et dont le diamètre du rotor sera de 107 m, capables d'assurer la consommation annuelle de 281.811 foyers (350.000 selon le constructeur) et d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 569 540 tonnes de C02 et de 13245 tonnes de SO2. Construites sur des fondations monopiles variant de 4 à 37 m, elles occuperont une superficie en mer de 146 km2 à une distance des côtes du Suffolk comprise entre 32,5 et 36 km. Le lieu de connexion au réseau terrestre est fixé à Leiston. Ce parc a obtenu son permis de construire en février 2007. Les travaux ont commencé en 2009 et le 21 juillet 2009 deux bombes datant de la seconde guerre mondiale ont été découvertes sur le site qu'il a fallu désamorcer et enlever. En janvier 2010 la première sous-station était construite. En février 2010, 69 des 140 fondations monopiles étaient construites. La deuxième sous-station offshore a été installée au début du mois de mai 2010 et la première turbine a été installée le 19 mai 2010. Le 31 août 2010, les 140 fondations étaient terminées. Le parc devrait être terminé et fournir de l'électricité au réseau d'ici 2012. Site web de Greater Gabbard

- WALNEY PHASE 1 et WALNEY PHASE 2 . Propriété de DONG Energy, ce parc prévu en deux phases (1ère en 2010 et 2ème en 2011) est situé en Mer d'Irlande par 54.044° de latitude et -3.522° de longitude. Les deux phases développeront une capacité de 367 MW obtenus grâce à 102 turbines (deux fois 51) Siemens SWT 3.6-107 de 3,6 MW, d'une hauteur totale de 137,1 m et dont le diamètre du rotor sera de 107 m, capables d'assurer la consommation annuelle de 205 320 foyers. Construites sur des fondations monopiles sur des fonds variant de 19 à 23 m, elles occuperont une superficie en mer de 35 km2 pour la première tranche et 39 km2 pour la seconde à une distance du rivage comprise entre 14 et 22,3 km pour les deux tranches. Le lieu de connexion au réseau terrestre est fixé à Cleveleys. La durée de vie du parc est estimée à 20 ans et son coût pour les deux tranches à 1 milliard 292 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Barrow où le constructeur (modeste) dit avoir créé une trentaine d'emplois. Ce parc a obtenu son permis de construire en mai 2006 mais les travaux sur site n'ont commencé que très tardivement en mars 2010. Toutefois depuis lors tout va très vite et les 51 fondations de la phase 1 étaient posées fin août 2010. La première turbine de la phase 1 a été installée en juillet 2010. Quel que soit son état d'achèvement, ce parc entrera en fonction en avril 2011 pour la première tanche et dans les 6 premiers mois de 2012 pour la seconde tranche.
Site web de WALNEY

- SHERINGHAM SHOAL. Copropriété de Statkraft (50%) et Statoil (50%), ce parc est situé en Mer du Mord par 51.135° de latitude et 1.147° de longitude. Il développera une capacité de production de 317 MW obtenus grâce à 88 turbines Siemens SWT 3.6-07 ,de 3,6 MW d'une hauteur totale de 133,8 m et dont le diamètre du rotor sera de 104 m, capables d'assurer la consommation annuelle de 177 138 foyers (220 000 selon le constructeur) et d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 357 997 tonnes de C02 et de 8 326 tonnes de SO2. Construites sur des fondations monopiles sur des fonds variant de 14 à 23 m, elles occuperont une superficie en mer de 35 km2 à une distance du rivage comprise entre 17 et 24 km. Le lieu de connexion au réseau terrestre est fixé à Salle. La durée du parc est estimée à 25 ans. Ce parc a obtenu son permis de construire en novembre 2008. Les travaux ont commencé en avril 2009. La première fondation a été installée le 28 juin 2010 et, en août 2010, les travaux sur les câbles ont commencé. L'installation de toutes les fondations devrait être terminée en janvier 2011 et les turbines installées à partir de cette date. Le parc devrait être terminé et fournir de l'électricité au réseau d'ici octobre 2011.
Site web de Sheringham Shoal

- ORMONDE . Propriété de Vattenfall qui l'a acquis de Eclipse Energy UK, ce parc est situé en Mer du Nord par 54.088° de latitude et -3.437° de longitude. Il développera une capacité de 150 MW obtenus grâce à 30 turbines REpower 5M (aujourd'hui propriété de la multinationale indienne Suzlon) de 5 MW, d'une hauteur totale de 163 m et dont le diamètre du rotor sera de 126 m, capables d'assurer la consommation annuelle de 83 872 foyers et d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 169 506 tonnes de C02 et de 3942 tonnes de SO2. Construites sur des fondations monopiles sur des fonds variant de 17 à 21 m, elles occuperont une superficie en mer de 10 km2 à une distance du rivage de Barrow comprise entre 9,5 et 12,5 km. Le lieu de connexion au réseau terrestre est fixé à Heysham. La durée du parc est estimé à 25 ans et son coût à 330 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Barrow où le constructeur assure que plusieurs centaines d'emplois ont et continueront d'être créés consécutivement à l'implantation du parc. Ce parc a obtenu son permis de construire en février 2008. Les travaux ont commencé en novembre 2009. La première fondation a été installée le 2 mai 2010. Quel que soit son état d'achèvement, ce parc entrera en fonction en décembre 2011 et, si besoin est, sera achevé dans les premiers mois de 2012. Site web d'Ormonde

Pour le Royaume-Uni cela fait un total de 1338 MW supplémentaires, qui, ajoutés aux 1341 MW déjà produits (cf bilan publié hier ci dessous), portent le total à 2679 MW produits au Royaume-Uni par l'éolien offshore d'ici fin 2012.

Docs : sites liés . Photos des parcs ©RWE © DONG ; © Suzlon ; ©Siemens

A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :

- Energie éolienne offshore au Royaume Uni : Bilan 2010/ 1 (23 Septembre 2010)


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Wednesday, September 22, 2010

Eolien offshore au Royaume-Uni : Bilan 2010/1



LONDRES - (Royaume-Uni - U.E.) - 23 /09/2010- 3B Conseils - Fournir un bilan de l'éolien offshore au Royaume-Uni, le plus actif en Europe à l'heure actuelle, est l'objectif de cet article dans le cadre du tour d'horizon de l'éolien en Europe que j'ai commencé au début de ce mois. L'opération va cependant se dérouler pour l'éolien britannique en plusieurs épisodes de façon à ce que les informations données restent lisibles au jour le jour par les lecteurs. D'autre part, certaines informations techniques ont été volontairement occultées. En effet les bilans plus détaillés, comme ceux donnés plus bas pour les Parcs de Thanet, Robbin Rigg et Gunfleet Sands, seront disponibles à la fin de ce tour d'horizon dans des documents PDF payants à partir du blog. Pour l'heure seront plus ou moins détaillés en 3 chapitres à venir : les 12 parcs actuellement en production (avec plus ou moins de détails selon la version payante ou gratuite donc sauf à titre d'exemple pour Thanet, Robbin Rigg et Gunfleet Sands), les 4 en cours de construction et certains des mega-projets compris dans les 71 propositions listées ci-dessous mais non détaillées dans la version gratuite du blog.

A ce jour, le Royaume-Uni comptabilise 71 propositions de parcs éoliens offshore parmi lesquelles :
- 12 sont actuellement entrés en production : Thanet (300 MW) ; Robin Rigg (180 MW) ; Gunfleet Sands (173 MW) ; Lynn & Inner Dowsing (194 MW) ; Burbo Bank (90 MW) ; Kentish Flats (90 MW) ; Rhyl Flats (90 MW) ; Barrow (90 MW) ; North Hoyle (60 MW) ; Scroby Sands (60 MW) ; Beatrice Demonstration (10 MW) ; Blyth (4 MW) soit 1341 MW actuellement produits. (cf. corps de l'article).
- 4 sont en cours de construction : Greater Gabbard (504 MW) ; Sheringham Shoal (317 MW) ; Ormonde (150 MW) ; Walney Phase 1 (184 MW soit une capacité de 1155 MW à venir
- 6 ont obtenu leur permis de construire : Gwynt Y Mor (576 MW) ; Lincs (270 MW) ; London Array (630 MW) ; Teesside (90 MW) ; Walney Phase 2 (184 MW) ; West Duddon (500 MW).
- 6 ont déposé un permis de construire : Race Bank (620 MW) ; Docking Shoal (500 MW) ; Dudgeon (560 MW) ; Humber Gateway (299 MW) ; Westermost Rough (240 MW) ; 2-B Energy Prototype (6 MW) .
- 37 sont au stade de projets, voire même de mega-projets, sur lesquels je reviendrai dans le troisième volet du bilan dont 3 projets expérimentaux (2 turbines à axe vertical et une turbine flottante) : Dogger Bank (9000 MW) non je ne me suis pas trompé et ce chiffre à lui seul équivaut bien à plus de la totalité de l'objectif français d'ici 2020!!! ; Irish Sea (4200 MW) ; Rampion (650 MW) ; Hornsea (4000 MW) ; Aberdeen (115 MW) ; Solway Firth (300 MW); Wigtown Bay (280 MW) ; Kintyre (378 MW) ; Islay (690 MW) ; Argyll Array (1500 MW) ; Beatrice (920 MW) ; Inch Cape (905 MW) ; Neart na Gaoithe (450 MW) ; Forth Array (415 MW) ; Walney Extension (750 MW) ; Burbo Bank Extension (234 MW) ; Kentish Flats 2 (51 MW) ; Thanet 2 (147 MW) ; Galloper Wind Farm (504 MW) ; Triton Knoll (1200 MW) ; Gunfleet Sands extension (0) ; Atlantic Array Wind Farm (1500 MW) ; Firth of Forth Phase 1 (1075 MW) ; Firth of Forth Phase 2 (1435 MW) ; Firth of Forth Phase 3 (955 MW) ; Moray Firth Eastern Development Area (1400 MW) ; Moray Firth Western Development Area (0) ; East Anglia One (1200 MW) ; East Anglia Two (1200 MW) ; East Anglia Three (1200 MW) ; East Anglia Four (1200 MW) ; East Anglia Five (1200 MW) ; East Anglia Six (1200 MW) ; Eneco Wind Park (900 MW) et les expérimentaux NOVA (Novel Offshore Vertical Axis) Project Demonstrator ( 5 MW) ; NOVA (Novel Offshore Vertical Axis) Project ( 000 MW) et Hywind Demonstration (UK/USA/Norway).
- 2 sont mis en attente : Bell Rock (700 MW) et Tunes Plateau (250MW).
- 1 est une structure expérimentale : le site démonstrateur du NAREC.
- 3 ont été annulés : Scarweather Sand (108MW) ; Shell Flats (80MW) ; Cromer (108MW).

A tout seigneur tout honneur, je commence donc par le plus récemment achevé et le plus puissant d'entre eux, dont c'est aujourd'hui même le jour de l'inauguration officielle, j'ai nommé :

- THANET. Propriété de la compagnie suédoise Vattenfall, ce parc est inauguré officiellement aujourd'hui 23 septembre 2010 dans sa version complète en présence du PDG de Vattenfall, Øystein Loseth, et du secrétaire d'État britannique à l'énergie et aux changements climatiques, Chris Huhne. C'est le plus grand parc éolien offshore au monde actuellement achevé qui produit déjà de l'électricité depuis sa mise en service partielle en mai 2010. Situé en Mer du Nord entre 12 et 17,7 km au large des côtes du Kent par 51.430° de latitude et 1.633° de longitude, le parc développe désormais 300 MW grâce à 100 turbines VESTAS V90 de 3 MW, ce qui correspond aux besoins annuels en électricité de 167 745 foyers et permet d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 338 012 tonnes de CO2 et de 7884 tonnes de SO2. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles construites par SIF Group et Smulders, sont situées à des profondeurs comprises entre 20 et 25 mètres et couvrent une superficie de 35 km2. Les turbines culminent à 115 mètres avec un socle minimal de 22 mètres au dessus du niveau de la mer. La distance entre les éoliennes est d'environ 500 mètres le long des lignes et de 800 mètres entre les rangées. Le permis de construire du parc a été accordé le 18 décembre 2006. Les premiers travaux d'excavation et de construction menés par Rotech Subsea ont commencé en octobre 2007. La première fondation a été installée le 19 mars 2009. Les mâts en acier, fabriqués par Carl-C, ont été transportés par le navire Stanilas Yudin, propriété de la compagnie MPI offshore. La première des 100 turbines a été transportée par le navire Resolution, propriété de la compagnie MPI offshore et installée le 10 décembre 2009 par A2sea. La dernière fondation a été terminée le 23 janvier 2010. Le câble de liaison au réseau terrestre (132 kV) fabriqué par Siemens Transmission and Distribution a été installé le 28 avril 2010 avec un point de connexion au réseau terrestre à Richborough. Avec 73 éoliennes, le parc a été raccordé au réseau en service le 18 mai 2010. Le 28 juin 2010 la centième et dernière éolienne était installée. Ont aussi collaboré à ce gigantesque chantier le danois Fred Olsen Wincarrier, l'installateur de mâts Rad Tech, les câbliers Seaway Heavy Lifting et Subocean Group, le spécialiste des fibres optiques RFL communications, les transporteurs maritimes Delta Marine et Eksamaris shipping & Forwarding. La durée de vie de Thanet est estimée à 40 ans. Son coût a été de 895 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Ramsgate. Les spécifications techniques et les dernières mises à jour concernant le parc éolien de Thanet se trouvent sur sa propre page web ICI.

- ROBIN RIGG. Propriété de E.ON ce parc est entré en production depuis le 15 avril 2010. Situé en Mer d'Irlande dans la région de Solway Firth entre 11 et 12,5 km des côtes par 54.756° de latitude et - 3.710° de longitude, le parc développe 180 MW grâce à 60 turbines VESTAS V90 de 3 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles construites par Smulders et MT Hojgaard, sont situées à des profondeurs comprises entre 0 et 12 mètres et couvrent une superficie de 18 km2. Chaque turbine culmine à 125 mètres. Le permis de construire du parc a été accordé le 7 décembre 2006. La première fondation a été transportée par le navire Resolution appartenant à MPI offshore et installée en mai 2008 de même que la première sous-station offshore due à Bladt Industries et Areva T&D (Alstom Grid). Les câbles ont été posés par le câblier UR 1010 de Subocean Group. Le premier mât et la première turbine Vestas ont été transportés par les navires Sea Energy et Sea Worker de la compagnie A2 Sea et posés en novembre 2008. Dans le courant de l'année 2009, la construction de ce parc a connu de nombreux retards dus à de très mauvaises conditions météorologiques à tel point que le 30 janvier 2009, à la suite du naufrage d'une barge, les personnels travaillant sur site ont dû être secourus. Tous s'en sont tirés sans dommage. De pareils incidents dus à une mauvaise météo s'étaient produits pendant l'hiver 2007 au moment des premiers travaux d'excavation. Le 26 mars 2010 l'ensemble des 60 turbines était installé et le parc entrait en production. Le 15 avril 2010 le parc, certifié par Det Norske Veritas, était officiellement raccordé par son propriétaire E. ON au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 100 647 foyers, d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 203 407 tonnes de CO2 et de 4730 tonnes de SO2. Le point de jonction à terre du câble de 132 kV se trouve à Seaton (Cumbria). La durée de vie de Robbin Rigg est estimée à 20 ans. Son coût a été de 467 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Workington. Les spécifications techniques et dernières mises à jour concernant Robin Rigg se trouvent sur sa propre page web ICI.

- GUNFLEET SANDS. Propriété de DONG Energy, ce parc est entré en production avec 2 turbines le 20 août 2009, puis avec 9 turbines en octobre 2009. Depuis mars 2010, les 48 turbines complétant ce parc sont entrées en production et il a été officiellement inauguré le 15 juin 2010. Situé en Mer du Nord dans la Région de Thames entre 7 et 7,4 km des côtes par 51.730° de latitude et 1.229 ° de longitude, le parc développe 173 MW grâce à 48 turbines Siemens SWT3.6.-107 de 3, 6 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles construites par Smulders, sont situées à des profondeurs comprises entre 0,5 et 13 mètres et couvrent une superficie de 16 km2. Les turbines culminent à 128,5 mètres. Le permis de construire du parc a été déposé en mars 2004 et accordé le 18 juin 2006 sur conclusions d'une étude de faisabilité menée en 2002. La première fondation a été transportée par le navire Excalibur appartenant à Seacore Ltd en octobre 2008 et par le navire Svanen de la compagnie hollandaise Ballast Nedam Offshore jusqu'en 2009 et installée par MT Hojgaard. La première sous-station offshore fabriquée par Bladt Industries a été installée le 29 novembre 2008 par le navire Rambiz de la compagnie Scaldis Salvage & Marine Constractors. Les câbles, fabriqués par Prysmian, ont été posés par CT offshore le 30 avril 2009. Le premier des mâts fabriqués par Carl-C a été installé en 2009 et la première turbine Siemens a été transportée et installée par le navire Sea Worker de la compagnie A2 Sea et posée en avril 2009. Le 23 janvier 2010 l'ensemble des 48 turbines était installé et le parc entrait en production. Le 15 juin 2010 le parc, certifié par Det Norske Veritas, était officiellement raccordé par son propriétaire DONG Energy au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 96 621 foyers, d'épargner les rejets de 195 271 tonnes de CO2 et de 4541 tonnes de SO2. Le point de jonction à terre du câble de 132 kV se trouve à Cooks Green. La durée de vie de Gunfleet Sands est estimée à 25 ans. Son coût a été de 351 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Brightlingsea. Les spécifications techniques et dernières mises à jour concernant le parc de Gunfleet Sands se trouvent sur sa propre page web ICI.


- LYNN & INNER DOWSING. Propriétés de Centrica Energy, il s'agit de deux parcs éoliens adjacents Lynn d'une part et Inner Dowsing d'autre part, réunis en un seul parc par le propriétaire qui a cédé 50 % de ses parts à TCW Group en 2009. Ce double parc est entré fonction en mars 2009 avec toutes ses turbines. Situé en Mer du Nord dans la Région de Greater Walsh entre 5 et 6,2 km des côtes du Lincolnshire à l'est de Skegness par 53.191° de latitude et 0.446 ° de longitude, ce parc développe 194,4 MW grâce à deux fois 27 turbines Siemens SWT3.6.-107 de 3, 6 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles construites par Sif Group et MT Hojgaard, sont situées à des profondeurs comprises entre 6 et 8 mètres et couvrent une superficie de 10 km2. Les turbines culminent à 133,5 mètres. Le permis de construire du parc a été accordé en 2003. Les premiers travaux de préparation à terre ont commencé le 18 octobre 2006 et la construction offshore a commencé en 2007. La première fondation a été posée le 5 décembre 2007. La première turbine a été installée le 15 mars 2008. Les câbles ont été posés à partir de juin 2007 jusqu'en 2008. La première turbine Siemens a été transportée et installée en avril 2009. En mars 2010 ce double parc, certifié par Det Norske Veritas, était officiellement raccordé par ses propriétaires Centrica et TCW Group au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 130.000 foyers. La durée de vie de ce double parc est estimée à 25 ans. Son coût a été de 600 millions d'euros. Le port de maintenance désigné est Skegness. Les spécifications techniques et dernières mises à jour concernant ce double parc éolien de Lynn & Inner Dowsing se trouvent sur sa propre page web ICI.


- BURBO BANK ou Burbo Flats. Propriété de DONG Energy, ce parc est entré fonction en juillet 2007. Situé en Mer d'Irlande dans la Baie de Liverpool à l'estuaire de la Mersey, entre 6,4 et 8 km des côtes par 53.548° de latitude et -3.187° de longitude, ce parc développe 90 MW grâce à 25 turbines Siemens SWT3.6.-107 de 3,6 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles, sont situées à des profondeurs comprises entre 0 et 6 mètres et couvrent une superficie de 10 km2. Les turbines culminent à 137 mètres. La première fondation a été posée en juin 2006. La première turbine a été installée le 15 mars 2008. Les câbles et turbines ont été posés à partir de juin 2007. En juillet 20007 ce parc était officiellement raccordé par son propriétaire DONG au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 50 323 foyers. La durée de vie de Burbo Bank est estimée à 20 ans. Son coût a été de 181 millions d'euros. Le point de connexion du câble se trouve à Wallasey Le port de maintenance désigné est le port de Liverpool. Ce parc a subi depuis sa mise en service deux opérations d'entretien en mai et juin 2010 et a été célèbre pour avoir été mis à l'arrêt pendant 4 semaines, du 16 octobre 2009 au 15 novembre 2009, à cause du câblage. Le 10 août 2010, Siemens chargeait un navire de surveiller la corrosion des turbines. Les spécifications techniques et dernières mises à jour concernant Burbo Bank se trouvent sur sa propre page web ICI.


- RHYLS FLAT. Propriété de RWE Npower Renewables ce parc est entré en fonction le 15 juillet 2009. Situé en Mer d'Irlande à 8 km au Nord est de Llandundno (Pays de Galles) par 53.378° de latitude et -3.646° de longitude, ce parc développe 90 MW grâce à 25 turbines Siemens SWT3.6.-107 de 3,6 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles, sont situées à des profondeurs comprises entre 4 et 11 mètres et couvrent une superficie de 10 km2. Le permis de construire a été accordé en 2002. La première fondation a été posée en avril 2008. La première turbine a été installée le 15 mars 2008. En décembre 2009, le parc certifié était officiellement raccordé par son propriétaire RWE au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 50 323 foyers. La durée de vie de Rhyls Flat est estimée à 20 ans. Son coût a été de 198 millions d'euros. Le point de connexion du câble se trouve a Towyn. Le port de maintenance désigné est le port de Mostynl. Le 10 août 2010 Siemens chargeait un navire de surveiller la corrosion des turbines.


- BARROW. Propriété d'un consortium formé par Centrica Energy et DONG energy, ce parc est entré fonction en mars 2006. Situé en Mer d'Irlande à 7 km au sud Ouest des Walney Islands au large de Barrow in Furness par 53.991° de latitude et -3.295° de longitude, ce parc développe 90 MW grâce à 30 turbines Vestas V90 de 3 MW. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles, sont situées à des profondeurs comprises entre 12 et 16 mètres et couvrent une superficie de 10 km2. Le permis de construire a été accordé en 2003. La première fondation a été posée en avril 2005. La première turbine a été installée en juin 2005. Au début de l'été 2006 le parc était officiellement raccordé au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 50 323 foyers. La durée de vie de Barrow est estimée à 20 ans. Son coût a été de 164,6 millions d'euros. Le point de connexion du câble de 145 kV se trouve a Heysham. Le port de maintenance désigné est le port de Barrow. Des opérations de maintenance ont été faites sur les câbles notamment en mai et juin 2010. Les spécifications techniques et dernières mises à jour concernant de Barrow se trouvent sur son propre site web ICI.


- NORTH HOYLE . Propriété de RWE, ce parc est entré fonction en novembre 2003 et, du haut de ses 7 années de bons et loyaux services, fait déjà partie si ce n'est des vétérans du moins des expérimentés parmi les parcs éoliens offshore en fonction ! Situé en Mer d'Irlande entre 7,2 et 9,2 km des côtes par 53.417° de latitude et -3.448° de longitude, ce parc développe 60 MW grâce à 30 turbines Vestas V80 V.2.O de 2 MW. Ses turbines culminent à 107 mètres. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles, sont situées à des profondeurs comprises entre 5 et 12 mètres et couvrent une superficie de 10 km2. Le permis de construire a été accordé en 2001 et la première fondation a été posée le 3 avril 2003. La première turbine a été installée en août 2003. En novembre 2003, le parc était officiellement raccordé au réseau électrique national britannique permettant de répondre aux besoins annuels en électricité de 33 549 foyers. En mars 2004 on installait les dernières turbines du parc, déjà entré en production. Son coût fut de 94,4 millions d'euros et le parc devrait s'arrêter de fonctionner en 2028. Le point de connexion du câble se trouve à Rhyl. Le port de maintenance désigné est le port de Mostyn. North Hoyle peut se vanter d'être aujourd'hui le parc éolien offshore le plus photographié et le plus filmé au monde !

- SCROBY SANDS. Propriété de E. ON, ce parc est entré en fonction en juillet 2004 et fait donc aussi partie des parcs adultes puisqu'il a atteint plus du quart de sa durée de vie estimée ! Situé en Mer du Nord entre 2,3 et 3,5 km des côtes par 52.645° de latitude et 1.787° de longitude, ce parc développe 60 MW grâce à 30 turbines Vestas V80 V.2.O de 2 MW. Ses turbines culminent à 108 mètres. Les éoliennes, posées sur des fondations monopiles, sont situées à des profondeurs comprises entre 0 et 8 mètres et couvrent une superficie de 4 km2. Le permis de construire a été accordé en avril 2002 et la première fondation a été posée en novembre 2003. La première turbine a été installée le 25 mars 2004. Les câbles ont été posés en 2004. Le 25 juillet 2004, une partie des turbines du parc était mise en service avant que la totalité ne soit officiellement raccordée au réseau électrique national britannique, le 14 décembre 2004, permettant ainsi de répondre aux besoins annuels en électricité de 33 549 foyers. Le coût de ce parc fut de 88,4 millions d'euros et le parc devrait s'arrêter de fonctionner en 2029. Le point de connexion du câble se trouve à Great Yarmouth. Depuis sa mise en service ce parc a subi deux opérations d'entretien : l'une en janvier 2008 et l'autre en mars 2008, notamment sur les câbles. Ce parc est inclus dans un programme pédagogique sur les énergies renouvelables qui a reçu un nombre impressionnant de visiteurs depuis sa création.

- BEATRICE DEMONSTRATION. Comme son nom l'indique, ce parc est un parc démonstrateur ce qui ne l'empêche pas de produire 10 MW, de répondre aux besoins annuels en électricité de 5591 foyers et d'épargner les rejets dans l'atmosphère de 11300 tonnes de CO2 et de 263 tonnes de SO2. Co-propriété de Scottish and Southern Energy (SSE) et de Talisman Energy, ce parc expérimental est entré fonction en juillet 2007 pour produire de l'électricité pendant 5 ans. Situé en Mer du Nord à 25 km des côtes de l'Ecosse par 58.098° de latitude et -3.078° de longitude, ce parc développe 10 MW grâce à 2 éoliennes REpower 5M de 5 MW, parmi les plus grosses en fonction actuellement. Mais la spécificité de ce parc tient aussi dans sa capacité à exploiter ses turbines sur des emplacements dits en "eau profonde" (45 m de fond en l'occurrence). Des fondations de type "Jacket " supportent donc actuellement les célèbres 5M de REpower dont le diamètre de rotor est de 126 m et qui culminent à quelques 170 mètres ! La première fondation a été installée au printemps 2006 et la première turbine en août 2006. En février 2007 cette première turbine commençait à délivrer de l'électricité sur le réseau. Le 8 juillet 2007 la seconde turbine a été installée. Le coût de cette expérimentation a été de 41,4 millions d'euros. Le point de connexion du câble se trouve à Nigg.Cromarty Firth. Ce parc possède sa propre fiche sur le site de Talisman ICI.

- BLYTH. C'est la plus ancienne structure offshore éolienne en fonctionnement au Royaume-Uni puisqu'elle est entrée en service en décembre 2000 précisément. Propriété de E.ON depuis juillet 2007 (qui l'a racheté à Shell Wind Energy) ce premier parc, parvenu à la moitié de sa vie, est situé en Mer du Nord à 1 km du rivage par 55.136° de latitude et -1. 490° de longitude et développe 4 MW grâce à 2 éoliennes Vestas V66 de 2 MW, les toutes premières du marché. Posé sur des fonds de 5 m, ce parc, qui a couté 4, 6 millions d'euros, pourvoit en électricité depuis 10 ans aux besoins annuels de 2237 foyers. La première fondation a été installée le 23 août 2000 et la première turbine le 17 septembre 2000. Le câble a été installé en novembre 2000 et, en décembre 2000, le mini-parc entrait en fonction. Soit moins de 6 moins entre la première fondation et la connexion au réseau. En 2008 le câblage de ce parc a fait l'objet d'une première opération d'entretien.
Ce parc possède sa propre fiche sur le site de E.ON ICI

Cela fait un total installé pour l'éolien offshore britannique de 1341 MW
La suite de l'éolien anglais dans le chapitre 2 à venir sous peu donc.... !

Article : Francis ROUSSEAU

Docs. Sites liés. Photo ©Gunfleet Sand, © E.on ©Ballast Neddam, ©Scaldis, ©Seacore

Tuesday, September 21, 2010

OASIIS : une technologie hybride "solaire en mer et ETM"


MARINA DEL REY- (Calif.- Etats-Unis) - 22/09/2010- 3B Conseils - La société californienne GreenFix Energy s'est lancée dans la bataille des îles solaires en mer en annonçant voici quelques mois le lancement du prototype d'île artificielle OASIIS (Oceanic Atmospheric Solar Insulated Incapsulation System) d'une capacité estimée par le constructeur à 250 MW. Le principe pourrait paraître proche de celui de l'île solaire Nolaris (ou CSEM) dont j'ai déjà fait état dans ce blog en avril 2010, et qui se proposait de capter l'énergie solaire sur de grands miroirs thermo-solaires posés sur l'eau. Mais OASIIS en diffère notablement dans la mesure où cette nouvelle technologie de captation des rayons du soleil est combinée avec des principes déjà à l'oeuvre dans l'Energie Thermique des Mers (E.T.M.), utilisant la différence de température entre l'eau de surface et celle des profondeurs. Cette technologie hybride, mise au point après plus de 10 ans de recherche par son inventeur Richard Henderson et brevetée par ses soins (sous le nom de OASIIS donc), se propose également de désaliniser l'eau de mer en grande quantité et de l'acheminer jusqu'à terre par un réseau de tuyaux sous-marins à proximité des contrées qui en ont le plus besoin pour développer leur agriculture. La société GreenFix mène ses travaux dans la plus grande confidentialité et son site n'est accessible que sur abonnement mais il a été cependant possible de savoir que sa technologie hybride "Solaire en mer - E.T.M." pourrait occuper, pour être rentable, des superficies en mer variant de 1 à 3 km2. Le coût d'une telle installation a été estimé, selon Business Wire, à 200 millions de dollars. Une vidéo est disponible sur Youtube ICI qui résume assez succinctement le principe.
La seule chose que je ne comprends pas bien au vu de la maquette est l'endroit où peut bien se cacher la centrale E.T.M. dans tout ça ? ! En tout cas : elle est bien cachée !
A suivre...

Article : Francis ROUSSEAU

Docs . Sites liés. Images © GreenFix Energy

Monday, September 20, 2010

Eolien offshore en Belgique : bilan 2010


BRUXELLES - (Belgique - U.E.) - 21/09/2010 - 3B Conseils - En Belgique sur les 10 projets proposés, 1 parc est déjà en production, 1 parc est en construction, 4 parcs ont obtenu leur permis de construire, un l'attend, et 3 sont au stade de la conception.

- THORNTON BANK PHASE I. Situé au large de la région de Vlaanderen, en Mer du Nord par 51.545° de latitude et 2.937 °de longitude, ce parc, dont la première fondation et la première turbine ont été installées en 2008, a commencé à entrer en production le 24 juin 2009. Développé par C-Power, avec la collaboration de Mott Mc Donald et Sgurr Energy, ce parc produit aujourd'hui 30 MW grâce à 6 turbines REpower M5 de 5 MW, montées sur fondations en béton dite "gravity base", qui alimentent 16.774 foyers et permettent d'épargner 33 901 tonnes de CO2 et 788 tonnes de SO2. Placées à une profondeur variant entre 13 et 19 m, ces éoliennes sont distantes des côtes de 27 à 28,7 km, s'étendent sur une superficie de 1 km2 et sont connectées au point de Slikikesn Bredene. Le coût de cette phase 1 du parc éolien a été de 150 millions d'euros. Le parc est relié au continent par un câble sous-marin de 37 km et de 150 Kv installé par Visser and Smit Marine Contracting (VCMC). L'opérateur et le constructeur des turbines est l'allemand REPower System AG ; elles ont été transportées et installées en mer par les navires Buzzard et Vagant, propriété de la compagnie belge GeoSea. Les fondations, fabriquées par le belge MBG et par Smulders, ont été transportées et installées par le navire Rambiz et par la compagnie Grontmij. Les câbles ont été posés par Global Marine Systems à partir du navire câblier Sovereign.
Le parc éolien de Thorton Bank dispose d'une fiche Wikipedia à son nom.

- BELWIND PHASE I
appelé aussi Bligh Bank. Situé au large de la région de Vlaanderen, en Mer du Nord par 51.655° de latitude et 2.797 °de longitude, ce parc est actuellement en construction depuis août 2009. Les 56 fondations monopiles ont été terminées sur site le 19 février 2010. La première turbine Vestas V90- 3 MW a été installée le 26 mars 2010. Le câble qui relie le parc au continent a été installé en juillet et août 2010 alors que la sous-station offshore a été achevée en août 2010. L'installation des turbines devrait être achevée en novembre 2010 et le parc commencera à générer de l'électricité en décembre 2010 pour être pleinement opérationnel avant avril 2011. Ce parc produira 165 MW grâce à 55 turbines Vestas V90-3 MW, alimentera 92 260 foyers et permettra d'épargner le rejet de 186 457 tonnes de CO2 et 4336 tonnes de SO2. Placées sur fondations monopiles à une profondeur variant entre 15 et 30 m, ces éoliennes sont distantes des côtes de 41 km, s'étendent sur une superficie de 18 km2 et sont connectées au point de ZeeBruges (Elia 150kW station). Le parc est relié au continent par un câble sous-marin de 52 km et de 150 Kv installé par Visser and Smit Marine Contracting (VCMC). Le constructeur des turbines est Vestas ; elles ont été transportées et installées en mer par la barge JB-114, propriété de la compagnie Jack Up Barges. Les fondations ont été fabriquées par Ramboll et par l'allemand EEW Special Pipe et mises en place par Van Oord ; elles ont été transportées et installées par le navire Svanen, propriété de la société hollandaise Ballfast Nedam Offshore. Les câbles ont été fabriqués par Nexans France. Le coût du parc éolien a été de 620 millions d'euros. Sa durée de vie à partir de sa mise en service est estimée à 20 ans. Sa construction a permis de créer 70 emplois.

- BELWIND PHASE II.
Copropriété d'un consortium belgo-hollandais formé de Meewind, Rabo Project equity filiale de Rabo Bank, SHV holdings, Colruyt, PMV et DHAM NV, ce parc est situé à peu de distance de Belwind Phase I, par 51.678° de latitude et 2.865 °de longitude. Le permis de construire a été accordé en février 2008 pour ce parc qui produira 165 MW grâce à 55 turbines de 3 MW de modèle non encore déterminé, alimentera 92 260 foyers et permettra d'épargner 186 457 tonnes de CO2 et 4336 tonnes de SO2. Placées sur fondations monopiles à une profondeur variant entre 16 et 31 m, ces éoliennes sont distantes des côtes de 42 km, s'étendent sur une superficie de 18 km2 et sont connectées au point de ZeeBruges (Elia 150kW station). L'installation des fondations devrait commencer avant la fin de l'année 2010 et le parc devrait commencer à produire de l'électricité dès 2011 dans la foulée de l'installation des turbines. Le parc sera pleinement opérationnel en 2012 pour une durée estimée à 20 ans.

- THORNTON BANK PHASE II
& PHASE III. Copropriété du belge Dredding Env. & Marine Eng (DEME), de la société wallonne Ecotech Finance, du français EDF Energies nouvelles (pour 20%), de Socofe, de Nuhma et de l'allemand RWE Innogy (actionnaire majoritaire) ces tranches sont situées en Mer du Nord par de 61.562° de latitude et 2.985°de longitude dans la région de Vlaanderen. Ce parc, qui a déjà reçu son permis de construire, est développé par C-Power et aura une capacité de 288 MW grâce à 48 éoliennes REpower de 6 MW, le modèle phare de ce fabricant et l'un des plus puissants actuellement fabriqués. Situé à 28,4 km du rivage par des fonds de 6 à 20 m sur une superficie de 10 km2, les deux tranches seront construites sur des fondations de type "jacket", permettra d'alimenter 160.000 foyers. Avec un investissement total de 1 milliard 250 million d'euros, il s’agit là d'un des financements eruopéens les plus importants jamais réalisés dans l’éolien offshore mais aussi du premier projet mettant en oeuvre des turbines de 6 MW. Les banques participeront à hauteur de 950 millions d'euros, y compris les participations de la Banque Européenne d’Investissement et es agences de crédit-export danoise - Eksport Kredit Fonden – et allemande – Euler Hermes. Les banques commerciales, parmi lesquelles Société Générale, KBC, Rabobank, Commerzbank, Dexia et
ASN Bank, fourniront jusqu’à 540 millions d'euro de financement et 350 millions d’exposition au risque du projet. Les principaux aspects commerciaux du financement sont désormais acquis et les contrats afférents devraient être signés dans le courant du mois de septembre. Le début de la construction est prévu pour 2011 et le deux tanches seront terminées en 2013.

- ELDEPASCO appelé aussi Bank Zonder Naam. Co-propriété d'un consortium formé de Aspiravi, Depret, W.E Power (Colruyt Group), ElectraWinds, ce parc developpé par Eldepasco est situé en Mer du Nord dans la région de Vlaanderen par 51.619° de latitude et 2.901 °de longitude. Le permis de construire a été accordé en décembre 2009 pour ce parc qui produira 216 MW grâce à 72 turbines de 3 MW de modèle Vestas V112, alimentera 120 776 foyers et permettra d'épargner les rejets de 124 089tonnes de CO2 et 5676 tonnes de SO2. Des sondages sur le terrain étant encore menés en ce moment même, le type de fondation n'a pas été déterminé pour une implantation sur des fonds variant entre 15 et 23 m. Les éoliennes seront distantes des côtes de 32 km, s'étendront sur une superficie de 15 km2 et seront connectées au point de ZeeBruges (Elia 150kW station). La construction devrait commencer en 2012. Le coût du projet a été estimé à 800 millions d'euros.

- NORTH SEA POWER
. Propriété de Air Energy sa (Eneco) et developpé par SA Norther, ce parc en est au stade de l'étude de faisabilité sur une concession déterminée en octobre 2009 en Mer du Nord par 51.527° de latitude et 3.015° de longitude. Ce parc devrait produire 360 MW grâce à 60 turbines de 6 MW, de modèle non encore décidé, alimentera 201 294 foyers et permettra d'épargner le rejet de 406 814 tonnes de CO2 et 9461 tonnes de SO2. Le type de fondation n'a pas été déterminé pour une implantation sur des fonds variant entre 13 et 26 m. Les éoliennes seront distantes des côtes de 24 km, s'étendront sur une superficie de 38 km2. Ce parc, dont le coût a été estimé à 1 milliard 500 millions d'euros, devrait entrer en production en 2014.

- RENTEL.
Co-propriété de Electrawinds (50%) et Rent-A-Port (50%), ce parc en est au stade de l'étude de faisabilité sur une concession déterminée en juin 2009 en Mer du Nord par 51.592° de latitude et 2.943° de longitude. Ce parc devrait produire 288 MW grâce à 48 turbines de 6 MW, de modèle non encore décidé, alimentera 161 035 foyers et permettra d'épargner le rejet de 325 452 tonnes de CO2 et 7569 tonnes de SO2. Le type de fondation n'a pas été déterminé pour une implantation sur des fonds variant entre 22 et 29 m. Les éoliennes seront distantes des côtes de 31 km et s'étendront sur une superficie de 19 km2. Ce parc, dont le coût a été estimé à 1 milliard d'euros, devrait entrer en production en 2015.

- SEASTAR. Co-propriété de Electrawinds (50%) et Power Sea (50%) ce parc, qui sera développé par Seastar (pas de site web), en est au stade de l'étude de faisabilité sur une concession déterminée en mars 2010 sur laquelle GDF Suez avait déjà candidaté à d'autres fins d'exploitation en août 2008. Par décision gouvernementale, cette concession, située en Mer du Nord par 51.634° de latitude et 2.861° de longitude, sera donc désormais consacrée uniquement à l'exploitation éolienne offshore. Le parc devrait produira 246 MW grâce à 41 turbines de 6 MW de modèle non encore décidé, alimentera 137 551 foyers et permettra d'épargner le rejet de 277 990 tonnes de CO2 et 6465 tonnes de SO2. Le type de fondation n'a pas été déterminé pour une implantation sur des fonds variant entre 23 et 30 m. Les éoliennes seront distantes des côtes de 38 km et s'étendront sur une superficie de 18 km2. Ce parc n'a pas été budgété et aucune date de début de construction n'a été avancée.

- ZONE 7. Cette zone a été aussi été déterminée en 2008 par le gouvernement belge pour une exploitation. Elle est située en Mer du Nord par 51.707° de latitude et 2.722° de longitude. Aucune capacité n'a été prévue à ce stade très précoce du projet exploitable sur 57 km2 à 46 km des côtes par des fonds variant entre 23 et 35 m. Ce que l'on sait c'est que les autorités belges ont suspendu le développement de cette concession sur laquelle étaient en concurrence SEAL (un consortium formé par Power Holdco, Electrawinds, Nuon), Northwester (consortium formé par Evelop, Blue H, Transcor Astra Group, TTR, TPF Group, Wagram Invest) et Blue4power (Electrabel).

Cela porte le total de la capacité belge prévue à 1758 MW avec une capacité de production déjà en service de 30 MW.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : sites liés. Photo1. le parc de Thornton Bank 1 actuellement en activité. 2 Carte de l'emplacement de Thornton 1.

A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :
- Eolien offshore en Irlande : bilan 2010 (17 septembre 2010)
- Eolien offshore en Grèce : bilan 2010 (10 septembre 2010)
- Eolien offshore à Malte, en Croatie et en Albanie : bilan 2010 (9 septembre 2010)
- Eolien offshore en Italie : bilan 2010 (8 septembre 2010)
- Eolien offshore au Portugal : bilan 2010 (7 septembre 2010)
- Eolien offshore en Espagne : bilan 2010 (3 septembre 2010)

Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !

Sunday, September 19, 2010

BIO ARCHITECTURE LAB et l'algo-carburant financé par STATOIL




BERKELEY - (Etats -Unis) - 20/09/2010- 3B Conseils - Selon une nouvelle publiée par la compagnie américaine Bio Architecture Lab (BAL) le 15 septembre 2010, le géant norvégien de l'énergie Statoil va financer un projet de démonstration de production d'éthanol à partir d'algues au large des côtes de Norvège. C'est dans ce but que le géant pétrolier norvégien a conclu un accord de partenariat avec Bio Architecture Lab (BAL) fondé en 2007 et basé à Berkeley (Californie) et à Santiago (Chili). Cette entreprise privée est bien connue des spécialistes pour travailler discrètement mais avec des résultats constants sur la production d'algo-carburants à des prix présentés comme les "plus bas coûts du marché".
Ce n'est pas la première fois que Statoil s'intéresse à ce marché des carburants algaux puisqu'en décembre 2009 la firme norvégienne avait déjà passé un accord de financement de recherche dans ce domaine portant sur 580.000 dollars destinés conjointement à University of California, Berkeley et Norwegian University of Science and Technology (NTNU) (cf. communiqué du 02.12 2009). Selon les termes du dernier accord signé avec BAL, Statoil propose de financer l'ensemble de la R&D et des projets de démonstration, et en cas de succès, la commercialisation de la technologie BAL en Norvège et ailleurs en Europe. BAL aura un droit de participation au capital et recevra des redevances sur tout l'éthanol et les sous-produits fabriqués par la société. Dans une première phase de partenariat, BAL sera responsable du développement de la technologie et du processus de conversion d'algues cultivées en Norvège en carburant. Statoil sera chargé d'élaborer et de gérer les opérations d'aguaculture, sous la direction de BAL, qui a déjà mené un programme semblable, subventionné par le gouvernement Chilien, au large des côtes du Chili. Dans une deuxième phase de collaboration Statoil et BAL prévoient de développer une installation de démonstration en Norvège, qui pourrait conduire à la commercialisation de cet algocarburant par Statoil en Norvège et ailleurs. BAL a aussi conclut des accords avec Dupont pour le programme ARPA-E (Advanced Research Program Agency – Energy), programme de conversion d'algues en isobutanol.
Guntis Aboltins-Abolins, responsable de l'unité des carburants du futur chez le pétrolier Statoil, a expliqué :
"Statoil a un avantage concurrentiel unique dans la production d'énergies en milieu marin. Nous sommes très impressionnés par les connaissances de BAL, son expérience et les progrès déjà réalisés et nous pensons que leur approche à faible coût des solutions durables est parmi les plus prometteuses que nous ayons vues".
Bien que la teneur financière exacte de l'accord passé avec Statoil n'ait pas ét revélée, on sait que BAL a déjà reçu 34 millions de dollars pour mener à bien ses recherches sur les algo carburants. Ce que cette "annonce" permet de constater est, une fois de plus, l'intérêt marqué des géants pétroliers internationaux pour les algo-carburants présentés par beaucoup d'entre eux tour à tour, comme un complément et/ou comme une alternative aux éthanols végétaux et bien entendu aux carburants d'origine fossile.

Article : Francis ROUSSEAU

Docs : Sites liés.

A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :

- EXXONMOBIL et SYNTHETIC GENOMICS commencent leurs tests d'algo carburants (26 juillet 2010)
- Les énergies de la mer: SOLAZYME : accords spectaculaires avec CHEVRON et BUNGE (30 août 2010)
- SAFEOIL : où est passé ce projet d'algo carburant français ? (27 janvier 2010)


Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l'article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d'un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l'auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles... et dans toutes les langues !